Magazine Humour

Silvia Plate prend le train

Par Silviaplate
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Samedi, petit( e ) pourri( e ), j’ai fait un  truc de malade.
Le truc que je ne ferai certainement plus jamais de ma vie. J’ai pris le train.
Laisse-moi te dire que ça ne m’était pas arrivé depuis 1994.
La chose était bondée, comme la dernière fois que j’avais tenté l’expérience et il y a eu comme une émeute quand je suis montée.
C’est tout-à-fait normal, je suis habituée à ce genre de débordement d’amour et d’admiration dès que je passe la porte de mon superbe appartement.
Alors bien sûr, les gens avaient tous une tête de cadavre à côté de moi mais comme je ne suis que modestie, j’ai fait celle qui ne voyait pas et qui se mêle à la foule avec décontraction et joie de vivre.
J’ai quand même pris place dans un booth libre (faut pas charrier, je suis altruisme mais je ne veux pas qu’on m’approche de trop près) et je me suis plongée dans Le chant de Dolorès, une histoire émouvante avec une petite grosse dedans.
Les gens se retournaient régulièrement dans le but d’halluciner sur ma beauté qu’elle est pas croyable et le chauffeur, il m’a saluée personnellement.
J’ai dit « Merci. Maintenant, on y va parce que je suis attendue à un shooting de blogueuses influentes. »
Là, y’a une petite dame très laide qui a essayé de communiquer avec moi.

La petite dame très laide: On peut dire que vous êtes un beau brin de fille, vous êtes mannequin?
Moi: Non, Madame la moche, je suis blogueuse influente.
La petite dame très laide: Quoi ça?
Moi: Blogueuse influente.
La petite dame très laide: Qu’est-ce que c’est que ce bazar?
Moi: J’écris sur un blog et tous les gens, ils m’adorent et ils veulent être moi.
La petite dame très laide: C’est un genre de péripatétiscience?
Moi: Si vous voulez, sauf que c’est’achement mieux payé et qu’on fait pas dans les rapports physiques où c’est qu’on se présente nos parties génitales.
La petite dame très laide: En tout cas, vous êtes très belle.
Moi: Je sais. Maintenant ta gueule, je lis.

A l’arrêt suivant, y’a une foule incroyable de gens très pauvres qui sont montés et qu’elle ne fut pas ma surprise de voir une chose bizarre s’asseoir à côté de moi.
, La chose le truc était très grande et très… charpentée. Un peu épaisse de partout et pas dans le genre à pouvoir accuser sa veste. La chose le truc avait plein de nattes blanches sur la tête et une bouche qu’on dirait qu’elle veut avaler le wagon. Je la scrute sans façon et m’aperçois qu’il s’agit d’une alpagos. La chose le truc, qui s’avère être du genre féminin, est toute blanche alors qu’elle devrait être bronzée. J’en crois pas mes yeux tellement elle est visuellement originale. Le train repart. La chose le truc prend ENORMEMENT de place et je me retrouve un peu collée à la vitre. Ça ne me plait et je lui fais remarquer.
Moi: Dites, ça vous arracherait le chignon de vous pousser un peu?
La chose le truc: Oups, pardon!
Elle soupire. Je décède tellement elle pue de la gueule. Et je ne tarde pas à m’apercevoir que ça sort de partout : ses fringues, ses cheveux, tout. Elle parle à un jeune asiatique assis de l’autre côté de la travée (rapport à ce qui ya pas de place pour les mettre ensemble) et je ne comprends tout bonnement pas comment il peut supporter la chose le truc. Comme je ne respire plus depuis plusieurs secondes, je finis par sortir mon flacon de L’Air du Temps et l’asperge en loucedé.
La chose le truc se retourne et me lance:

La chose le truc: Mais qu’est-ce que vous faites?
Moi: J’ai rien fait!
La chose le truc: Si! Vous m’avez aspergée avec votre parfum!
Moi: Balivernes! Je ne vous avais même pas remarquée.
La chose le truc: Elle ment cette grognasse! Qu’est-ce tu m’veux pov’pute?
Moi: Bon alors écoutez moi bien, madame! Effectivement, je vous ai parfumée mais c’est simplement par maladresse. Calmez-vous bon sang, tout le monde vous regarde.
La chose le truc: (même quand elle parle, elle fait des fautes d’orthographe) Jen es rien a foutre, conace!
Moi: Vous savez que vous puez avec énormément de volonté? Vous savez que lorsqu’on pue comme vous, la moindre des choses est de fermer sa gueule? A votre place, je n’ouvrirai la bouche que pour m’excuser d’être là. Vous êtes d’un sans gêne absolu. Allez donc vous cacher derrière votre ami le petit asiatique et remerciez-le, ne serait-ce que de bien vouloir vous côtoyer!

La chose le truc, ça lui a coupé le sifflet. Mais elle s’est mise à pleurer, la conne.
Heureusement, on arrivait à destination et je l’ai vite oubliée.
Le shooting s’est très bien  passé.
J’étais merveilleuse, as d’habitude.

Bon. Maintenant ta gueule. Je lis.


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