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Critique : Wolfman (par Chewie)

Par Jango

Paramount Pictures France

Synopsis :

Lawrence Talbot est un aristocrate torturé que la disparition de son frère force à revenir au domaine familial. Contraint de se rapprocher à nouveau de son père, Talbot se lance à la recherche de son frère...et se découvre une terrible destinée.
L'enfance de Lawrence Talbot prit fin à la mort de sa mère. Ayant quitté le paisible hameau de Blackmoor, il a passé plusieurs décennies à essayer d'oublier. Mais, sous les suppliques de la fiancée de son frère, Gwen Conliffe, il revient à Blackmoor pour l'aider à retrouver l'homme qu'elle aime. Il y apprend qu'une créature brutale et assoiffée de sang s'affère à décimer les villageois et que Aberline, un inspecteur soupçonneux de Scotland Yard, est là pour mener l'enquête.
Réunissant petit à petit les pièces du puzzle sanglant, Talbot découvre une malédiction ancestrale qui transforme ses victimes en loups-garous les nuits de pleine lune. Pour mettre fin au massacre et protéger la femme dont il est tombé amoureux, il doit anéantir la créature macabre qui rôde dans les forêts encerclant Blackmoor. Alors qu'il traque la bête infernale, cet homme hanté par le passé va découvrir une part de lui-même qu'il n'aurait jamais soupçonnée.

Critique :

Des réalisateurs incertains, une date de sortie sans cesse repoussée, ce Wolfman nouvelle mouture ne s'annonçait pas sous les meilleures auspices, et pourtant ce film est loin d'être mauvais et mérite amplement un visionnage.

Réalisé par le yes man Joe Johnston (Rocketeer, Jurassic park 3), faiseur sans âme mais très appliqué, Wolfman tient ses points forts dans une atmosphère léchée, une angleterre victorienne retranscrite comme on l'aime, avec la demeure du personnage d'Hopkins qui nous rapelle les meilleurs manoirs des films gothiques. Les décors rapellent Sleepy Hollow et la brume omniprésente participe au spectacle. Des décors tellement soignés que la mise en scène ne les met pas assez en valeur à mon goût, Johnston les filmant très rarement en grand angle.

Ce qui pêche, c'est le scénario. Plutôt que de nous livrer une intrigue mystèrieuse autour de la lycanthropie, les scénaristes laissent ces histoires de loup tourner autour de la famille de Lawrence et du village voisin. On regrette aussi que la piste des recherches des scientifiques et des psychologues de l'époque, traitant ici de la lycanthropie comme un problème mental et psychologique, ne soit pas plus exploité que les quelques minutes très intéressantes que l'on voit à l'écran. Un scénario un peu faible et un jeu d'acteur pas transcendant, Hopkins cabotinant, Weaving décevant, un Del Toro aussi peu démonstratif que parfait dans le rôle.

Emily Blunt. Paramount Pictures France
Anthony Hopkins. Paramount Pictures France
Paramount Pictures France

Mais les qualités sont plus nombreuses et surprenantes : déjà, si le scénario est léger, il n'est pas mauvais et sort des sentiers battus des films hollywoodiens habituels (cf. la fin, très adulte), et évite toute mièvrerie mal placée qui contrasterait avec son propos, ce qui est assez rare aujourd'hui et très agréable. Deuxième suprise : le taux d'images chocs et d'hémoglobine versée, assez inhabituel pour un simple moins de 12 ans, et des scènes de carnages bien vénères et hard, qui rend d'un seul coup le film ultra divertissant et tire vers le haut un récit parfois bancal. Décapitations, boyaux à l'air, mains croquées, rien n'échappe au spectateur en face caméra et ça fait plaisir, on est venu voir un film de loup garou et on est servis. Rien que pour ce parti pris Johnston a réussi son coup et ne livre pas un produit hypocrite et censuré.

Benicio Del Toro. Paramount Pictures France
Benicio Del Toro. Paramount Pictures France
Benicio Del Toro. Paramount Pictures France

Soutenu par un score correct de Danny Elfman (bien que certains thèmes rapellent ceux de King Kong), et des effets spéciaux faisant appel aux animatronics à l'ancienne (que je préfère largement aux loups garous tous pourris de Twilight) Wolfman est loin d'être un grand film, mais reste une oeuvre calibrée, carrée, efficace, à la photographie superbe, honnête, et même couillue par moments (les fulgurances gores). Rien que pour ça et par rapport aux multiples déceptions de films attendus jouant les petits bras ces derniers temps (Wolverine, 2012, REc2, etc), Wolfman est plus que recommandable.

 

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