Magazine Maladies

Un verre de lait ça va, mais deux c’est trop

Publié le 19 février 2010 par Suzanneb

Une nouvelle étude épidémiologique de Parviz Ghadirian, professeur au Département de nutrition de la Faculté de médecine et directeur de l’Unité de recherche épidémiologique du centre de recherche du CHUM, et de sa collègue Sara Raimondi, de l’Institut européen du cancer (Italie), établit une corrélation entre la consommation élevée de lait et l’augmentation du risque de souffrir d’un cancer de la prostate.

L’étude, effectuée auprès de 197 patients ayant reçu un diagnostic de cancer de la prostate et d’un groupe témoin de même importance, a mesuré les corrélations entre ce cancer et plus de 200 produits alimentaires. Seuls les produits laitiers ont présenté un lien positif avec ce cancer.

Si l’on consomme plus de 470 g par jour de produits laitiers, le risque d’être atteint d’un cancer de la prostate est deux fois plus grand qu’avec une consommation de l’ordre de 125 g. Mais, quand on subdivise ce groupe alimentaire en ses diverses composantes (lait, fromage, yogourt, crème, boisson contenant du lait), la corrélation n’est observable que pour le lait, qui compte pour plus de 400 g dans l’ensemble des 470 g (400 g équivalent à 400 ml ou deux verres par jour).

Les auteurs signalent aussi qu’il se peut que les répondants aient sous-évalué leur consommation des autres produits laitiers parce qu’elle est moins régulière que celle du lait. Une corrélation a également été observée avec la consommation de céréales au déjeuner, mais les chercheurs l’attribuent au lait, avec lequel les céréales sont habituellement mangées.

Ce n’est pas la première fois que le lait est incriminé dans le cancer de la prostate, mais ce lien demeure contesté parce qu’il ne ressort pas dans tous les travaux sur le sujet. Plusieurs hypothèses ont été formulées pour expliquer la corrélation. La principale met en cause le gras animal, qui pourrait accroitre le niveau de testostérone et désactiver des gènes de suppression de tumeurs cancéreuses. Cette hypothèse n’a pas été confirmée dans cette étude, qui n’a pas mis au jour de lien significatif entre les lipides et le cancer de la prostate.

Une autre explication met l’accent sur le calcium, qui supprimerait un métabolite de la vitamine D, vitamine qui freine la croissance des cellules cancéreuses. Cette explication est également controversée.

Selon les professeurs Ghadirian et Raimondi, un mécanisme encore inconnu pourrait résulter d’une interaction entre certains composés du lait et d’autres produits alimentaires pour augmenter le risque de cancer.

La suite de l’article sur le site source.

Université de Montréal - Un verre de lait ça va, mais deux c'est trop – 15 fév 2010


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Suzanneb 1338 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines