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[coup de gueule] Le baiser de la lune – un débat qui tourne à vide

Par Anagbmf

Il y a des choses et des gens qui vous font pas mal frissonner de dégoût. C’est une expression tellement belle que je m’en vais créer un groupe facebook. Ou pas. Non, vraiment, je suis pas contente. Et dégoûtée par certaines personnes haut-placées dont je n’écrirai les noms ici qu’en partie par nécessité pour vous de comprendre, mais avec le doigt qui bute sur le clavier quand même, parce que ces noms n’ont pas vraiment de place ici. Bref.

Cette semaine, je suis tombée sur quelques -rares- articles. Un encart dans 20 minutes, une page sur Libé… Hein. Sur? Sur un court métrage trop chaud destiné à des bambins en classes de CM1, CM2. Un peu comme  le film sur la sexualité de lapinou  présenté par Bart avec en fond sonore des commentaires de la maîtresse « là, elle simule »? Not really. Le baiser de la lune est un joli petit court métrage d’animation plutôt pas mal foutu (d’où le « joli » en début de phrase, n’est-il pas). Pourtant il fait hérisser les poils de certains grands gignoles (fichtre, je suis fichée). Pour le coup, je ne citerai pas de noms, je suis trop froussarde.

Dans ce court d’une vingtaine de minutes, Agathe est une vieille petite chatte, prisonnière d’un château. Elle, elle ne connait et ne croit qu’en l’amour entre un prince et une princesse, le grand, le vrai. Pourtant, il y a Félix et Léon, des poissons qui s’aiment. Et puis la lune, elle, elle court après le soleil toute la nuit. Alors, quoi, ces amours seraient donc possibles? Agathe réfléchit, change de regard sur le monde et part de son château. Paf.

Mme Bou… aura porté l’affaire ô combien choquante sur la place publique indiquant au ministre de l’éducation que l’immoralité de ce film consistait en la privation des repères des enfants, je cite, de « la différence des sexes et la dimension structurante pour chacun de l’altérité ».

Holy shit, le pire reste à venir et est déjà cité ici« Dans ce film, on vient en effet dire à des enfants de 8 à 10 ans que l’amour entre un homme et une femme c’est ringard, et que la jeunesse, donc l’avenir, c’est l’amour entre des personnes de même sexe ! »

Et là, un peu de vomi remonte dans votre bouche. Bref, de toute façon, le ministère de la Jeunesse et des Sports s’est retiré du projet, et Bartholomé Girard, cité dans le 20 minutes, en déplore déjà les conséquences « dramatiques ». Je relaie. Sans illusion, je ne vais pas vous ressortir toutes les théories des cultural studies ingurgitées pendant mes études, mais sérieusement. HEIN. Mon coup de gueule de la semaine, c’est celui-là.
M’en vais faire la tournée des maternelles, le film en poche.

Voici la bande-annonce de l’animation en question. Vous allez voir, c’est vachement cul.

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- Têtu (d’où la capture est tirée)

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- Le genre qui ne se laisse pas faire

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