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C’est fini…

Publié le 11 mars 2010 par Lagrandesardine

Il y a un mois, j’écrivais ici que je n’avais jamais traversé d’épreuve aussi difficile.
C’était sans imaginer ce que pouvait me réserver l’avenir…

Dimanche 7 mars, à 2 heures du matin, tout bascule.

La poche des eaux qui a subi les interventions fin janvier s’est fissurée puis totalement rompue.
La sage-femme de garde me demande d’appeler mon mari, on va me descendre en salle de naissance. L’accouchement s’est déclenché…
Je pleure, je ne veux pas descendre, je sais qu’on peut essayer d’arrêter le travail quand il commence trop tôt.
L’obstétricien de garde arrive et m’explique que dans mon cas ce n’est pas possible : cette rupture implique un risque d’infection très élevé pour moi, de plus le col s’est ouvert.
Le sort s’acharne, ils n’essaieront pas d’arrêter le cours des choses.

Je suis au début du sixième mois de grossesse.

La pédiatre nous explique que les bébés qui naissent à ce terme peuvent être réanimés mais ont très peu de chances de survivre et encore moins de survivre sans aucune séquelle : les poumons ne sont pas prêts, le cerveau pas achevé…
On nous demande de prendre une décision : souhaitez-vous que votre bébé soit réanimé?
Nous sommes complètement perdus : comment choisir entre la laisser mourir et tout tenter mais à quel prix.
On nous laisse réfléchir “au calme”.
Nous n’aurons finalement pas à prendre de décision…

Au bout de presque 9 heures de travail souffrance, Emma, 650 grammes, trop petite pour survivre aux contractions, décède au cours de l’accouchement, et nait sans vie à 10h53.

Sa soeur Julia, sans vie depuis fin janvier, est arrivée 17 minutes plus tard.

Tout est fini.
Dans la Douleur et la Peine.

Après quelques hésitations, nous demandons à voir notre petite Emma.
Elle semble tellement fragile que je n’ose pas la toucher, mais elle est magnifique. Une jolie petite fille, juste née beaucoup trop tôt.

Il m’est impossible de mettre des mots sur cette souffrance : un mélange de colère, d’injustice et de douleur. Et un sentiment de vide immense…

Mes Amours, vous resterez à jamais dans mon coeur.


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