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Du conte de fées au cauchemar : le cas Britney Spears. Il...

Publié le 01 février 2010 par Mmepastel

Du conte de fées au cauchemar : le cas Britney Spears.

Il était une fois une petit fille du Mississipi, appelée Britney, fort mignonne et fort douée pour la danse et le chant. Elle chantait souvent pour l’église baptiste de sa ville.

Un jour de l’année de ses neuf ans, elle passa une audition pour animer le All New Mickey Mouse Club, mais fut jugée trop jeune par de vieilles harpies. Heureusement, un prince la remarqua et l’envoya prendre des cours de chant et de comédie. Après quelques mésaventures, elle parvint enfin à intégrer le fameux club Disney, à onze ans et à animer, à la télévision, des émissions.

Britney retourna ensuite dans sa ville natale auprès de ses parents pour y poursuivre sagement ses études… Mais le germe de la scène avait poussé en elle… Quand elle atteignit l’âge de dix-huit ans, elle sortit son premier disque Baby One More Time et ce fut un hit dans toutes les contrées, environnantes et lointaines, suivi l’année suivante de Oops I Did It Again, également un succès. Les fées des médias, les plus puissantes, commencèrent à se pencher sérieusement sur son cas.

À à peine vingt ans, Britney, devenue une belle et jolie jeune femme, commença alors à utiliser les pouvoirs de ses attributs… Elle sortit un troisième album, sobrement intitulé Britney dans lequel ses paroles se firent plus crues… La petite fille s’était muée en tentatrice ! Elle se mit à se trémousser de façon plus que suggestive dans ses clips… jusqu’à son quatrième album où elle évoqua des sujets chauds et tabous… Elle atteignit ainsi le sommet de la gloire. Elle rencontra un charmant jeune homme. Ils se marièrent et eurent deux enfants.

(bruit de vinyle qui se raye)

Les contes de fées s’arrêtent souvent là… pourtant, c’est à partir de ce moment que ça se corse pour Britney.

Elle commence à se noyer dans la peopleisation, notamment grâce au show de télé-réalité dans lequel elle livre son couple en patûre. Elle perd pied ; c’est la chute. Nous citons ici un article de Libération : «Un jour, elle est photographiée sans culotte. Un autre, elle se fait raser la boule. Un autre encore, elle conduit avec son bébé sur les genoux, ou le laisse tomber bêtement. Lorsqu’elle entre au Promises Treatment Center de Malibu pour sa première cure de désintox, elle en sort vingt-quatre heures après et attaque au parapluie la voiture d’un paparazzi. A la deuxième cure, elle tient un jour et demi. Elle restera finalement un mois pour la troisième.

En septembre 2007, Britney Spears est inculpée de délit de fuite pour avoir heurté une voiture sans laisser d’adresse. La scène ayant été évidemment filmée par une de ces caméras qui vivent à ses trousses, la police trouve rapidement la coupable, dont le permis de conduire n’est pas en règle. Un mois plus tard, l’inquiétude grandit sur sa santé mentale lorsqu’elle plante, en direct mondial, un show MTV sonnant la charge du lancement de son cinquième album, le bien nommé Blackout. Livide, perdue sur la scène, elle semble agitée par les mouvements mécaniques et désynchronisés d’une poupée détraquée. «On dirait une grosse truie», commentera-t-elle en visionnant plus tard sa contre-performance.”

Selon un sémiologue, toujours cité dans le même article de Libé, voilà les raisons qui font d’elle un cas qui passionne tout le monde  :

«Elle conjugue au moins trois ingrédients fondamentaux. D’abord, elle est une figure de la chute comme on les aime depuis au moins la Bible. Dans son cas, la chute est d’autant plus grande qu’elle avait placé la barre haut, par exemple en prétendant dès 16 ans qu’elle resterait vierge jusqu’au mariage. Ensuite, elle nourrit le sadisme naturel des ados, son premier public, qui semble avoir perdu le sentiment aristotélicien de la pitié. Enfin, elle présente toutes les qualités médiatiques de la fadeur, grâce à son physique très malléable, capable de laideur comme de beauté, et qui lui donne les vertus du phénix et de ses métamorphoses.»

Le journaliste de Libé poursuit son article en la rapprochant d’autres stars à déboires comme Amy Whinehouse, Kate Moss, Lindsay Lohan… en rappelant qu’avant elles, il y a évidemment le mythe originel de Marylin. Regardez ce que Britney fait à certains…. Ca fait peur…

Là où l’article est particulièrement malin, c’est quand il essaie de “voir” au-delà (rappelons que l’article date de février 2008):

“Si elle finissait par traverser ce trou noir sans trop de séquelles, il y a tout à parier que Britney Spears n’aurait pas longtemps à attendre avant de connaître un mouvement de balancier ascensionnel, une rédemption médiatique que nos sociétés aiment accorder aux survivants. Comme Billie Holiday ou Judy Garland avant elle (imaginons une seconde comment Internet les aurait traitées s’il avait existé à leur époque), Britney sortirait enrichie des épreuves traversées. Car il ne faut pas s’y tromper, si elle a envoyé balader producteur, maison de disques et avocats, elle reste l’une des plus formidables machines à cash que le business musical ait connues depuis le tournant du siècle. L’an dernier, elle pointait à la deuxième place des personnalités féminines les mieux payées du show-biz américain, derrière l’animatrice télé Oprah Winfrey. Elle pèse encore plus de 100 millions de dollars, selon le magazine Forbes, qui évalue à 737 000 dollars ses revenus mensuels.”

En effet, le journaliste a vu juste : de belles âmes aidèrent la jeune Britney meurtrie à remonter sur les podiums. Pour ses vingt-sept ans, ils lui concoctèrent l’élixir qui allait la faire revenir à la vie et laver son image : l’album Circus, qui obtint immédiatement un grand succès.

Tout est bien qui finit bien ! Non ?


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