Infos gratos

Selon l’OJD, qui « a renforcé ses contrôles de sur la presse gratuite d’information » en certifiant sa diffusion réelle, en 2009, le quotidien 20 minutes a été diffusé chaque jour à 709 518 exemplaires, derrière vient Metro à 658 188 exemplaires, Direct Plus à 649 280 exemplaires et Direct Soir à 351 640 exemplaires.
Du côté de la presse payante, mis à part Le Parisien qui caracole à 496 023 exemplaires, les autres quotidiens nationaux patinent loin derrière : 321 978 exemplaires pour Le Figaro, 307 009 exemplaires pour L’Equipe, 292 188 exemplaires pour Le Monde et 113 478 exemplaires pour libération. En globalité, une diffusion beaucoup plus faible que la presse gratuite.
Que faut-il en conclure ? Que l’info ne vaut plus rien ? Oui et non.
Aujourd’hui, l’information coule comme en flot continu sur une multitude de supports, elle perd de fait de sa valeur avec des journalistes de plus en plus contestés par une course aux scoops et aux polémiques « à tout prix ».
Mais la force de la presse gratuite n’est pas tant dans sa gratuité ou la pertinence de ses informations que dans son accessibilité : en effet, on la trouve partout, elle se ramasse d’une main indifférente dans la rue, à la sortie des bouches ce métro ; à l’opposé, la presse payante est contrainte par un monopole de distribution et des points de vente bien que nombreux, qui ne sont pas forcément sur le passage des lecteurs, les nomades urbains qui déambulent dans les métropoles étendues. D'ailleurs Le Parisien a cassé ce monopole en étant diffusé aux caisses de distributeurs comme Monoprix... 
Le salut de la presse payante passe un renouveau de son professionnalisme et par la numérisation : une accessibilité par le canal des outils électroniques du nomadisme pour toucher ses lecteurs, aujourd’hui téléphone portable ou ordinateur, demain tablette.
Reste à inventer un modèle économique gagnant-gagnant pour les éditeurs et pour les lecteurs. Ce qui n’est pas gagné…