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Handicap versus series US

Publié le 06 janvier 2010 par Lamamandeguillaume

Je suis charrette pour la mise en place du nouveau design (il y a eu quelques bugs qui m'ont retardés), j'espère pouvoir le mettre en service ce week-end. Désolée pour le contre-temps ! En attenda

Qu'est-ce qu'il est beau mon sucre avec la banane à la Elvis ! Qu'est-ce qu'il est beau mon sucre avec la banane à la Elvis !

+++ ATTENTION SPOILER +++

Alors je mets ça au cas où vous regarderiez les Desesperates Housewives, il parait que c'est ce qu'il faut mettre pour que les fans ne lisent pas et n'ai pas leur plaisir gaché.

 

 

Attention spoiler donc...

 

 

Je vais vous parler du dernier épisode des DH, celui qui est passé dimanche au USA (que vous pouvez facilement trouver en streaming sur le net, si ca vous interesse, c'est l'épisode 11 de la saison 6)...

 

 

Dans cette épisode, le fils de Lynette est handicapé (si, si, ne faites pas ces yeux la, un des jumeaux, les nouveaux jumeaux.... ah ! je vous avais bien dit SPOILER )...

 

Bon... je vais passer sur le coté forcement manichéen du truc (avec elle qui baisse les bras devant les séances de kiné remplies de larmes, et lui toujours positif), ou le final forcément happy end avec l'enfant qui dépasse toutes les espérances, pour évoquer la scène suivante qui m'a interpelée :

 

Le gamin demande à sa mère de lui faire un sandwich, ce qu'elle refuse. Il ne comprend pas pourquoi elle ne veut pas l'aider et elle lui explique qu'elle ne sera pas toujours là pour l'aider et donc, il fallait qu'il apprenne à faire les choses par lui-même.

 

S'en suit une dispute, bien entendu, mais le gamin finit quand meme par se faire son sandwich, au prix d'efforts incommensurables... et pendant ce temps, la maman qui doit se retenir (pour ne pas dire "se faire violence" ) de ne pas l'aider...

 

 

Et cette petite scène, pleine de pathos, imaginée certainement pour faire pleurer dans les chaumières m'a enfin permis de mettre des mots (ou plutot des images), sur ce sentiment étrange que je traine depuis des mois.

 

 

Bien sur, on pousse son enfant, en bonne santé, à se dépasser, à aller plus loin, à grandir. C'est dans l'ordre des choses et puis, on sait qu'il est capable de ce qu'on lui demande. Et si ce n'est pas le cas, on va l'aider. Ou si vraiment on sait qu'il n'en est pas capable, on évitera la frustration (enfin, ca dépend de ses convictions éducatives)...

 

On aurait envie de dire que c'est la même chose pour un enfant porteur de handicap... Presque...

 

Parce que l'enfant handicapé, on ne sait pas s'il en est capable mais on l'oblige quand meme à faire, ce que l'on pense être pour son bien, parce qu'il le faut bien ... Parce qu'on ne pourra pas forcément toujours l'aider et qu'il devra bien qu'il fasse avec ses difficultés. Alors, dès tout petit, on ne le pousse pas pour qu'il grandisse, mais pour qu'il apprenne à vivre avec son handicap ; on ne le contraint pas pour lui permettre de se dépasser, mais parce qu'il faut bien...

 

Et tant pis si c'est trop dur pour lui, tant pis s'il pleure, il faut faire avec...

 

 

Moi, ca me renvoit forcément à Guillaume qui déteste l'EC, la kiné, le Padovan et tout ce qui se rapproche de près ou de loin à quelque chose qui va le frustrer, car ca va lui en demander bien plus que ce qu'il est capable...

 

Et depuis plusieurs semaines je me demande : a-t-on raison ? a-t-on fait le bon choix ? Qu'est ce qui nous pousse à agir ainsi ? En aucun cas l'envie de le guerir, mais simplement la peur dans son avenir. Comme on ne sait absolument pas si la société l'acceptera, s'adaptera à lui, on fait tout pour l'adapter LUI à la société, meme si cela lui demande des efforts qu'en aucun cas on ne demanderait à un enfant bien portant...

 

 

C'est ainsi que le mot handicap prend tout son sens : un handicap au départ est imposé au plus fort, pour les mettre au niveau des autres. Un enfant handicapé serait donc plus fort et capable de supporter plus qu'un autre ?

 

 

Après tout, quand Guillaume est à Pouilly, on dit à sa petite copine qu'il est à l'école. Et elle de s'étonner, car il n'a pas encore trois ans et elle sait qu'on va à l'école à trois ans. Et nous de lui expliquer qu'à cause de son handicap (ou grâce) , il va à l'école depuis qu'il a 18 mois...

 

 

Bref ... tout cela est bien difficile à exprimer, cette vague impression de lui en demander trop, tout en ayant l'intuition qu'il peut, mais sans savoir si c'est un fantasme ou bien une réalité,  et surtout que c'est essentiel pour lui, malgré toutes ses réticences...

 

Bien sur, je sais ce qu'on va me répondre : on pousse tous les enfants... certainement, mais je reste persuadée que les efforts demandés à nos loulous sont bigrement plus importants.

 

Malgré tout, aux dernières nouvelles, ca vaut le coup (je vous en parlerai demain).

 

 

 

Pour finir dans le spoiler : ce n'était pas la réalité... c'était un de ces épisodes de transition (comme ils font toujours à la reprise de l'intersaison, et aussi à paques), plein de rêves ou de souvenir.... Je ne vous dirais pas qui est mort, mais par contre, les scénaristes n'ont -apparement - pas eu le culot d'aller jusqu'au bout, et le bébé n'est pas handicapé. C'est dommage, j'aurai trouvé ça sacrément courageux !

 

 

 

Je suis aussi charette pour les mails (je pense en particulier à Za, Sylvia, Hélène, Didier - mais tous les autres aussi), ne vous inquiétez pas, les réponses arrivent.

ps : si vous ne connaissez pas, il faut vraiment aller lire "tu mourras moins bête, mais tu mourras quand meme" ... le dernier billet sur "cheri j'ai rétreci les gosses", c'est exactement le genre de questions que je suis capable de me poser.


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