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Sherlock Holmes

Publié le 09 février 2010 par Mg

Guy Ritchie semble condamner à se racheter une conduite après une baisse de tension énorme (Swept Away) et une convalescence difficile (Revolver). Son dernier film, Rock’N'Rolla, renouait avec ses premières envies, et il était temps pour lui d’enclencher le seconde. La réponse sera donc un blockbuster hollywoodien, et l’assistance de quelques stars. Robert Downey Jr. et Jude Law pour ne pas les nommer.

Sherlock Holmes est la relance d’une franchise, sans complexes et avec trompettes. La preuve s’il en est, le deuxième sera en tournage dès cette année. Ce premier film ne fait que poser le décor, les personnages, sans fournir la vraie essence d’un bon Holmes. Et sans décevoir non plus. Ritchie filme sans se forcer (du moins c’est l’impression), et les cabotins Downey Jr, Law et Mark Strong s’en donnent à cœur joie. Parfaitement calibré, ce Sherlock nous replonge dans le Londres de la fin XIXe siècle, entre révolution industrielle bien avancée, des mystères religieux et surnaturels, et une science en plein bouleversement. Du beau spectacle peut être un peu trop long, et dont le seul tort n’est que d’annoncer la suite. Pour une introduction, c’est un poil trop.

Effectivement, le Sherlock présenté ici est un jeune cabotin, un peu perdu dans ses réflexions, légèrement asocial et totalement fêlé. On est loin de l’image de l’anglais flegmatique à la réflexion posée. Mais si on prend cette version d’un détective rajeunie, plutôt la quarantaine, tout aussi porté sur certaines substances, on n’est pas trop étonné. La vraie déception tient surtout à cette mode de franchise où le spectateur ressort en ayant entre aperçu la suite. Certes, c’est ici très bien fait, tout comme l’était le dyptique Batman Begins/Dark Knight, car on a à peu de choses près une vraie histoire, complète, mais à force de semer des indices pour la suite, on a l’impression de s’être fait voler un bout de film.

Bref, film somme toute sympathique, Sherlock Holmes tient du bon divertissement comme savent le faire les américains. Reste à voir si le deuxième volet pourra relever le niveau, pour nous sortir un vrai grand classique au lieu d’un bon dimanche soir.


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