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Complication gravissime…

Publié le 15 février 2010 par Lagrandesardine

J’ai connu des moments difficiles dans ma vie, très difficiles. Mais ce qui m’arrive depuis la fin du mois de janvier, je crois que là, ça n’a jamais été aussi dur.
J’ai beaucoup hésité avant d’en parler ici. Est-ce vraiment l’endroit approprié? N’est-ce pas indécent?
Mais finalement, je me dis que j’en ai besoin.
Et puis ce blog est avant tout un blog de vie, et la vie c’est des joies, des bonheurs, des chaussures mais aussi des peines, des larmes.
Alors voilà ce qui se passe dans ma vie actuellement.
Pour la première fois ici, les commentaires seront fermés, d’abord parce qu’on ne sait jamais quoi dire dans ces moments là et aussi parce qu’aucun mot ne pourra apaiser ma souffrance…

Vendredi 29 janvier, nous avons rendez-vous pour une échographie de contrôle. Je me presse toute guillerette de voir mes bébés, de savoir s’ils ont bien grandi, etc…

Au bout de quelques secondes, le verdict tombe : les bébés font un “STT” syndrome transfuseur tranfusé. Complication extrêmement grave des grossesses gémellaires, pour faire simple un bébé reçoit trop de sang et l’autre en manque.
En quelques minutes, on nous explique que c’est irréversible et que sans une intervention rapide, nous allons les perdre tous les deux… je dois être opérée dans les heures qui viennent.
Tout s’accélère.
Je suis transférée dans l’un des 2 hôpitaux de la région qui traite ce syndrome. L’un des bébés va déjà très mal.
Je pleure, je ne sais plus où j’en suis, ni ce qui m’arrive.
A l’hôpital, tout le monde m’attend, je suis morte de trouille.
On nous explique le risque important de fausse couche lié à cette intervention, mais qu’elle est indispensable.
L’opération au laser se déroule dans la foulée, elle “ferme” les échanges sanguins, mais un des bébés a beaucoup souffert : œdème, insuffisance cardiaque… le médecin ne se prononce pas, on attend.

Samedi 30 janvier, le médecin nous annonce qu’au vue des échographies faites depuis l’intervention, son état ne s’améliore pas, et que sa situation met en danger le bébé qui a le moins souffert.
A 18 heures, c’est officiel : son état est irréversible, les lésions sont trop importantes, il ne pourra pas survivre.
Afin de préserver la vie de l’un, on nous demande l’autorisation d’arrêter la vie de l’autre…
Mais là encore, c’est sans appel, on nous laisse le choix sans l’avoir vraiment.
Je suis réopérée le soir même.
On me remonte dans ma chambre, il est une heure du matin, et nous n’avons plus qu’un seul bébé en vie…


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