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Compte-rendu du concert de Juien Pras et Emily Jane White, le 05/02 au Krakatoa

Publié le 06 février 2010 par Mikatxu @crystalfrontier
Compte-rendu du concert de Juien Pras et Emily Jane White, le 05/02 au KrakatoaL'affiche promettait, et figurait sur mon agenda de concerts depuis un bon moment. Ce n'était pas la première fois que Julien Pras était en relation avec Emily Jane White. Ces deux fines plumes du fok avaient déjà été en résidence créative ensemble, il y a de cela un peu plus d'un an. Ils sont réunis cet hiver, lui pour son premier album solo (à paraître bientôt, début mars) et Emily Jane White pour "Victorian America", son second album.
A 20h40, c'est donc Julien Pras qui monte sur scène. Il est seul, mais ce n'est pas un problème. Distillant un folk lumineux, avec des mélodies superbes, une voix caressante et douce, mais qui laisse aux chansons suffisamment de nerf et de tensions pour captiver. Souvent sinueuses, les compositions montrent a même efficacité, qu'elles témoignent d'aspirations plus pop ou folk. Il a glissé 3 titres de Calc dans le set (dont "Hide & Sick"), et là non plus, la simplicité du set guitare / voix n'a jamais desservi les chansons, bien au contraire. Réduites à leur plus simple formule, elles en ressortent grandies, encore pus belles. Maintenant, il ne reste qu'à souhaiter à Julien Pras de connaître le succès qu'il mérite.
Le MySpace de Julien Pras
L'attente pour Emily Jane White était différente. Son second album a un peu divisé, quand "Dark Undercoat" avait fait l'unanimité à sa sortie. Plus arrangé, "Victorian America" a été perçu comme presqu'ampoulé, chose que je n'ai pas vraiment perçue. Pour cette tournée, la chanteuse se retrouvait pour la première fois en formation complète, avec les mêmes musiciens qui l'ont accompagnée sur le disque : une violoniste, une violoncelliste, un batteur et un guitariste qui jouait aussi de la lap steel. Julien Pras jouait quant à lui de la basse.
Souriante, visiblement heureuse d'être là, Emily Jane White a livré une très belle prestation. Laissant une grande place à "Victorian America", elle a réussi à en retranscrire toute la sombre beauté, avec ses arrangements fins, ses ambiances crépusculaires, ses climats changeants. De cette voix qui caresse, elle instille pourtant le doute chez les auditeurs, avec par exemple le rageur "Red Dress" et ses éclairs électriques qui rappellent un peu Shannon Wright, "Stairs" et sa construction heurtée ou le folk hanté de "A Shot Rang Out". Le son, absolument parfait (il faut le signaler), aide à goûter les subtilités qui se glissent dans chaque morceau, les harmonies vocales, les complaintes de la lap steel ou le toucher en finesse du batteur. Mais le reste du répertoire de notre Californienne bénéficie également du groupe présent. De "Dark Undercoat", ele a joué "Hole in the Middle", "Wild Tigers I Have Known", "Time On Your Side", et il en ressortait une évidence. Cette jeune femme, qui sourit très souvent mais semble timide, a des qualités de songwriting immenses, et possède déjà une oeuvre pleine, et qui ne demande qu'à s'agrandir (elle a ainsi joué un inédit à la fin, superbe). Voilà une jeune femme qu'on aura plaisir à écouter, et ce pour longtemps je l'espère.
Le MySpace d'Emily Jane White
Le compte-rendu de son concert en mars 2008, novembre 2008
La chronique de "Dark Undercoat", celle (mitigée) de "Victorian America" sur POPnews

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