Josiah Wolf – Jet Lag
sortie prévue le 2 mars chez Anticon Records
Jet Lag ou comment passer de l’état d’euphorie le plus complet à la désolation totale. Ayant raté l’info qui avait émané d’Anticon Records en janvier dernier, je découvre tout à fait par hasard la pochette de Jet Lag. Mais bon sang cette tête, je la connais, Wolf, Wolf… comme Yoni Wolf?!? Oh mais bien évidemment il s’agit de Josiah, frère ainé du fabuleux Yoni! Membre et batteur de l’une des formations les plus époustouflantes de ces dernières années WHY?
Quand on estime qu’Alopecia est l’album de l’année 2008, que le groupe nous a mis la claque en concert, qu’on voue une admiration sans bornes au personnage de Yoni Wolf et que l’on considère tout ce qui tourne autour de WHY? comme pure magie et folie, pas la peine de détailler l’état d’impatience et d’excitation qui nous pousse à nous précipiter et écouter cette réalisation du grand frère Wolf. Surtout que le génial Yoni aurait participé au mixage. Voilà qui augure le meilleur Jet Lag qui puisse exister…
Là où l’histoire est vicelarde c’est que le morceau proposé en écoute depuis mi janvier et qui se trouve en ouverture de l’album (« The Trailer And The Truck ») sonne assez Why?. En tout cas on y reconnaît des ingrédients bien appréciés qui ne laissent pas présager de l’épreuve qui nous attend. Certes, cela n’est pas des plus violents, le chant est un peu forcé mais on y retrouve la richesse sonore et des élans fort sympathiques déjà connus.
L’écoute de l’album se poursuit gentiment, tranquillement, interminablement, désespérément… On se surprend à venir vérifier trois fois que notre iTunes n’a pas insidieusement dévié sur la piste d’un autre disque… Au deuxième morceau, l’enthousiasme de la motivation d’écoute s’essouffle mais est toujours présent. On se dit « ouais pas terrible celui-ci, on ne peut pas exceller sur tout un disque », au troisième morceau, qui se trouve être encore plus soporifique que le précédent avec des chœurs grotesques et des mélodies énervantes, on commence à déchanter sérieusement et puis l’angoisse nous prend quand le quatrième titre ne rattrape pas les deux précédents et que nous nous rendons compte qu’il nous reste encore 8 pistes à subir.
Alors cet avis négatif semblera peut-être excessif mais arriver à réaliser un disque avec des morceaux aussi chiantissimes alors qu’on a participé à ce qu’il y a eu de meilleurs ces dernières années il y a de quoi se poser des questions quant aux capacités de Josiah Wolf à évoluer dans une carrière solo. Il aurait pris des cours de chant en cachette de son frère pour cet album!?! Et bien mon garçon il faut continuer parce que là les interprétations restent plus que limitées et l’on n’ose même pas imaginer ce que cela pourrait donner en concert.
L’album se veut quelque chose de mélancolique, apparemment sa genèse est intimement liée à l’histoire personnelle de Josiah Wolf, c’est tout à son honneur d’avoir tenté de nous faire partager toutes ses émotions. Sans sombrer dans de la méchanceté gratuite, peut être que le faire via l’album Jet Lag n’était pas la meilleure idée. Décevant, terriblement décevant.
En écoute :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble