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Mr-ps : « les requins reynders-di rupo ne se mangent pas entre eux »

Publié le 05 février 2010 par Mj1729

MR-PS : « LES REQUINS NE SE MANGENT PAS ENTRE EUX »

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« BANQUES QUI PILLENT, BANQUES QUI PLEURENT » !

( de MARCO VAN HEES)

A QUOI MÈNE LE CAPITALISME DÉBRIDÉ MR-PS-CDH DES ÉLUS REYNDERS-DI RUPO-MILQUET !

C'est tellement vrai que la globalisation financière et son relais européen dont la Belgique y joue un rôle de premier choix sans que plus aucune force politique ne puisse la combattre par opposition, la machine infernale de la dérégulation économique est bien lancée, les Bourses en recul en sont l'expression claire, notre politique gouvernementale ne fait plus qu'accompagner la chute finale en préservant les banquiers et leurs copains de politicien aux bonnes places, ceux qui se trouvent aux leviers des finances et de l'économie du pays, ils aident mêmes tous les spéculateurs à la « recrise » et non à la « reprise ». Tout le système après celui de la Grèce, du Portugal et de l'Espagne (le tour de la Belgique est proche) se désintègrera si l'on ne change pas de politique, il faut mettre à pied et devant le fait accompli ces politiciens assassins du système de pillage, les Reynders, Milquet et Di Rupo qui ont toujours joué un jeu malsain pour les banques et industriels au détriment de l'avenir socio-économique du pays !

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Marco Van Hees, « Banques qui pillent, banques qui pleurent », une nouvelle enquête sous la forme d'un ouvrage qui se lit d'une traite, mieux que le « Symbole perdu » de Dan Brown, l'auteur du Da Vinci code, un livre qui révèle la véritable symbolique de ces politiciens qui contribuent à perdre notre pays aux mains des banquiers et spéculateurs toujours gagnants !

Qui ne connaît Marco Van Hees, "l'inspecteur atypique" des Finances belges qui alerte en permanence des dysfonctionnement de nos politiciens élus, Didier Reynders pour le MR, Joëlle Milquet pour le CDH (la suite du PSC Philippe Maystadt) et Elio Di Rupo pour le PS pour ne citer qu'eux, trois conspirateurs déloyaux unis dans les mêmes travers d'une politique nauséabonde qui fait couler la Belgique.

Marco Van Hees soutient mordicus qu'« il faut donner l'exemple : non, une banque ne doit pas forcément faire du profit. », elle doit se recentrer sur les besoins réels des citoyens et non de la poursuite de la finance spéculative au service exclusif des banques et de quelques capitaines d'industries agissant sans remord comme requins !

Il affirme preuve à l'appui qu'en vérité les partis du "libéralisme-social MR-PS" réunis au pouvoir, travaillent surtout pour les banques que pour le bon peuple, il n'a pas hésité à  prévenir l'opinion dans sa campagne actuelle d'information à la RTBf radio, dans Télémoustique, à La Libre Belgique, à Mise au point, mais aussi dans le journal Solidaire du PTB que c'est bien une affirmation: « ALERTE, LES BANQUES PILLENT ! »

Marco Van Hees, le chevalier blanc d'une politique dérégulée qui ne convient plus au peuple en ces temps de crise, s'exprime dans cet intervieuw du PTB que je vous relate et vous convie à lire son dernier ouvrage : « Banques qui pillent, banques qui pleurent » :

Voici l'extrait de l'intervieuw accordé à Solidaire : « ...On a déjà pu lire dans Solidaire sur Lippens, les fraudes des banques, leurs arnaques proposées aux clients, les conditions de travail dans le secteur bancaire. Ton livre, c'est une bonne compil' ou... ?

Marco Van Hees. (sourit). Pas seulement. Ça dépend évidemment de ce que chaque lecteur connait. J'ai déjà raconté pas mal de choses sur Lippens, mais ici, par exemple, je reviens sur son parcours. Celui de quelqu'un qui est toujours dans la logique de manger plutôt que d'être mangé. C'est la logique du capitalisme : toujours absorber de nouveaux concurrents, de nouveaux marchés. C'est sa ligne de conduite. Il entre aux assurances AG dont sa famille est actionnaire en 1981 pour succéder à son oncle. Très rapidement, il a de grandes ambitions, de grands appétits. Il prend les rennes de la société, qui se développe, rachète, troque. Jusqu'à récemment, ou avec ABN Amro, ça a été l'indigestion. Je ne m'attaque pas à sa personne, ni à d'autres, mais à sa fonction dans la société, aux actions qu'il mène.

Tu affirmes que non seulement les banque fraudent, mais également qu'elles organisent la fraude. Des preuves ?

Marco Van Hees. La preuve est simple. Il suffit regarder les travaux de la Commission d'enquête parlementaire sur la grande fraude fiscale en 2008-2009. Trois grandes affaires de fraude ont été analysées. La première concerne la KBLux, qui offrait à ses riches clients des formules pour frauder le fisc. La seconde concerne des sociétés de cash, construction frauduleuse qui concerne des grands groupes en premier lieu mais où les banques ont joué un rôle crucial. Et la troisième est l'affaire « QFIE » pour « quotité forfaitaire d'impôt étranger ». J'y consacre un chapitre dans mon livre. Là, les banques ont été les principales organisatrices de la fraude. Elles ont trouvé puis profité d'une faille dans la législation fiscale. Elles se sont d'abord servies elles-mêmes, pour leur propre profit, puis elles ont commencé à l'utiliser comme un service à offrir, à proposer à leurs riches clients. Et elles leur ont proposé à tour de bras. Logique, car pour eux, les banques sont celles qui s'occupent de leurs affaires d'argent. Et elles s'en occupent plutôt bien...

Elles s'occupent bien des riches clients, mais pas de tous ses clients. Tu remets en cause le mythe du « client est roi », et vas jusqu'à affirmer que « les clients ne sont pas de numéros, mais des tirelires » !

Marco Van Hees. J'ai dit que si le client est roi, les banquiers sont des républicains convaincus : cette logique est institutionnalisée dans le fonctionnement bancaire. Il y a des catégories de clients. Chez Fortis par exemple, il y a des noms pour chacune de ses catégories, selon le niveau du montant des avoirs. Ce sont des gens différents qui s'occupent de clientèles différentes. Et cela va de l'employé ordinaire d'une agence pour le client ordinaire, le « bas peuple », jusqu'à la filiale privée, le private banking, pour les super riches. À Bruxelles, il y a ce genre de salon, dans des bureaux décentralisés. C'est un peu comme le train : il y a des compartiments par classe. Sauf qu'ici, il y a jusqu'à 5 classes. Enfin même 6. Car il y a celle du démarkéting : les gens dont on veut se débarrasser, des clients qui ne rapportent rien. Ils ont des techniques spéciales pour ça : lors de séminaires, on apprend à se débarrasser de ces clients. C'est une employée qui m'a raconté ça. Elle a subi une formation, avec des jeux de rôle et échanges d'expériences sur « comment gérer un mauvais client ? ». Et comble, les banques sont payées avec de l'argent public pour assurer ces formations !

Après avoir été sauvées, les banques se font plus d'argent qu'avant la crise...

Marco Van Hees. Elles ont eu et ont encore un grand rôle dans la crise. Les banques ont bénéficié, justement à cause de la crise, d'une diminution des intérêts sur leurs emprunts à la banque centrale européenne. Cela a permis de nouveaux crédits, de relancer l'économie et la consommation. Mais si les taux ont diminué de plus de moitié pour les banques, ils ont à peine diminué pour les clients. J'ai eu accès à une note interne d'un responsable de Fortis, Peter Vandekerckhove, où il met noir sur blanc que la marge bénéficiaire sur les crédits a doublé.

Autre révélation surprenante, notre banquier, celui derrière le guichet, n'a pas la vie facile...

Marco Van Hees. Un syndicaliste m'a dit : « Il faut toujours se rappeler que le type que le client a en face de lui a un fusil derrière le dos, celui de sa direction. On l'oblige à faire ça. » Certains employés le vivent plutôt bien. Sans état d'âme. Mais d'autres vivent ça très mal. C'est pousser loin cette logique du profit : apprendre des techniques pour faire ça, trier les clients, essayer d'en pousser à la porte... La pression psychologique est très forte sur le personnel. Une partie des employés était dans une notion de service : maîtrise des produits bancaires, proposer des crédits, des épargnes,... Avec un profil de bon technicien mais pas de requin commercial. Ces gens là ne se sont plus retrouvés dans la nouvelle approche des banque : fini le service à la clientèle, bonjour le « refourguage » de produits à tout prix. Une logique où on a des objectifs commerciaux à atteindre, ce qui profite le plus à la banque. Je cite des témoignages de gens qui, avec la pression de la hiérarchie, se retrouvent sous antidépresseurs, des gens qu'on change d'agence, qui ont des signalements négatifs, avec conséquence sur leur rémunération (car elle est variable selon les objectifs commerciaux), des gens qui ont constamment peur d'être virés, même si ils sont là depuis longtemps.

Pourquoi revenir sur la privatisation de la CGER ?

Marco Van Hees. Avec cette affaire, on est au cœur du sujet. Ici, le but est de voir comment les banques font la chasse au profit, toutes leurs techniques, et comment l'Etat intervient non pas pour contrôler les banques mais pour satisfaire leur soif de profit. Et c'est d'autant plus intéressant d'y revenir au moment où l'Etat « nationalise » Fortis pour la sauver ! Pendant 128 ans, la CGER a fonctionné sans problème. Et il suffit de 10 ans, intégrée à Fortis, pour qu'elle s'écroule. Alors quand j'entends Reynders, ministre des Finances, dire que « l'Etat n'a pas vocation à gérer une banque », je me dis qu'il doit souffrir d'amnésie pour dire des bêtises pareilles.

Tu ne l'oublies pas, ton vieil « ami » Reynders.

Marco Van Hees. Non. J'ai voulu montrer l'obstination du gouvernement, et en partie de Didier Reynders, celui qui a porté toute l'affaire de banques depuis 2008. Du jour au lendemain, en septembre 2008, il a fallu sauver Fortis, prendre l'option BNP Paribas, sur les bons conseils d'Albert Frère, grand ami de Reynders, mais aussi, partenaire financier de BNP Paribas. Ils ont maintenu ce cap coûte que coûte, quitte à en faire une confrontation avec les actionnaires, quitte à tenter de manipuler la justice. C'est fou de voir, primo, comment on a donné les pleins pouvoirs à l'homme qui est le plus proche des banques, et deuxio, à quel point on peut mener cette politique, au nom de la démocratie, alors qu'on en viole les règles.

Tu n'es pas tendre avec Reynders et le MR. Mais tu égratignes aussi le CDH et Maystadt, ainsi que le PS pour son rôle dans la privatisation de la CGER.

Marco Van Hees. Je me suis notamment entretenu avec Jean-Pierre Genbauffe, dirigeant de la CGSP (centrale FGTB des services publics) de l'ancienne banque publique, qui était en même temps président de la section d'entreprise du PS. Il obtient en 1993, juste avant la privatisation une entrevue secrète avec Lippens. « Quand j'ai compris que le PS ne s'opposerait plus à la privatisation, il s'agissait de chercher des garanties pour le personnel. », a-t-il dit. Lippens, lui, voulait s'assurer qu'il ne subirait pas des grèves à répétition. Avec le recul, Jean-Pierre Genbauffe dit qu'il savait que ça n'était pas une bonne idée de privatiser. Alors pourquoi ne pas avoir organiser la grève, la résistance contre la privatisation ? Il est aussi au PS. Et le PS a soutenu la privatisation. Philippe Busquin assurait que c'était nécessaire pour sauver la sécurité sociale. Alors, Genbauffe ne se bat pas contre la privatisation, mais seulement pour le personnel : transformer les statutaires en contrats de travail avec des avantages pour compenser. Du moins, pour le personnel de l'époque. Car les nouveaux engagés n'en ont pas bénéficié.

A l'époque, c'est une coalition sociale-chrétienne-socialiste qui est au gouvernement. Le ministre des Finances est un social-chrétien, Philippe Maystadt, et celui des Entreprises publiques est un socialiste, Guy Coëme - emporté par l'affaire Agusta, il est remplacé par un certain... Di Rupo. Les dernières étapes de la privatisation ont eu lieu sous Di Rupo comme vice-premier ministre. Au départ, les socialistes disent qu'ils ne s'agit pas vraiment d'une privatisation, mais de céder la moitié au privé : l'Etat garde le verrou de 50 %. Avec l'argument de Busquin que c'est nécessaire pour sauver la sécu. Peu après, Maystadt, considéré comme à gauche au sein de son parti, fonce sans état d'âme pour la privatisation : il faut sauter le verrou des 50 %, les socialistes doivent suivre. Après des exercices de contorsion où divers socialistes font des déclarations contradictoires, ils acceptent finalement, en disant « on laisse la possibilité, légalement, de donner plus de 50 % au privé, mais on ne le fera pas. On a juste besoin de le faire pour attirer les sociétés privées ». Mais quelques années plus tard, on déborde tout de même des 50 %. Bref, une célèbre technique du « saucissonnage », morceau par morceau, et en faisant pression sur les syndicats. En gros, les socialistes ont fait passer les mêmes mesures que la droite, mais juste un peu moins rapidement.

A écouter nombre de déclarations de ces dernières années, on croirait que les méchants responsables de la crise sont les banquiers, les capitalistes financiers, mais que les capitalistes industriels sont des gentils, soucieux du développement de la société ?

Marco Van Hees. C'est ce que Di Rupo m'a dit lorsque je l'ai rencontré, suite à la sortie de mon livre sur la politique fiscale de Reynders. Sa thèse est que le capitalisme financier et industriel sont deux choses différentes. Mais ça ne tient pas la route. Prenons l'exemple d'Albert Frère, une des plus grosse fortune de Belgique. Est-ce un financier ou un industriel ? D'un côté, c'est un industriel. Il détient des parts dans des holdings de l'énergie (Total), du ciment, de l'alimentation (Ricard, Havana Club). Mais il reste un patron de holding. Ces domaines sont totalement imbriqués, on ne peut pas les séparer. La logique et les techniques sont les mêmes : la recherche permanente de plus gros profits, l'exploitation des travailleurs.

Votre alternative, c'est la Kiwibank, une banque publique. D'autres, comme Eric De Keulenaere, professeur d'économie à l'Institut Solvay, vont dans le même sens... Même combat ?

Marco Van Hees. Non. Au lendemain du sauvetage de Fortis par l'Etat, le PTB a lancé cette proposition d'une banque publique. Depuis lors, d'autres ont soutenu cette idée que l'Etat devait en rester actionnaire, et ne pas re-privatiser comme cela a été fait. Mais cela ne suffit pas. Sinon, on pourrait dire que Dexia, avec ses capitaux publiques, est une banque publique. Mais une banque avec des actions de l'Etat peut néanmoins fonctionner comme une banque privée. C'était d'ailleurs déjà le cas avec la CGER.

L'idée de la Kiwibank, c'est d'avoir un secteur bancaire entièrement public, coupé de la chasse au profit. Une banque au service de la population, des gens, de l'économie qui accomplirait les différentes tâches d'intermédiaire financier sans profit. Puisque finalement, elle met en relation des emprunteurs et des épargnants. Elle n'a pas forcement besoin de se faire du profit là-dessus. Les banques ne sont pas créatrices de richesse, comme l'avait déjà montré Marx. Elles ne font qu'accaparer la plus-value créée par les entreprises industrielles. Mais pourtant, certaines années, elles font autant de profit que toutes les entreprises industrielles ensemble. C'est un secteur tellement important qu'il faut donner l'exemple : non, une banque ne doit pas forcément faire du profit. Et ses rôles sociaux seront d'autant mieux remplis. Dans le livre, je cite 10 avantages d'une banque publique...

 À lire avec minutie : Marco Van Hees, « Banques qui pillent, banques qui pleurent ». Enquêtes sur les profits et crises des banques belges, éditions Aden, 2010, 304 pages, 20 €. En vente chez Aden, rue Antoine Bréart, 44, 1060, Bruxelles ou au PTB-shop, 171, Bd Lemonnier à Bruxelles.

 

 



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