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Les larmes de la vérité.

Par Aurore @aurore

Te parler, il me fallait avouer.

La route devenait difficile,

Si tortueuse et tant anxieuse,

Telles des fines lamelles dressées,

Si fluides et tant harmonieuses

En un si beau jour à se dévoiler.

Ô combien je l’ai aimée, tu sais !

Elle s’abandonnait sans compter

Dans l’équinoxe d’un jour d’été.

Nue devant mes yeux écarquillés,

Qu’à peine j’osais la déranger.

Si fine, si belle et tant fragile

Mes rêves dérivaient sur l’île

A la protéger sans le vouloir

Me dire ce que je voulais savoir.

O ma douce, je regrette

Cette pensée me guette

Epuisé à la contredire

Fatigué de ne rien dire

Te dévoiler que je l’ai aimée

En rougirais-je même en ce jour ?

Suis-je ensorcelé pour toujours ?

Te dire que j’ai fermé les yeux

O mon amour, je ne le peux.

Aurais-je détourné mon chemin ?

Au matin, elle m’a tendu la main

Je l’ai trahi, je t’ai trahie un jour,

Non, ne t’en va pas mon amour.

Je t’en supplie, pardonne-moi !

O liberté, je suis entier à toi !

A tes pieds je dépose ma pauvre vie,

Déchaine les vagues de ma douce folie.

Je t’en supplie, pardonne-moi

L’écrin de mes pensées est à toi.

Te dévoiler que je l’ai aimée

En rougirais-je même en ce jour ?

Suis-je ensorcelé pour toujours ?

Te dire que j’ai fermé les yeux

O mon amour, je ne le peux.

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Aurore


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