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L’écologie ne connaît pas le même impact des deux cotés des Alpes

Publié le 18 janvier 2010 par Laurentouboul

Afin d’introduire cet article, il convenait de faire un point sur les résultats des dernières élections européennes, qui nous montrent de grosses différences entre les partis écologistes français et italiens.

En effet, en France le groupe Europe Ecologie obtient 16,28% des voix, ce qui lui donne 14 sièges au parlement européen, résultat identique à celui du PS arrivé en deuxième position, loin derrière l’UMP.

« Aucun siège au parlement pour les Verts italiens »

Dans le même temps, en Italie les écologistes obtiennent seulement 3,12% en étant alliés à d’autres partis au sein de la coalition « Sinistra e Liberta », et par conséquent aucun siège au parlement européen…

Dans le reste des pays de l’UE, le groupe dit « Greens » remporte 55 sièges sur un total de 736 et 7,5% des voix.

En France, la taxe carbone est au coeur des débats lors de la rentrée 09, selon le journal l’Humanité,celle ci est rejetée par l’ensemble des français car elle est injuste, elle frappe les plus pauvres et est inefficace.Les pauvres étant mal équipés, ils seront ceux qui paieront le plus.Selon ce même journal d’extreme gauche, il serait plus convenable de taxer les entreprises et non les travailleurs.

« L’écologie: un enjeu majeur en vue de 2012″

D’après Marianne, Nicolas Sarkozy se bat pour la taxe carbone en vue de 2012,car l’environnement sera un des thèmes principaux de la campagne pour les élections présidentielles.Le président Sarkozy est accusé d’avoir une visée électoraliste car il prive le PS  et le MoDem de renouveau avec l’écologie et veut dynamiser Europe Ecologie qui n’est  pas, selon l’avis de Marianne, une alternative serieuse pour 2012.

Dans un article du Figaro, l’UMP présentait ses projets écologiques et se voulait rassurant au sujet de la taxe carbone: celle ci ne sera pas un impôt supplémentaire car il sera reversé dès février 2010, et selon X. Bertrand « il vaut mieux taxer la pollution que le travail. »L’UMP parle d’écologie bleue avec pour principes de base une croissance durable et non une décroissance, ainsi que le nucléaire. Pour le grand groupe politique de la droite française  l’écologie est en tête de liste des préoccupations des français et par conséquent en tête des projets de la majorité.

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Selon La Stampa, les italiens n’ont pas encore de culture écolo. En matière d’automobile, les italiens privilégient des domaines tels que l’assistance ou la sécurité plutôt que l’écologie, et 70% des italiens ne sont pas prêts à changer leurs habitudes et jugent l’utilisation de leur automobile indispensable. Les italiens possèdent surtout des petites voitures, pas toujours récentes et de marque nationale.  64% des autos datent d’avant 2004 et 27% d’avant 2000.

« Quand écologie rime avec scandale médiatique… »

Deux grands scandales liés à l’écologie occupent la scène médiatique ces dernières semaines  en Italie. Le premier concerne les navires remplis de tonnes de déchets radioactifs coulés par la mafia au large des côtes italiennes et jusqu’en Afrique. Fonti, un repenti de la mafia a confessé aux autorités le retraitement des déchets radioactifs pratiqué par la mafia, et ce depuis 20 ans. Plus de 180 navires auraient été sabordés en pleine mer. Fonti déclare que la mafia agit grâce à la discrétion de l’armée et des services secrets italiens. L’autre scandale concerne le marché des éoliennes.En effet, des personnes sont accusés d’escroqueries et de détournements de subventions publiques pour réaliser des parcs éoliens. L’Italie est un el dorado pour faire des affaires avec les éoliennes. Les aides sont 3 fois supérieures à celles de la France et les installations sont rentables dès la deuxième année grâce à l’aide des régions et de l’Europe, ce qui a attiré les investissements de la mafia. D’après Io Donna (corriere della sera), du 7 novembre 09, en Sicile des milliers d’éoliennes seraient en construction « même là où le vent n’a pas la force de les faire tourner »…

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« Le renouveau du parti Vert italien? »

Le parti des Verts en Italie a connu récemment des changements importants puisque leur leader a changé: Francescato a du laisser sa place à Bonelli ce 11 octobre. Bonelli ne voulait pas s’allier avec « Sinistra e Liberta » alors que l’ancien leader Francescato si. Pour Bonelli il est important d’être indépendant pour s’aligner sur les résultats à deux chiffres des Verts français.  Ces évenements ont donc créé des scissions au sein des Verts et certains quotidiens italiens disent même que les écologistes sont en pleine crise et que » le soleil ne rit plus », en référence à leur logo.

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Pour conclure, on peut dire que l’écologie ne connaît pour le moment pas le même essor dans les deux pays. En France des personnalités telles que Hulot et Arthus Bertrand sont désignés aujourd’hui comme les gourous de l’écologie et connaissent une grande popularité au sein de la population française alors que ceux qui s’opposent à eux sont rares et sont « montrés du doigt » comme par exemple Claude Allègre. En Italie le thème de l’écologie n’est pas encore si populaire et n’est pas considéré comme une des préoccupations première de la population transalpine même si l’on voit apparaître des PME italiennes qui commercialisent des produits issus du recyclage (design, décoration…).

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