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Petit bonheur matinal

Publié le 22 février 2010 par Dateurenserie

Toum, douloudoum, douloudoudoudoudoudoum, doudouloudoudoudoudoudoudoudoudoudou, toudou, toutouloudoudoum

L’alarme de mon cellulaire fait cette chanson. Si on peut appeler ça une chanson. C’est aussi agressant le de lire que de l’entendre. Sinon plus. Surtout à 5h45. Je ne suis pas dans mon petit lit simple. N est à coté de moi. C’est son lit en fait. Nous ne sommes pas chez des inconnus dont nous avons squatté le lit. Détrompez-vous.

Je dois quitter car j’ai prévue prendre le traversier de 6h30 pour retourner dans mon petit patelinPetit bonheur matinal gagner ma vie. Mais j’ai froid un peu. Je me tourne vers elle et je passe mon bras droit sous son oreiller et je l’enlace de mon bras gauche qu’elle agrippe instinctivement comme enfant le fait avec la jambe de sa mère. Mon torse se réchauffe petit à petit contre son dos brûlant.

Je replace l’alarme à 6h17. Je prendrai celui de 7 heures. Juste quelques minutes de plus dans ce bonheur matinal.

À et 17, pas une minute de plus, l’alarme militaire se refait entendre. Je vous éviterai les onomatopées agressants. Et pourquoi pas une petite demi-heure encore. Je ne serai pas en retard.

Son corps s’emboîte si bien dans mes bras. Sa chaleur est juste parfaite. Apaisante, enveloppante. Pourquoi ne pas en profiter un peu plus.

Et un autre 30 minutes, puis un autre, jusqu’à 8h20. Je me rhabille avec l’enthousiasme de quelqu’un qui s’en va travailler. Ses bras sont toujours placés comme s’ils tenaient mon bras.

- Bonne journée, lui dis-je en l’embrassant sur le front.
- Mmmm mmm, bafouilla-t-elle endormie en guise de « toi aussi ».

Et elle s’est retournée pour cacher sa tête dans son oreiller.

Maudite chanceuse.

D.


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