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Obésité et grande distribution

Publié le 24 janvier 2010 par Intelagro

Les lobbies alimentaires n’hésitent pas à utiliser leur puissance et leurs contacts pour influer sur les décisions prises par les parlements de nombreux pays occidentaux. Les consommateurs de leur côté, voient d’un mauvais œil que des produits salés et sucrés (chips…) puissent être étiquetés comme étant des produits sains, bénéfiques pour la santé. Selon un article paru dans le journal Le Monde est datant du 25 février 2004, les membres de la commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire du parlement européen avaient ainsi mis le feu aux poudres en purgeant la proposition de règlement sur les allégations nutritionnelles et de santé.

Il faut avoir à l’esprit que le taux d’obésité dans les pays occidentaux est en hausse constante depuis ces dernières années. Aux Etats-Unis, en 2007, le taux d’obésité chez les enfants dans 31 des 50 Etats américains avait dépassé les 25%. En 1991, aucun Etat américain n’avait un taux d’obésité égale à 20%. 

En France, selon une étude ObEpi, le pourcentage de personne en surpoids ou obèse est passé entre 2000 et 2006 d’environ 36,7% à 41,6%, preuve supplémentaire s’il en fallait que les problèmes d’obésité ne touchent pas seulement l’Amérique du Nord.

La faute à quoi et surtout à qui ? De multiples facteurs entrent en compte : modification des habitudes alimentaires (moins de fruits et de légumes, plus de produits sucrés et salés) ; moins d’exercice physique, le nombre d’heures passées devant la télévision, internet…

Les distributeurs ont aussi une part de responsabilité tout autant qu’une carte à jouer au niveau de la concurrence. Le bien être au même titre que le respect de l’environnement ou le commerce équitable sont des thèmes qui touchent le consommateur et conditionne leur décision d’achat.

Les distributeurs devraient veiller au bien être de leurs consommateurs en leur proposant des produits sains et communiquer sur cet aspect. Les distributeurs suivant cette stratégie gagneraient ainsi des parts de marché face à leurs concurrents, en apparaissant aux yeux de leurs consommateurs comme étant des acteurs responsables.

Il semble malheureusement que ceci ne soit pas à l’ordre du jour comme l’avait démontré « l’Union sacrée » entre les industries agro-alimentaires et les distributeurs sous l’égide de l’ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires) qui s’étaient opposés aux propositions de Madame Bachelot pour réguler l’obésité chez les enfants. Il était ainsi demandé aux distributeurs de retirer les produits sucrés des caisses et aux industriels d’encadrer la diffusion de publicité portant sur les produits salés et sucrés.


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