Magazine

Les mamelles de Babylone

Publié le 01 mars 2010 par Basan
La poussière des siècles s'est accumulée dans les sinus enflammés de l'Histoire depuis les temps glorieux qui virent Alexandre s'emparer de l'aberration Perse. Que de poussière aussi depuis la fameuse poignardée qui de son murmure traître fit passer le prodige Jules César vers les félicités de l'enfer ! L'Antiquité bénie a tout connu il y a déjà si longtemps, des catins-reines comme Cléopâtre aux anonymes crucifiés sur la Via Apia, sans oublier bien entendu la formidable culture égyptienne, mère de tant de poisons et nourricière d'un mysticisme qui ferait écumer le vit obscurantiste de sa sainteté Benoît XVI.
Et malgré tous les sois-disants défauts de ce monde archaïque et ensanglanté de pouvoir, force est de lui reconnaître une formidable vitalité. Les grecques n'avaient en effet à l'époque aucune crainte de confronter leur mode de vie strict à l'opulence barbare, et à la force de l'épée si nécessaire. On ne parlait évidemment pas encore de droits individuels et le mot génocide n'en était pas réduit à ce fantôme frissonnant et pourtant érotique qui secrètement affriole aujourd'hui encore les Européens de pure souche. Ne me prêtez ici aucun racisme, chers lecteurs ! Je parle évidemment de ces Européens qui portent en eux le sang sacré du grand Khan, que cette garce d'Histoire aurait pu retenir comme le plus massif défloreur de tous les temps. Ah ! Si seulement l'ami Gengis avait pu voir comment ses descendants se sont avilis... comment ils ont laissé au fil des siècles l'économie remplir leurs estomacs et ramollir leurs cerveaux. Que de sacrilèges n'ont-ils pas en réalité commis, tous ces pourceaux immondes, qui organisés en affreuses corporations ont détruit les fureurs naturelles de la guerre pour les remplacer par les frustrations futiles du capitalisme. De nos jours on ne tranche en effet plus la gorge à nos ennemis, on pose son gros cul devant un écran à cristaux liquides pour oublier sa vie de merde. On attend patiemment la mort en dévorant les friandises à vomir qu'une presse d'homosexuels nous chie à la gueule... Plus le temps avance et plus notre société consumériste s'éloigne de la véritable nature humaine, cette sauvageonne dévorante qui jadis inspira les plus grands héros!
Mais il a tout de même du progrès dans l'air, me direz-vous. Les despotes des temps antiques ont en effet été remplacés par l'Etat de droit, cette fiction monstrueuse accouchée des lumières... Oui ! ces lumières qui de leurs rayons nauséeux ont si parfaitement parachevé la transformation du dragon humain en agnelet ignoble. Et tout cela prétendument en réaction à l'obscurantisme de l'Eglise. C'est-là la plus crasse farce de l'Histoire : nous sommes en réalité partis d'une époque Antique formidablement stable et acceptante des tourments humains pour en arriver aux temps dits "modernes", qui sont en fait un théâtre intolérable visant à nier toutes nos misères.
Il est nécessaire pour suivre mon raisonnement de réaliser que l'horreur chrétienne, héritée - il faut tout de même le dire - d'une obscure tribu sémite errante, s'est étendue partout dans le monde antique et a pavé pendant le Moyen-Age un chemin royal aux lumières, qui ne sont elles-mêmes en vérité que les dernières métastase de ce cancer humanisant.
Les résultats de ce fameux merdier sont bien connus et à force de trop sacraliser la vie nous nous retrouvons aujourd'hui à six milliards sur une planète exsangue; avec de surcroît une idéologie tellement loufoque qu'elle permet à des peuples émergents comme les indiens ou les africains de détruire le système économique d'autres pays plus anciennement industrialisés. Pendant ce temps, les économistes londoniens se masturbent sur cet état de fait en suçant goulûment à la pine de la globalisation,qui génère tout de même, dans son immense entreprise de destruction, de substantiels profits pour un petit nombre de salopards intelligents.
La morale de cette triste cochonnerie n'est pas vraiment réjouissante. Alors que l'Antiquité avait compris et accepté l'inégalité fondamentale qui existe entre les hommes et les peuples, les doctrines humanistes que l'ère moderne favorise tant et qui ont pu germer pendant des siècles sous le pansement putride du christianisme génèrent aujourd'hui des aberrations tout à fait inacceptables. Les peuples forts d'hier ne peuvent plus profiter de leurs esclaves et les tiers-mondistes se reproduisent comme des lapins en chaleur.
Il semble qu'après tous ces siècles ce ne sont pas les descendants d'Alexandre et de l'éthique grecque qui triomphent, mais bien la progéniture écœurante de Darios et de ses nombreuses prostituées barbares... Nous avons donc fait le choix de la faiblesse lubrique et nos lèvres grasses se retrouvent ainsi scellées aux mamelles de Babylone, citée maudite dont l'humanité mériterait bien de partager le sort.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Basan 1 partage Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte