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Dominique de Villepin et le monde meilleur

Publié le 13 février 2010 par Exprimeo
Dominique de Villepin bénéficie actuellement d'un moment privilégié : être à la mode ou quand la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde. Jusqu'où et pour combien de temps ? Dominique de Villepin va-t-il bénéficier de "l'acampagne" : celle qui positive tout le contraire des campagnes traditionnelles ? D'ordinaire, une campagne présidentielle est une affaire de troupes politiques bien structurées dégageant l'image des ambitions rassemblées. Il déclare à une journaliste du Point vouloir vivre une "candidature citoyenne". D'ordinaire, le candidat doit donner l'exemple de la mobilisation de chaque minute. Lui parcourt au moins autant les salons du livre (ce week-end à Casablanca) que les terres électorales. D'ordinaire, le candidat doit promettre dans le moindre détail. Lui écoute et s'en tient à des grandes lignes. Comment comprendre l'efficacité d'un tel décalage par rapport aux fondamentaux ? Dominique de Villepin bénéficie actuellement d'un retour de balancier. En France, ces mouvements ne sont pas dans la nuance. D'un coup, l'opinion cherche l'opposé de ce qu'elle ne veut plus ! Le rejet du tempérament de l'actuel occupant de l'Elysée est tel que l'opinion pourrait chercher un tout autre mental. C'est là que réside actuellement la force de Dominique de Villepin aux yeux de l'opinion. Il incarne un mental de synthèse : - réaliste mais romantique à la fois, - compétent mais porteur de passions donc d'idéalisme, - connaissant le pouvoir mais amoureux de poésie donc de douceur. S'il n'a pas de parti ni de mandat, c'est qu'il est au-dessus des contingences politiciennes. Il n'a pas de moyens financiers "lourds" c'est donc qu'il est indépendant des grands réseaux d'affaires. C'est là le principal atout de la mode : chaque fait donne prise à la grille de lecture qui va dans le sens de ce que l'opinion souhaite comme si, opérant un transfert affectif, elle voulait nécessairement voir le meilleur de chaque élement. Même un chanteur à la mode (Arnaud Fleurent Didier) clame avec indépendance son talent (le monde meilleur). Il semble bien d'ailleurs que l'équipe rapprochée de l'ancien Premier Ministre ait pris conscience de cet état de grâce. Brigitte Girardin vient de préciser que la constitution d'un parti politique était un "enjeu logistique" et les propositions actuellement travaillées seraient présentées fin 2010. Ce sont désormais peut-être ces deux étapes qui sont de véritables dangers. Faire un parti "comme les autres" et entrer dans le détail des mesures, c'est en effet "rentrer dans le rang". Les repousser c'est le signe que ce qui était hier comme incontournable devient presque superflu désormais ...comme si l'opinion n'attendait pas seulement un "monde meilleur" mais bien davantage un "nouveau monde".

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