Le Québec souverain serait le 5e pays industrialisé le plus endetté

Pauline Marois

Claude Picher ainsi qu’un blogueur, Fabien Major, ont écrit, ce week-end, deux très bons textes sur la situation de la dette du Québec.

Merci à Pour un monde à droite pour m’avoir fait découvrir cette situation si dramatique. Je ne pensais pas que nous étions dans une situation aussi désagréable. Heureusement que l’on fait toujours partie du Canada.

Lors de la course à la chefferie péquiste remportée par André Boisclair, Pauline Marois avait bien raison de parler de cinq années de turbulence suivant une victoire référendaire. Bien qu’elle a proposée un budget complètement ridicule à la veille de l’élection générale de 2003, elle a démontré, en 2005, qu’elle est consciente des embûches économiques fasse à la souveraineté.

En considérant qu’un Québec souverain ramasserait un peu moins que le quart de la dette du Canada, on se retrouve avec une dette totale de 333 milliards ou 110 % de notre actuel PIB ou encore 42 400 $ par citoyen.

En comparaison avec les autres pays, notre situation serait loin d’être rose :

Données mondiales 2010

1. Japon: 197,2% du PIB

2. Islande: 142,5%

3. Italie: 127,0%

4. Grèce: 123,3%

QUÉBEC: 110%

5. Belgique: 105,2%

6. France: 92,5%

7. États-Unis: 92,4%

8. Portugal: 90,9%

9. Hongrie: 89,9%

10. Canada: 85,7%

11. Royaume uni: 83,1%

12. Allemagne: 82,0%

*Source: OCDE

La Grèce vit actuellement une grave crise et cause d’importants soucis à l’Union Européenne. Certains pensent que la Grèce pourrait déclarer faillite, d’autres croient que non. Cette situation précaire fait aussi craindre que d’autres pays pourraient vivre une situation semblable.

Au lendemain d’une séparation avec le Canada, une décote de la part des agences de notation serait assez prévisible. Par conséquent, les taux d’intérêt de cette dette seraient augmentés, rien pour nous faciliter la tâche.

Mon analyse : Cette situation démontre une fois de plus que le Québec doit faire un ménage important dans ses façons de faire avant de penser à vouloir ce séparer du Canada.

Dans ce sens, la prise de position de Lucien Bouchard de la semaine passée n’est nullement surprenante.

En plus d’être un des pays qui serait le plus endetté, nous sommes déjà l’une des provinces ou États le plus taxés.

La marge de manœuvre doit nécessairement venir d’une diminution des coûts de l’État, une baisse des dépenses du gouvernement.

Par contre, le prochain budget de la province ne semble pas se diriger dans cette direction. On connaîtra la réponse dans quelques semaines, mais ça fait longtemps que le PLQ a pris la décision de ne pas brasser sa population.

Article préalablement publié sur le blogue Montréalais d’origine.

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