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Vu hier soir: Des César prophétisés.

Publié le 28 février 2010 par Alexisp
Vu hier soir: Des César prophétisés. Comme chaque année, l'Académie des César a remis ses prestigieuses compressions dorées au cours d'une cérémonie menée tambours battant par un duo tout en retenue, Gad Elmaleh et Valérie Lemercier.


L'année dernière, Florence Foresti avait fait l'événement avec un sketch qui est rapidement devenu imparable dans lequel la jeune femme venait titiller l'invité d'honneur, Sean Penn. Cette année, pas de moment aussi saisissants et drôles mais quelques bonnes boutades et autres gags absurdes concoctés par un duo d'humoristes - une première dans l'histoire des César. Valérie et Gad ont au final assuré plus de deux heures et demi d'un show comme toujours un peu longuet à cause des longs, très longs, discours de gens quasi-inconnus, notamment les chefs costumiers, décorateurs et autres, faisant dans les remerciements fleuves. Soit. Après tout, pourquoi suit-on vraiment les César d'année en année? La réponse est des plus simples: trois ou quatre prix nous passionnent vraiment (meilleur acteur, meilleure actrice, meilleure réalisation et meilleur film) et l'on suspend son souffle à l'arrivée de ces derniers. Pour le reste, avouons-le, nous comptons sur la dérision et les saynettes drolatiques du présentateur et des acteurs venus remettre les César. De ce côté, la palme (ou le César) revient à Vanessa Paradis. Après avoir nommé les prétendants au titre d'un César, la belle s'aperçoit qu'elle n'a pas d'enveloppe. Gad et Valoche lui annoncent qu'en effet, la production a préféré ne pas lui donner l'enveloppe contenant le nom du vainqueur étant donnés ses antécédents (la chanteuse avait en effet annoncé le mauvais nom une vingtaine d'années auparavant). Une autodérision des plus drôles, la salle rit de bon coeur. Côté beau discours, la palme revient à la charmante et troublée, Marion Cotillard, radieuse et humble qui a ouvert la cérémonie avec une élégance outrageuse. Et les gagnants dans tout ça? Avec treize nominations, Le Prophète de Audiard ne pouvait qu'être le grand gagnant de cette année. Et il le fut. Le film, qui prétendra à l'Oscar du meilleur long métrage étranger, a reçu pas moins de neuf César hier soir dont celui du meilleur film, scénario et de la meilleur réalisation. Un véritable coup de maître. Autre César clef, celui de la meilleure actrice, a été remis à juste titre à Isabelle Adjani pour La journée de la jupe. Très émue, l'actrice a peiné à trouver ses mots avant de se lancer dans un discours forcement très politisé, comme à son habitude, et sincère. Au final, une soirée sympathique, sans grande surprise, marquée aussi par un vibrant hommage à Harrison Ford, venu recevoir le César d'honneur des mains de Sigourney Weaver. La création française est toujours là, brille à l'international et c'est tant mieux. Comme dirait Tarantino: "Vive le cinéma!".


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