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Une maison de poupée

Par A_girl_from_earth
UNE MAISON DE POUPÉE


J'adore ces livres dont l'histoire commence à la page 40 tellement les introductions sont interminables! Ça réduit du coup l'épaisseur du livre d'une bonne longueur - bon en même temps, ce livre n'est pas très épais et en plus c'est du théâtre...

J'ai moyen aimé l'histoire au début - peut-être étais-je aussi un peu décalée - j'ai trouvé entre autres un peu extrême l'idée que pour un faux, une vie puisse être foutue en l'air, mais bon, c'est l'esprit d'une époque, d'un temps, dans nos contrées... celui où la femme était inférieure à l'homme au sens où son existence se réduisait à être épouse et mère sans qu'elle ait son mot à dire - faudrait d'ailleurs que je me replonge dans les classiques, ça faisait un bail que je n'avais pas lu des choses pareilles et c'est toujours assez ahurissant.

Un 'tit extrait:


HELMER
[...] Est-ce que ce ne sont pas tes devoirs envers ton mari et tes enfants?
NORA
J'ai d'autres devoirs tout aussi sacrés.
HELMER
Non, tu n'en as pas. Quels seraient tes devoirs?
NORA
Mes devoirs envers moi-même.
HELMER
Tu es d'abord et avant tout épouse et mère.
NORA
Cela, je ne le crois plus. Je crois que je suis d'abord et avant tout un être humain, au même titre que toi...

Dans l'ensemble, j'ai trouvé Nora épuisante, le mari ridicule bref, tout me semblait gnangnan, j'étais même à deux doigts d'être déçue, genre, c'est ça, Ibsen???

Ça c'est jusqu'à ce que j'arrive à quelques pages avant la fin - grand retournement de situation, et à chaque phrase j'étais là: "ben voilà! ben voilà! aaah mais quand même! je me disais aussi! Ex-act-e-ment! Non mais!"

Et du coup je reviens sur mon impression de départ et je me dis que c'est une pièce très réussie mais tout se concentre vraiment sur les dernières pages...

L'auteur
Dramaturge norvégien (1828-1906), Henrik Ibsen, après avoir été instructeur au théâtre de Bergen, part à Copenhague où des rencontres philosophiques et artistiques alimentent son oeuvre. Le théâtre d'Oslo dont il devient directeur à son retour en Norvège fait faillite, il part alors en Europe et développe de nouveaux grands thèmes comme celui de la défense de l'individualisme. Après ses pièces traditionnelles, il n'écrira plus que des drames contemporains où il décrit les tares de la société bourgeoise et l'affrontement entre l'individu et la 'majorité compacte'.



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