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I Love You Philip Morris

Publié le 18 février 2010 par Mg

Jim Carrey nous a habitué au pire et au meilleur. Et finalement il n’a jamais été aussi bon que dans les pires rôles. Les trucs loufoques, débiles, là où un pet de dragon ou une tarte à la crème pourrait incarner l’intelligence à son stade le plus pur. Et puis Carrey, il est déstabilisant, il nous sort quelquefois le rôle extraterrestre, là où il prend tout à contre pied, avec un naturel osé. Man On The Moon, Eternal Sunshine… ou Truman Show étaient de cet acabit. Tout comme l’est ce Philip Morris.

Philip Morris en fait, c’est Ewan Mc Gregor. Compagnon de prison, puis de cellule d’un étrange individu. Jim Carrey donc, ou plutôt Steven. Ancien hétéro, flic, pseudo avocat ou financier sans expérience, voici donc un nouveau caméléon moderne. Seule différence, il est gay. Gay de chez gay, dans toute la splendeur d’une reine de la nuit. Et voilà donc la rencontre tant attendue, celle de deux individus au fond d’une prison où les rapports amicaux ne les dérangeront pas plus que cela. Le film prend alors la forme d’une cavale amoureuse sous le leitmotiv d’I Love Philip Morris. Coups tordus pour survivre, ou se payer la vraie vie, jusqu’à retourner à la case départ, il va souffrir le Philip Morris. Mené tambour battant en une petite heure et demi, cette histoire d’amour hors norme ira jusqu’à son dénouement des plus réalistes : normal, c’est une histoire vraie. Les histoires vraies finissent rarement bien, en général.

Et pourtant, on sort de la séance plutôt content. Content d’avoir vu un film classique, sans grandes surprises, et avec un côté un peu loufoque, fou dingue. Carrey et McGregor sont forts charmants dans le couple titre, l’un manipulateur, l’autre manipulé. On retrouve dans Philip Morris une certaine tendresse universelle, accentuée par les diverses arnaques de son alter aego, forcément dévastatrices. Si Jim Carrey écope encore, et heureusement, d’un rôle fort, il n’est pas dénué de charisme. Et il en fallait pour incarner un mauvais garçon, dans un récit finalement d’un cynisme désabusé (le héros allant jusqu’à se prétendre atteint du Sida). Philip Morris, un bon fond qui l’emporte sur une forme peut être trop classique, posée, là où les personnages sont haut en couleurs.


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