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La folle semaine des 30 ans de l’Opéra de Montréal !

Publié le 24 janvier 2010 par Turp

24 janvier 2010
(No 2010-02)

La folle semaine des 30 ans de l’Opéra de Montréal !

Je tiens d’abord à remercier les personnes qui ont salué, par leurs commentaires, la naissance de mon nouveau blogue lyrique et m’ont notamment dit vouloir le suivre avec intérêt. Je remercie en particulier Pierre Vachon de l’Opéra de Montréal qui m’a invité à son émission radiophonique Raconte-moi l’opéra pour que j’y présente le blogue. Celle-ci a été préenregistrée le 22 janvier et sera diffusée le 14 février prochain de 20 h à 21 h sur les ondes de Radio Ville-Marie.

La folle semaine des 30 ans de l’Opéra de Montréal !

C’est une folle semaine qui attend l’Opéra de Montréal en cette veille de la célébration de ses 30 ans : lancement d’un disque, MetrOpéra, Apéro à l’Opéra sur ARTV et Tosca ! Née le 30 janvier (ou selon le Registraire des entreprises le 15 janvier !), la corporation de l’Opéra de Montréal (1980) Inc., devenue depuis l’Opéra de Montréal, est l’héritière, comme le rappelle Christophe Huss dans un article publié à la une du cahier Culture du journal Le Devoir de cette fin de semaine et intitulé « Opéra à Montréal : 30 ans d’histoire tourmentée »,  d’une « histoire tumultueuse », dont il rappelle le « passé » et les « passifs », et qui lui fait dire que « fêter un trentième anniversaire est une grande victoire ». C’est la victoire d’une compagnie lyrique qui, depuis 1980 et comme le révèle le document Opéra de Montréal- Faits saillants (1980-2010), a présenté 90 opéras, dont 54 nouvelles productions, comprenant en outre une commande, Nelligan d’André Gagnon sur un livret de Michel Tremblay, et la création québécoise, en langue française, de Thérèse Raquin du compositeur américain Tobias Picker sur un livret de Gene Scheer.

La folle semaine des 30 ans de l’Opéra de Montréal !

Pour donner le goût de célébrer, l’Opéra de Montréal fera flèche de tout bois pendant les prochains jours. Paraîtra d’abord un coffret de deux disques du Gala du 30e anniversaire de l’Opéra de Montréal qui a eu lieu le 6 décembre dernier. Le label québécois Atma classique annoncé la parution la semaine dernière et la rumeur veut qu’il sera disponible à compter du mercredi 26 janvier chez nos disquaires. On peut d’ailleurs entendre des extraits sur le site d’Atma classique en cliquant ici, et on peut aussi y lire livret et voir un extrait vidéo du gala dans lequel Marie-Josée Lord interprète My man’s gone now de Porgy and Bess de George Gerschwin.

D’abord, dans le cadre de cette initiative de démocratisation de l’art lyrique qu’est MétrOpéra, les membres de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal présenteront deux mini-récitals à la station de métro Berri-UQAM le lundi et mardi 25 et 26 janvier à compter de 16 h 45. Après mes cours à la Faculté de musique mardi prochain le 26 janvier, je compte prendre le métro à la station de métro Édouard-Montpetit et descendre à la station Berri-UQAM pour participer à Métr

La folle semaine des 30 ans de l’Opéra de Montréal !
péra !

La folle semaine des 30 ans de l’Opéra de Montréal !

Et c’est aussi le mardi 26 janvier à 19 h qu’ARTV commencera la diffusion d’un documentaire en sept épisodes réalisé sur « le dernier-né des projets de démocratisation de l’Opéra de Montréal, Apéro à l’Opéra. La série documentaire relatera le parcours des six chanteurs amateurs sélectionnés par l’Opéra de Montréal en août 2009 pour y suivre un stage de formation intensif et avoir le privilège de chanter au Gala de l’Opéra de Montréal et dans la production de Tosca. Dans le premier épisode qui sera diffusé mardi le 26 janvier, nous ferons la connaissance de quelques chanteurs présélectionnés pour les auditions et assisterons entre autres à des directions techniques et à des délibérations déchirantes des membres du jury que sont À la fin de l’épisode, les 6 candidats choisis donnent à chaud leur réaction suite à leur sélection. Il y aura des rediffusions le samedi à 15 h 30 à  et le dimanche à 9 h et 18 h pour chacun des sept épisodes. Un Apéro à l’Opéra nous est donc offert par ARTV tous les mardis soirs jusqu’au 14 mars prochain !

La folle semaine des 30 ans de l’Opéra de Montréal !

La folle semaine culminera avec la première de Tosca de Giacomo Puccini que l’Opéra de Montréal a choisi de présenter, comme il l’avait fait durant sa première saison et dont la première avait eu lieu le 7 octobre 1980. Tosca est, avec La Traviata de Giuseppe Verdi et Madama Butterfly de Giacomo Puccini, l’opéra qui aura été le plus souvent joué par la compagnie montréalaise puisqu’il s’agira de la sixième production de la compagnie lyrique montréalaise depuis sa création en 1980. Dans mon prochain blogue, que je compte publier le samedi 30 janvier prochain, j’entends rédiger des notes sur l’opéra du Puccini et vous présenter trois Tosca : la soprano québécoise Nicole Lorange qui fut la Tosca de première production de l’Opéra de Montréal en 1980, celle qui incarnera Tosca dans la production du 30e anniversaire, Nicola Beller Carbone, et Annie Sanschagrin, la lauréate d’Apéro à l’Opéra, qui nous offrira, en rappel, lors de la dernière représentation du 13 février prochain, l’air Vissi d’arte, vissi d’amore .

The Rake’s Progress à Opera McGill

Opéra McGill présente The Rake’s Progress d’Igor Stravinsky les 27, 29 et 30 janvier, à 19 h 30, à la salle Pollack de l’Université McGill. Comme l’écrit Réjean Beaucage dans sa chronique du journal Voir du 14 janvier 2010 dans laquelle il laisse entendre que la rentrée lyrique a « De quoi se réjouir », il s’agit « de la dernière grande oeuvre de la période néo-classique de Stravinski » où « [l]e compositeur s’y amuse à mêler hommages et pastiches, et [où] l’on […] entend passer des ombres de Rossini, de Verdi ou de Mozart, et d’autres ». L’Orchestre symphonique de McGill sera dirigé par Julian Wachner et la mise en scène a été confiée à David Lefkowich que j’ai entendu en entrevue avec Sylvia L’Écuyer à l’Opéra du samedi hier.

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Un record d’assistance pour la nouvelle production de Carmen du Metropolitan Opera

La nouvelle production de Carmen de Georges Bizet par le Metropolitan Opera de New York dirigée par « notre » Yannick Nézet-Séguin a suscité un réel engouement dans les cinémas du monde entier et a établi un nouveau record de fréquentation. On a évalué à 240 000 le nombre de lyricomanes qui ont assisté à la diffusion, dont 140 000 dans 700 salles en Amérique du Nord et 100 000 dans 300 salles en Amérique latine et en Europe. Elle éclipse le record précédent de 197 000 entrées qui avait établi avec la projection de Madama Butterfly de Giacomo Puccini le 7 mars 2009. Mais pour véritablement détrôner Madama Butterfly, il faudra que 45 000 autres spectateurs et spectatrices assistent à la rediffusion de Carmen le samedi 13 mars prochain puisque la production de Madama Butterfly  et son « Encore » du 18 mars 2009 avait été vue par 285 000 personnes (Source : AP, « Met Opera’s ‘Carmen’ HD telecast sets record », The Washington Post, January 17, 2010). J’ai fait des démarches pour connaître le nombre des personnes qui ont assisté à la diffusion de Carmen dans les salles de cinéma du Québec et espère pouvoir vous les transmettre des données précises dans un prochain blogue.

La production a été très bien accueillie par les critiques Claude Gingras (« Carmen, comme si on y était », La Presse, 18 janvier 2010, p. AS-3) et Christophe Huss (« Le Metropolitan Opera au cinéma- Pour les yeux d’Elina », Le Devoir, 18 janvier 2010, p. B-8). Je retiens quant à moi la performance exceptionnelle d’Elina Garanca qui incarne, à la perfection… ou presque, ce personnage complexe de Carmen. La voix et le jeu de la soprano lettone furent irréprochables du début à la fin de l’opéra de Bizet. Roberto Alagna fut un Don José crédible au plan dramatique, mais n’a malheureusement pas bien rendu la fin de l’air La fleur que tu m’avais jetée et sa voix était, de toute évidence, fatiguée au dernier acte. La qualité de cette nouvelle production du MET doit beaucoup à la mise en scène inspirée de Richard Eyre ainsi qu’aux décors ingénieux de Robert Howell, sans parler de la beauté saisissante des intermèdes chorégraphiques de Christopher Weldman.

La direction musicale de Nézet-Séguin a été applaudie par le public newyorkais et, comme Renée Fleming l’a indiqué lors de son entrevue avec le chef québécois, son travail avec les interprètes, le metteur en scène et le chorégraphe a été fort apprécié. Yannick Nézet-Séguin dirigeait sa sixième et dernière représentation de Carmen au MET le vendredi 21 janvier, mais et il sera de retour dans la grande maison d’opéra de New York durant les quatre prochaines années ! À suivre donc…

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Bonne semaine lyrique…et à samedi prochain !


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