Magazine Journal intime

DoubtFul Sound, sous le sceau du silence ou presque (comme d'hab...)

Par Simplybrice
C'est un long roman, c'est une belle histoire,
C'est une romance, pas d'aujourd'hui.
Forcément...

Je quitte Queenstown des larmes pleins les yeux. Ce n'est pas tant à cause du fait que la ville va me manquer comme cent grammes de chouquettes pas trop cuites, mais plus à cause des effets secondaires inhérents à la pratique d'activités de haut vol doublées de descentes alcoolisées de bas étages. J'ai besoin de calme et de félicitée, de plus d'authentique que de précédemment cité.
Mon Nutella a besoin d'être apprécié autrement qu'en aller-retour entre mon estomac et un sac en papier laissé à cet effet spécial.

Là où je vais, rare sont ceux qui en sont revenus. Rares aussi sont ceux qui y sont aller, c'est pour ça. Les légendes qu'on narre à propos de cet endroit aux confins du monde sont napées de brumes et de terres inhospitalières. Même les moutons n'osent y mettent pas un sabot, c'est vous dire...

Doubtful Sound, puisque c'est de cela qu'il s'agit, est sans exception, le théâtre le plus dramatique de toute la Nouvelle-Zélande en plus d'être aussi le plus pluvieux. C'est un fjord majestueux dont la découverte se fait exclusivement en bateau, les sentiers locaux étant nettement plus appropriés aux goélands qu'aux mules de toutes sortes, moi compris. Et avant de le rejoindre le bateau, il faut encore prendre un bus (celui duquel j'adorerais te dire que je t'écris mais non, tu l'auras compris je suis vautré dans un coin du Mexique, celui en haut à droite sur la carte), puis un autre, puis un premier bateau pour traverser un lac, puis un nouveau bus qui lui, enfin, te fais voir la mer s'enfermer, se coller le nez contre les montagnes, et te déposer le pied marin sur le pont d'un grand voilier majestueux qui a le bon gout d'avoir, en plus de repas gargantuesques, de quoi t'héberger pour la nuit. Pas évident, donc, de l'approcher le pépère!!
Sachant qu'en plus, il faut que le soleil soit de la partie ce qui serait une gageur pour le lendemain tant le ciel est plombé d'une grisaille déjà plus menaçante puisqu'elle laisse déjà choir ses hallebardes qui rendent l'arrivée à Ti Anau en rien apocalyptique quand je cherche ma GH.

Trempé entre le programme rinçage et essorage, je me répends dans mes propres flaques quand la réception me réceptionne, me glaçant d'effroi quant à l'évocation de la météo dans les jours à venir. J'ai bien fait de prendre la carte fidélité des auberges de jeunesse kiwies, je risque de prendre littéralement racine dans le bled détrempé. Je ne suis pas le seul.
Les derniers à avoir pu se flatter l'oeil d'un rayon de soleil ont déjà mis les bouts depuis plusieurs lunes, ne restent que ceux qui attendent et ceux qui n'en peuvent plus d'attendre et qui affrontent ciel bas, douche écossaise et crépuscule dans des camaïeux de gris coute que coute.
Moi, j'ai le temps enfin j'espère.
Je laisse passer la journée du lendemain.
Que dit la météo? Si elle parle au présent, elle dit : "Aaaaaahhh Aaaahhh!! Je t'ai bien eu!!!!!!! Ce tombeau sera vooootre tombeau!!!!", si elle parle au futur, elle dit plutôt : "Patieeeence étranger, patieeeence!!! Je vois de la lumière au bout de ce tunnel étroit et obscuuur!!!"
 
Une autre journée passe. L'évantail des activités va du visionnage de DVDs, à la rencontre d'autres bloqués du climat, à l'écriture. Aaahhh, l'écriture!!!

Une autre journée passe. J'ai bien sympathisé, jusqu'à partager du vin, du rhum, de la bière et du nutella. J'ai regardé pleins de films. J'ai écrit. Débordé!!

Que dit la météo? "Même joueur, même temps, jouent encore...".

Une autre journée passe, c'est la dernière. Mon tour est maintenant venu d'être chaussé des souliers de celui qui doit s'envelopper dans le doute d'un départ certain le lendemain. Il faut que je réserve ma croisière, c'est ma dernière chance avant d'avoir à voler vers Auckland, avant le survol, plus long, du Pacifique.
Je remonte alors la rue principale de Ti Anau que je connais par coeur et acquiers inquiet le précieux sésame.

Au matin, ma tête reste au sec quand je passe la porte mais mes pieds sont en alerte, méfiants quant aux flaques géantes toutes justes écloses de la nuit dernière.
Le bus arrive. Sa tournée des hotels achevée, il est plein.
En trente minutes, on se retrouve face à un lac dont on pourrait croire que c'est la mer tant ici ils s'entrelacent. La traversée s'effectue à grande vitesse et les cheveux au vent. Il a beau faire froid à faire de mon nez une fontaine de gouttes, le spectacle mérite le nom.
Si tu as bien suivi, il y a maintenant un bus. Un bus qui serpente déjà entre les falaises desquelles s'écoulent des cascades aux débits impressionnants. De notre lac perché jusqu'au niveau de la mer, on prend, la machoire désolidarisée, la mesure des évènements. Passé un semblant de col, on domine le bout du Doubtful Sound. On pourrait croire que c'est un lac, mais non, Des tentacules d'océan s'enfonçant sans remors dans la terre déjà torturée de montagnes. Dantesque d'autant que miraculeusement, le bleu du ciel bataille avec le gris pour se tailler une place au soleil. J'ai tellement le cul bordé de nouilles que ça me permet de réfléchir à cette expression imagée bien particulière au lieu de me soucier de contingences climatiques.
Au moment de monter à bord du Flordland Navigator, les soucis cotoneux ont fini de se croire tout permis et ont pratiquement achevé de déserter la voute azur.

A bord, une fois le discours de bienvenue et de sécurité digéré, il faut encore prendre possession de sa couchette avant de pouvoir s'émerveiller des alentours qui défilent, signe que nous avons levé l'ancre. Les lits s'entassent par paquet de six là où un seul matelas aurait déjà des difficultés à franchir le seuil de la piècette. On sent vraiment qu'on est sur un bateau même si en terme d'inconvénience, c'est d'un tout petit niveau étant donné que le lit n'est véritablement intéressant ici que lorsque le marchand de sable viendra jeter à mes yeux sa poudre somnifère. Pas question d'y squatter pendant quinze jours, le temps est précieux pendant une croisière de vingt-quatre heures!!
D'ailleurs, j'arrête de vous en parler et je monte sur le pont supérieur!! Là, je vois le soleil pour la première fois depuis cinq jours, depuis les acrobaties aérienne de pas triste mémoire! Joli coïncidence... Sauf que tout ici est différent!! Pas besoin de harnais pour s'assoir sur la chaise longue, l'alimentation riche et la consommation d'alcool sont encouragées, le rythme permet de cligner des yeux sans qu'on vienne à rater quoi que ce soit. La seule chose qui soit un tant soit peu similaire, c'est le vent même si j'en étais protégé dans ma bulle de verre à l'heure de faire des tonneaux. Une fois installé sur mon transat un thé chaud à la main, je souffle sur celui-ci pour que la chaleur s'en dissipe au même moment où souffle également une rafale qui envoye mon breuvage à deux mètres à la ronde. C'est festif...

Le bateau rejoint ainsi l'entrée du fjord. La grande bleu s'étalle laissant seules ça et là quelques îles inhospitalières pour qui n'est pas un phoque ou un pingouin.

Vient ensuite, alors que nous replongeons dans le bras cassé de mer, l'heure du quatre heures. Tous les passagers sont réquisitionnés à l'intérieur où le gueuleton servi pourrait nourrir une famille népalaise sur trois générations. Mais qui dit réquisition dit aussi désertion. Coute que coute, je resterais sur ma passerelle! Et puis de toute façon, le dîner est servi dans trois heures! Je peux aussi bien me passer de tarte aux pommes!
La bectance des autres terminée, nouvelle alerte générale!!
Nouveau choix cornélien à l'horizon!!! Damned!!
Cette fois, il faut se prononcer entre la promenade "couler douce" en canot pneumatique et celle "couler dure" en kayak individuel. Pas la peine de miser un cent sur la tondeuse collective, le bookmaker refuse de prendre les paris.
Le gilet de sauvetage sceillant comme un marcel-bouée enfilé, j'ai mon sceptre magique, ma pagaie maintes fois moulinée!
On part alors se promener le long des berges sur lesquelles, si tu es un acrobate, tu peux te promener au bord de deux précipices, chacun de leur versant. Nous, on reste au niveau de l'eau, petits joueurs mais pas aidé non plus dans le principe d'ascension de parois en kayak.
La petite virée nous prend une heure au terme de laquelle j'entends moultes collègues se plaindre de la pénibilité de la rame par temps clair sur une mer plate. Soit. Sauf que moi, j'en sors requinqué. J'ai même tellement la santé que je me lance pour piquer une tête du haut de ma terrasse flottante.

- "Que neni mon bon que neni. Tu sauteras de là où on te diras de sauter"

Un compromis fut vite trouvé.
Sans même me mouiller la nuque (sécurité avant tout), je me jète alors dans l'eau sombre, de celle qui après une fraction de seconde dedans te fais fantasmer la douceur de la Mer du Nord. Avant d'aller voir en bas, je n'avais pas comparé mon épaisseur de graisse avec celle d'un phoque. A moi, on ne m'a jamais : "il faut que tu fasses des provisions pour l'hiver si tu veux vivre". Résultat, sanction, je suis foudroyé. En deux brassées, c'est la sortie de secours. Sauf que sur le pont inférieur, c'est la cohue. Chacun est parti cherché son maillot de bain pour une session improvisée. C'est même la queue sur le plongeoir!! Nourri de cette folie de groupe, j'y retourne alors aussi, paufinant mon saut pèr' arrière, ma signature, remontant au sec chaque fois en noyant femmes et enfants. (NDLR : s'il l'eut fallu)

On rejoint alors notre point d'attache idéal dans le coucher de soleil qui se déploye et dans le lever qui s'annonce grandiose.

Mais avant, il faut passer à table!! C'est incroyable ce que les gens mangent!! Qui plus est, le grand jeu est sorti. Salades, poissons, boeuf, poulet, magrets de canard, tout y passe. Je ne me gène pas. Dans ces moments-là il faut embrasser le mouvement!

Au moment de passer en chambre, j'annonce d'entrée que je me lève juste avant l'aube. En effet, le réveil officiel étant programmé à 7h30, si tu le respectes, c'est comme si tu te tirais une balle dans le pied. Tu n'as pas envie de te tirer une balle dans le pied? Alors tu te réveilles à 5h15 pas plus tard!!! C'est l'élé en Nouvelle-Zélande et le soleil est plus matinal encore qu'un vietnamien moyen.
Sur ce monument de bon conseil, les trois autres présents dans la boite à chaussures géantes m'enjoignent de les tirer du lit aussi. Soit, j'aurais déjà beaucoup à faire avec moi-même pour m'auto-persuader de l'opportunité de ce réveil nocturne mais soit.

A l'heure dite, c'est l'heure des braves. Tous ceux que je réveille se rendorment. Enfin des braves, faut voir... En plus de prendre mon appareil photo, je m'extrais de la chambre, habillé de toutes les couches possibles disponibles, ma couette sous le bras. Et pourquoi pas?
Comme j'ai bien fait, dehors ça souffle comme aux plus belles heures et je tremble à l'idée de tomber à l'eau. Ma couverture, c'est mon parachute chauffant, ma récompense!! Ma pré-récompense. Car ce qui compte tout de même, c'est que ça n'ai pas été en vain. Le spectacle est magnifique. Je suis rejoints au compte-gouttes par les premiers d'attaque. On est au complet pour le petit déjeuner! Encore une fois, ce serait dommage de se tirer une balle dans le pied en ratant le spectacle.
Finis le poisson, le boeuf et le canard, place aux croissants, oeufs, pancakes, salades de fruits, tous au pluriel!
Si tu es soumis à de fréquentes mais controlables prises de poids, attention, la croisière au Doubtful Sound, c'est danger! Danger d'en prendre deux sur la balance en vingt quatre heures de gueletons incessants!!

Le programme reprend ses droits. Le temps passe plus vite que notre rythme vogant sur l'eau.
En s'enfonçant plus profondément dans les entrailles de la créature, on finit par en voir le bout, le bout d'un de ses bras. Là, le moteur se coupe. C'est la minute de silence. En vrai. Réquisitionnée.
L'eau est un miroir dans lequel se reflètent les montagnes. Le silence est d'une profondeur infinie... Jusqu'à l'accident.
Au beau milieu de notre minute méditative, le moteur d'une autre croisière se rapproche. Une seule compagnie affrète des bateaux sur Doubtful Sound mais ils en affrètent deux! Résultat, on avait beau ne pas l'avoir vu de la journée, c'est sur la toile cirée de notre émerveillement légitime que l'autre bateau vient renversé les sauces du dîner qu'on s'active déjà à préparer en cuisine. Et les gens font semblant de ne pas l'entendre!! Quand l'aiguille des secondes finit de faire la ronde de notre minute de silence, c'est un tonnerre d'applaudissements qui vient rompre le ronronnement lointain. Ouf, on l'a échappé belle!!! On a failli pendre le capitaine haut et court!!!

 Au lieu de cela, on va juste lui dire au revoir cordialement. La boucle est finalement bouclée. Que ce soit pour le Sound ou même pour la Nouvelle-Zélande.

Le lendemain, j'ai un billet d'avion dont je sais qu'il décolle l'après-midi pour Auckland. Le temps de revenir à Queenstown, d'y dormir et en route vers la capitale.

A Te Anau, je suis à 4 heures de route de Queenstown. Je pourrais prendre un bus mais deux de mes rencontres, des américains déchainés, font le même chemin dans la voiture achetée en quinzième main quelques semaines plus tôt en Australie.
De la musique, des rires en perspective, avec eux au moins, c'est garanti, je vais économiser une sieste!  

On est prêt ensemble. Les sacs viennent remplir le coffre.
A 13h, on est parti. Mais une heure plus tard, nous sommes arrêtés dans notre élan. La voiture émet un bruit inhabituel qui nous oblige à nous arrêter faire un constat sur le quoi du comment qui s'avère être une crevaison. Une damnée crevaison à dix bornes du dernier village traversé et à plus de vingt du suivant!! On est contraint à l'arrêt au milieu de rien sur une route qui n'a rien du périphérique au niveau du traffic même à cinq heures du matin. Seulement on doit bien avoir une roue de secours, c'est généralement comme ça que ça se passe...
Dans le bloc moteur rien. Dans le coffre rien. On s'inquiète. L'un des deux américains regarde alors sous la voiture, endroit évident pour cacher une roue, et elle est là. On hisse la voiture et extrait le pneu neuf ou en tout cas intact. Car vous croyez que la roue de secours puisse être neuve???? Même joueur joue encore! Le pneu sensé nous sortir de la mélasse est éventré sur cinq centimètres. Triste constat et pourriture le type qui vend une voiture à deux p'tits jeunes en sachant que la roue de secours est morte et inréanimable quand les quatres autres fers sont lisses comme ma peau de bébé.

On est donc comme des abrutis le long de cette route sans vie. Toutes les cinq minutes, une nouvelle voiture refuse de s'arrêter.
Vient alors notre bol car c'est toujours dans des "happy ends" que ça se passe. Un camion arrive à notre hauteur, nous dépasse et pile quelques longueurs plus loin. Il reprend son chemin jusqu'à entamer un demi-tour et revenir vers nous et notre carcasse sans vie. Le conducteur est garagiste et achève les dernières vérifications d'usage sur ce trente tonnes qu'il finit de réparer. Il accepte de prendre l'un d'entre nous à bord et de le convoyer au bled changer le pneu puis de le ramener vers nous, pauvres malheureux restant qui n'avons qu'un frisbee et une route déserte comme terrain de jeu!!
La blague!! Au milieu de nulle part, on est chez nous!!! La musique donne la cadence de nos échanges jusqu'au retour de l'envoyé spécial.

En deux coups de crique, tout rentre dans l'ordre. On atteint Queenstown pas mécontent en fin d'après-midi. Je me réinstalle, cette fois avec mes potes, dans ma GH calme de bord de lac. Un petit tour au supermarché pour acheter tout et n'importe quoi pour peu qu'on ait pas besoin de le cuisiner et on s'installe dans l'espace commun.
Dans la GH, il y eu un avant et un après.
Avant calme, apaisé. Après, beaucoup moins.
Jusqu'à près de trois heures, ça boit, ça chahute, ça parle fort. On ne fait pas exprès, c'est encore la foule qui nous entraine dans cette étrange farandole...

Quand j'échoue dans mon dortoir, mon sac est prêt, je suis une catapulte chargée.
Au réveil, à 11h, plus grosse performance encore que les 5h15 du lever de soleil, je vérifie consciencieusement mes horaires de vol pour, au final, me prendre une énorme claque. Le vol est bien aujourd'hui mais il est déjà parti!!! A 10h du matin!!!! Réveil Mc Fly!!! Crotte de bique!!
J'allume l'ordinateur et m'acquitte d'un nouveau billet d'avion pour le lendemain. Deuxième tournée de pognon!! Bien géré Braïce!!!

Mes accolytes se réveillent à leur tour eux aussi prêts à partir. Mais pas de soucis horaires pour eux, tant que la voiture veut bien rouler...
Je me retrouve donc à Queenstown pour une ultime journée à ne pas faire grand chose. J'attends avec impatience le vol après lequel j'envisage de me faire tatouer un tournesol sur l'épaule, au point d'avoir fait sur internet le tour des tatoueurs d'Auckland.
   
Et cette fois-ci, je ne le rate pas...
J'arrive à Auckland le samedi après-midi et je ne suis pas en avance, en partance pour les USA des States le mardi suivant.
Sitôt un nouveau dortoir réquisitionné, je marche tellement vite dans la ville qu'on pourrait croire que je courres. Le salon va bientôt fermé pour le weekend, que je saches au moins ce qui est possible pour un rendez-vous ultérieur. J'y arrive à la limite du raisonnable alors que le gars encore présent s'attendait déjà à gouter aux joies des congés hebdomadaires. Je présente mon projet et donne ma plage de temps disponibles. Le couperet tombe. Pas de date disponible pour moi. Caramba! Encore raté!

Ne me reste donc qu'à attendre le mardi.

Ce soir, c'est Christmas in The Park à Auckland. Toujours sponsorisé par le célèbre soda rouge et blanc j'imagine. Cette fois-ci, je passe.


La Nouvelle-Zélande s'achève donc un peu en eau  de feu dans de nouvelles rencontres.
Demain, c'est le Pacifique que je laisse derrière. La liste s'allonge. Demain, on a plus qu'un océan d'écart!!!


  


 

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