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La température est une grandeur intensive

Publié le 04 février 2010 par Bastienb

Soyons concis, soyons direct, et soyons simple: la température est une grandeur intensive. « Intensive », Késako ?

La température est une grandeur intensive

crédit photo : zoonabar

Une grandeur intensive est une grandeur qui, si a une valeur pour un système donné, a même valeur pour toute partie de ce système. Globalement, si votre glaçon est à -10°c, c’est que tout morceau de votre glaçon est à 10°C.

Parler alors de « température moyenne » est une ABERRATION (oui Madame, oui Monsieur, il ne vous viendrait pas par exemple à l'idée de faire la moyenne de la vitesse entre un lièvre et une tortue), surtout pour faire une moyenne d’un système aussi grand que la Terre et sur une période aussi longue qu'une année, connaissant les variations importantes qu’il peut y avoir tout au long de cette période. Au mieux, une telle « moyenne » indique une tendance si l’ensemble des valeurs utilisées marquent cette tendance par rapport aux valeurs précédentes dans les mêmes conditions de mesure, mais encore, une telle valeur est à prendre avec des pincettes.

Cela me rappelle un des premiers cours de physique en école d’ingénieur: le professeur, brandissant sa barre en fer, lance à l’audience (pas la barre…) que le fait de chauffer cette barre à une extrémité, et de connaître la température à l’autre extrémité ne permet en rien de déterminer la température en son milieu. C’est pour dire que cette idée (fausse) de température moyenne est profondément ancrée dans notre tête.

Vous comprendrez mon désarroi à chaque fois que j’entends parler de « température moyenne » lorsqu’on parle de réchauffement climatique. Car réchauffement climatique ou non (mon débat n’est pas là), l’exploitation d’une telle valeur calculée, véhiculée et relayée par l’ensemble des médias, est, scientifiquement parlant, un non sens. Tout comme parler de centième de degré Celsius, car la température elle -même est une grandeur représentant une moyenne d’agitation moléculaire.

Le problème est que l’information et la diffusion de masse ne valident en rien la véracité des faits et éléments qu’ils diffusent, mais le bombardement médiatique réduit tout sens critique (en clair: vous faire gober quoi que ce soit est facile). Ce qui me rappelle (dans une moindre mesure), ces pierres de sel, sensées apporter apaisement, calme et sérénité en réduisant les ions « ++ » (c’est vrai que les « ions + » ne suffisent pas…) vendues 50€ dans certains magasins (à l’enseigne verte et marron avec une tortue… dont je tairai le nom), profitant de manière abusée de la crédulité des gens avec d’autres marques pour vendre des produits complètement inutiles (comme un certain produit vantant les mérites du L-caseï… sachant que le contenu d’une bouteille correspond à une goutte d’eau dans un océan par rapport à la flore intestinale…).  Des sujets quelque peu subversifs, mais, encore une fois, ceci est une autre histoire.


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Olivier
posté le 05 août à 11:02
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Bonjour, Vous faites une erreur car les climatologues ne moyennant pas des températures comme vous l'entendez. Les moyennes sont celles des variations de températures multipliées par la capacité calorique de l'air : ce qui vous donne l'énergie stockée ou perdue qui est, elle, une valeur extensive. La seule imprécision est celle, effectivement, des médias qui utilisent l'expression "température moyenne" sans faire le cours de physique qui va avec. Mais, si vous aviez eu la curiosité d'aller voir comment travaillent les climatologues, vous auriez évité cette confusion regrettable. Et vous auriez conclu que les climatologues savent ce qu'ils font…

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