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Attention, l’abus de culture n’est pas dangereux pour la santé…

Publié le 12 février 2010 par Culturabox

Abus culture

Ne vous-êtes vous jamais demandés pour quelle raison la France possédait le plus grand nombre de musées et de châteaux au monde ? N’avez-vous jamais remarqué le nombre de reportages télévisuels et papier sur notre patrimoine ?

Et pourtant… combien des 1000 musées français connaissez-vous ? Vos amis vous parlent-ils souvent de leur visite dans un des 500 châteaux présents sur notre territoire ? Préférez-vous la salle des fêtes d’une ruine féodale  perdue dans la Lorraine congelée ou le strapontin écarlate moelleux qui vous accueille le temps de la dernière romantic comedy venue d’outre-Atlantique ? »

Toutes ces questions, bien que partiellement infondées puisque l’accès à la culture n’est pas obligatoirement gratuit ni facile, doivent trotter dans la tête de toute personne qui a mis, qui a, ou qui mettra un pied en France. A l’heure où l’identité nationale prend la relève d’un patriotisme entaché par les événements tragiques de ces dernières années, ne serait-il pas temps d’apprécier à leur juste valeur nos musées, châteaux, expositions, festivals, événements culturels et autres manifestations destinés à promouvoir notre histoire, nos idées, nos talents et a fortiori notre futur ?

Le mot patrimoine n’a rien de « plouc », il ne désigne pas forcément la fermière miteuse du centre-Mayenne, qui rabâche ses souvenirs d’avant-guerre aux touristes venus lui attacher le « saucisson au poivre » et « celui aux noix, c’est mon mari qui le fait », ni les conférences sorboniques sur les campagnes Napoléoniennes qui vous laissent tout juste assez de neurones pour vous lever de votre siège et quitter un endroit souillé par une érudition gavante.

Non, plus simplement, le patrimoine c’est savoir apprécier de prendre le métro, la voiture ou ses chaussures, pour aller acheter un ticket et accéder à des tableaux, des objets, des reliques, des écrits, des images… témoins de l’insolent talent d’une poignée de concitoyens (pour la plupart « ex », la faute à la vie).

Pour le prix d’un paquet de cigarettes, d’un menu à 1000 calories, d’une place pour un nanars, d’un alcool qui finira aux égouts,… oui… pour cette somme là, vous avez aussi le choix d’accéder à des dizaines, des centaines voire des milliers d’années de culture française, slave, noire, chrétienne, lombarde, indienne, islamique, africaine, maya, inuit…
Oui, dans la culture, les amalgames sont possibles, les mélanges peu nocifs, les découvertes éternelles.

On peut s’appeler De Machin, Ben Truc, Sir Chouette ou Park Sun Muche, rien, ni aucun, ne sauraient nous empêcher d’aller découvrir, sentir, voir ou écouter la création d’un autre. La culture n’a pas de limites, pas de frontières, pas d’élites, pas de rejetées et de rejetons, seulement des fondements qu’il faut savoir apprécier à leur juste valeur.

Il est souvent dit que « la culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale »… je rajoute qu’avec du beurre c’est encore mieux. Pas le genre de beurre que l’on trouve dans notre frigo chéri, non ; mais bien celui qui est dehors, quelque part…
Alors allons le chercher, bougeons-nous !

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