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Le cancer et la douleur

Publié le 04 mars 2010 par Loreline123

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Ces deux mots sont malheureusement aujourd’hui encore et malgré les progrès considérables de la médecine toujours associés. Les médecins sous-estiment la douleur, qu’ils définissent comme un « truc d’infirmières », selon Louis Brasseur de l’institut Curie. Ils se sentent plus concernés par la tumeur, sorte de preuve scientifique, bien palpable et concrète qu’il s’agirait de résorber afin de guérir le malade. Mais ceci est nettement réducteur. Il est nécessaire d’avoir une approche holistique dans le domaine de la cancérologie, d’autant plus que de nombreuses études ne cessent d’appuyer l’influence du psychisme et de l’environnement sur l’évolution physiologique des malades. Des cas de cancers graves se solutionnant parfois quand le patient « se bat » plus qu’un autre sont pléthore.

Et là encore malheureusement, il s’agirait d’enjeux économiques : « À l'hôpital, les actes techniques sont financés, mais pas ceux qui sont plus intellectuels » rapporte Ivan Krakowski, du centre de lutte contre le cancer de Nancy. En d’autres termes, une approche humaine et réfléchie ne serait donc pas facturée, alors à quoi bon ? Mais peut-être serait-il temps de repenser justement cette relation au patient, qui bien souvent de nos jours vient consulter pour un problème d’ordre psychique plus que clinique.

Les traitements antidouleur sont par ailleurs très variablement utilisés d’un pays à l’autre. On constate par exemple une consommation quatre fois plus importante de morphine en Belgique ou en Irlande, qu’en France, mais 4 fois moins en Autriche. Globalement, la consommation de dérivés de la morphine par malade a été multipliée par 12 entre 1980 et 2006 pour les pays de l’Ouest, contre seulement par 3 pour les pays de l’Est de l’Europe. Elle est donc actuellement 10 fois plus élevée à l’Ouest de l’Europe qu’à l’Est.

De plus, les personnels formés au traitement de la douleur partiront bientôt en retraite sans que leur succession soit assurée. Or la douleur reste une préoccupation plus humaine que biologique, c'est pourquoi la formation revêt ici une importance considérable (ici). Il faut par ailleurs savoir que les opioïdes n'apaisent pas toutes les souffrances et sont suspectés de créer une hypersensibilisation à la douleur. Un "cercle vicieux" se mettant alors en place à l'insu du patient et ne lui apportant plus le soulagement désiré. Je vous conseille de lire ici, un extrait d'un livre écrit par Pierre Beaulieu, spécialiste en pharmacologie de la douleur, que j'ai eu la chance d'avoir comme professeur à l'université de Montréal. Voir aussi ici et .

Pour aller plus loin :

Article du Figaro ici. Cancer et douleur ici, là et là + douleur_et_cancer. Physiologie de la douleur : douleur, Physiologie_de_la_douleur. 

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