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Les femmes dans l'édition et le livre : le nerf de la guerre

Par Actualitté
L'Édition... on pourrait y mettre une triple majuscule, tant le mot a quelque chose de magique. Une magie qu'en cette journée de la femme il va falloir relativiser, car si elles sont nombreuses à travailler dans cet univers, clairement, elles n'en sont pas pour autant récompensées.
Dans l'édition, trois salariés sur quatre sont des femmes, et la tendance se poursuit - mais il faut bien séduire les journalistes mâles...
Cependant, si elles sont plus avantagées que dans d'autres pans de l'industrie, seuls 59 % d'entre elles comptent parmi les 10 salaires les plus importants des sociétés dans lesquelles elles travaillent. En outre, la tendance actuelle serait d'ailleurs à engager des personnes à des salaires plus bas.
Pas de discrimination de postes, mais pour les salaires...
Les femmes dans l'édition et le livre : le nerf de la guerreEn cette journée particulière, il faut noter qu'Antoinette Fouque, qui cofonda le Mouvement de libération des femmes, prit part à la création, en 1974, des éditions Des Femmes. Mais le problème n'est pas dans la discrimination à l'embauche, explique à Livres Hebdo Martine Prosper, secrétaire générale du syndicat national Livre-Edition CFDT. Tout le monde se souviendra à ce titre de la publicité pour la maison Stock qui avait été diffusée voilà quelques années, où l'on voyait toutes les femmes travaillant dans la maison, avec ce slogan : « Stock, c'est elles. »
Pas de discrimination, donc, mais de réels problèmes de grille salariale inégale, entre hommes et femmes, mais également des problèmes d'évolution, ou encore de postes. On parlera plus souvent d'une attachée de presse que d'un attaché de presse. Or, combien compte-t-on de directrices de collection ? Voilà.
L'édition indépendante et les hautes gradées
Pour autant, on reconnaîtra au cours de ces quinze dernières années, une grande majorité des maisons d'édition indépendantes ont été créées par des femmes - Laurence Teper, Sabine Wespieser, Ex Aequo, etc. Dans les grandes boutiques en revanche, directrice de département est souvent le poste le haut qu'une femme peut atteindre.
Pourtant, Catherine Lucet, présidente de Nathan et directrice du secteur Education et référence, chez Editis, explique : « L'édition est l'une des branches où les verrous commencent à sauter. Les femmes commencent à monter un peu partout. » Pour elle, aucune entrave n'a freiné sa carrière - et de citer le comité de direction chez Hachette Livre : « Arnaud Nourry est entouré de femmes ! »
Et la question des quotas ? C'est Teresa Cremisi, PDG de Flammarion qui évoque le sujet, estimant qu'il faudrait mettre en place une telle mesure « pendant une période transitoire, de 10 ou 15 ans. Cela donnerait un coup d'accélérateur à l'égalité homme femme ». Reste alors la question des hommes : Isabelle Lafont, qui occupe le poste de DG chez Lattès, considère qu'il y a presque trop de femmes, car « nous avons aussi besoin du regard des hommes »...
Amusant, ça : et si on regardait les publications pour voir comment femmes et hommes publient ?

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