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Ça fait peur…

Publié le 17 février 2010 par Dateurenserie

Alors cette fameuse St-Valentin? Vous l’avez fêtée? Vous qui êtes en couple depuis longtemps vous y pensez encore? Et les célibataires? Vous êtes sortis entre gars et entre filles pour boycotter cette fête de l’amour? Ou bien comme moi, vous avez choisi une personne pour prendre le rôle de la valentine l’instant d’une soirée?

Vendredi dernier, vers 15 heures, N et moi sommes partis sur la 40 en direction de la très romantique ville de Québec. Tant qu’à jouer le jeu on va le jouer comme du monde, non? Nous avions réservé au Grand Hôtel Times, un loft avec cuisinette. Et dans notre idée, cuisinette rimait avec le fait de se faire la bouffe, principalement une raclette. Alors, nous avions tout ce qui faut même un fil d’extension.

Arrivés à la réception, on nous fait signer un document comment quoi on ne fumerait pas dans la chambre. Pas le droit de fumer, pas le droit de faire de la raclette ça allait de soit. Il fallait cuisiner de quoi de romantique avec un simple four micro-ondes, un espace comptoir de 30 centimètres et un lavabo. Nous avons opté pour le poulet. Bon ce n’est pas un blogue de cuisine ici.

À la dernière bouchée notre magnifique volaille IGA, nous entamions notre deuxième bouteille de vin. Comme la piscine fermait à 22 heures elle est allé enfiler son maillot. Elle était belle. Je me suis approché d’elle. Nous ne nous sommes rien dit. Je lui ai enlevé son bikini dans le temps de le dire et je l’ai poussé sur l’immense lit king drapé de draps blancs. Je vous jure, ce n’est pas pour faire de la poésie, le lit était comme ça. Nous avons fait l’amour sans dire un seul mot au rythme de Pierre Houde, Richard Garneau et des Indiens qui criaient pendant la cérémonie d’ouverture des Jeux. Un bon résultat. Je te le dis.

Nous avons apporté notre deuxième bouteille à la piscine. Le party était pris. Rien à voir avec la St-Valentin. Plein de parents de jeunes joueurs de hockey en tournoi dans la capitale qui festoyaient pendant que leurs jeunes dormaient. Et des parents, ça fêtent fort. Même un s’est lancé tout habillé dans la piscine.

Quand la dernière goutte de la bouteille fut versée, nous sommes retourné à la chambre où un bon rosée Gallo et du sexe nous attendait. Pendant que je devait vérifier quelque chose d’important sur l’ordinateur, soit par combien le Canadien s’était fait battre, elle est allée s’étendre dans le lit.

- Ah ben, une autre défaite!
- …
- N?

Je me suis retourné. Elle dormait déjà en étoile dans le lit. L’alcool l’avait emmener dans les bras de Morphée. Pour la St-Valentin endiablée qu’elle m’avait promise, on repassera. J’ai du me résigner que c’était l’heure de dormir. Au diable le rosé et le gâteau au fromage qui restera sagement sur sa tablette du mini-frigo.

Blotti contre elle sous les grosses couvertures je me suis finalement dit que je n’étais pas si pire que ça au fond. Plutôt bien même. Un bonheur qui fait réfléchir. Un bonheur qui me travaille à quelque part qu’on n’a pas touché depuis longtemps…

Ça fait peur.

D.


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