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L'information selon l'étrange Monsieur Bertrand

Publié le 04 février 2010 par Enzodaviolo

On sait que Sarkozy n’est pas en reste pour museler l’information afin de la détourner à son profit, les récents épisodes du mode de nomination du président de France Télévision ou la manipulation médiatique de sa présence lors de la chute du mur en sont des exemples aussi criants que stupides.

Mais le grand chef fait des émules auprès de la jeune vague Umpiste en matière de contrôle de l’information et la méthode Xavier Bertrand, le président de l’UMP, n’a rien à envier au chef suprême quand il s’agit de jouer les barons locaux comme savent si bien le faire des figures emblématiques comme Frêche, ou les arts consommés de la manipulation et de l’intimidation jouent à plein.

C’est ce que vient d’apprendre à ses dépends un journaliste du quotidien régional, Le courrier Picard, qui a eu le tord, certes de ne pas être aguerri à l’interview télévisée d’un politicien surentrainé, mais surtout d’appartenir à un journal local (ex coopérative ouvrière dont raffole notre bon libéral Bertrand) à la ligne éditoriale différente, moins conciliante et parfois même contestataire, à l'opposée de l’autre journal local, l’Aisne Nouvelle, dont le directeur de la rédaction n’est autre qu’un ami proche de Xavier Bertrand et qui ne se cache pas des « petits services » qu’il lui rend, ce que d’ailleurs le Courrier Picard avait dénoncé en son temps, ce qui lui avait attiré les foudres du ministre Bertrand.

L’information selon l’étrange Monsieur Bertrand

La vengeance étant un plat qui se mange froid, ce pauvre journaliste a ainsi pu mesurer face à Monsieur Bertrand ce que contrôle de l’information signifiait dans la belle ville de Saint-Quentin et comment était traité tout ce qui pouvait contester la suprématie du baron local. A saint-Quentin la liberté de la presse s’arrête là où Monsieur Bertrand le décide.

Une fois de plus, cet épisode de politique locale en dit long sur la conception de la démocratie par ceux qui prônent la liberté d’expression quand elle ne dérange pas leur propre plan de carrière.

Ce Bertrand aux dents longue, quarantenaire à l’avenir radieux dans la droite dure, sous ses airs apaisés lorsque la soupe lui est servie, montre ainsi une image bien différente, celle d’un esprit animé de vengeance face à l’opposant et qui cherche à museler par la menace ou le dénigrement tout les journalistes qui essaient de faire leur travail honnêtement à défaut de le faire brillamment.

Je ne sais pas vous, mais je le trouve inquiétant ce Monsieur Bertrand…


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