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Don’t Take My Sunshine Away

Publié le 07 mars 2010 par 0plus0

3 films ce week-end, cela faisait bien longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Le premier, samedi soir, est de loin le moins bon des trois. On cherchait un film pop-corn, où l’on ne réfléchit pas trop, on a été servi avec Daybreakers.

Don’t Take My Sunshine Away

L’histoire est, malgré quelques défauts, ce qu’il y a de plus intéressant dans ce film fantastique. Nous sommes en 2019 et les vampires pullulent sur Terre, au point d’avoir reléguer les humains au rang de simple bétail. Pour continuer à se nourrir, les vampires doivent trouver un substitut au sang humain. C’est la mission qui est assignée à Edward Dalton (Ethan Hawke), mais celui-ci va petit à petit prendre fait et cause pour les humains…Quelques bonnes idées scénaristiques donc, notamment un rythme de vie nocturne et non plus diurne, mais le film s’embourbe assez vite dans sa médiocrité. Celle des acteurs, malgré un casting XXL (Sam Neill, Willem Dafoe), celle des scènes d’action franchement ridicules et celle d’un final bâclé qui laisse un goût amer dans la bouche.

Un dimanche après-midi ensoleillé mais glacial. Une actualité cinéma chargée, un monde fou au MK2 Bibliothèque et un premier film pour oublier que l’on a perdu aujourd’hui un très grand songwriter.

Don’t Take My Sunshine Away

Une Education, de Lone Scherfig, avec Peter Sarsgaard et Carey Mulligan, est l’histoire de Jenny, une jeune anglaise de 16 ans fascinée par la France, qui travaille d’arrache-pied afin d’intégrer la prestigieuse université d’Oxford. Sa vie bascule le jour où elle rencontre David, un homme deux fois plus âgé qu’elle, qui va lui faire découvrir tout ce que son éducation, uniquement tournée vers la réussite scolaire, lui avait jusque là refusé, à commencer bien sûr par l’amour. L’action se situe dans les années 60, à Londres, c’est d’ailleurs un des points forts du film grâce à quelques références historiques bien senties. Le scénario est signé Nick Hornby (excusez du peu), à partir de l’essai autobiographique de Lynn Barber. Porté par deux excellents acteurs (trois si l’on ajoute Alfred Molina dans le rôle du père de Jenny), le film n’est pas gnan-gnan pour 2 sous, contrairement à ce que pourrait laisser croire son résumé.  Il montre notamment la difficulté pour une jeune anglaise des 60’s de se faire une place dans une société encore très conservatrice. Une belle réussite.

Dans la foulée, je me précipite vers le second film de l’après-midi qui va bientôt commencer. Je m’installe dans la salle, le film commence et là je réalise que je me suis trompé non pas de salle mais de film lors de ma réservation. Je reconnais les premières minutes de « A Serious Man » des frères Coen alors que je souhaitais voir « A Single Man » de Tom Ford. Je dérange toute la rangée, quitte la salle un peu honteux… et m’aperçoit que, par chance, le film de Tom Ford est projeté dans la salle d’à côté. La salle n’est pas pleine et le film pas encore commencé, je m’installe, soulagé.

Don’t Take My Sunshine Away

A Single Man donc, le premier film du couturier Tom Ford, se passe également dans les années 60 et voit un professeur d’université qui a du mal à se remettre de la mort de son compagnon, envisager pour la première fois de mettre fin à ses jours. Dans le rôle du professeur, Colin Firth est absolument impeccable, de même que Julianne Moore en quinqua névrosée. La photo est superbe, la musique très belle et l’histoire fonctionne plutôt bien, malgré quelques longueurs au début. Seul petit point noir, Tom Ford abuse un peu des effets de style type ralenti pour accentuer le côté évanescent de la vie du héros. Trop de ralentis tue le ralenti ! Un beau film esthétique malgré tout.



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