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Culte du dimanche : Jurassic Park

Publié le 14 mars 2010 par Fredp @FredMyscreens

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Quoi qu’on dise, Spielberg nous a offert bon nombre de films cultes et divertissants sur grand écran, parfois révolutionnaires. Jurassic Park fait partie de ceux-là.

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Steven Spielberg est le maître de l’entertainement hollywoodien. Les Dents de la Mer, E.T., Indiana Jones, … un grand nombre de ses films sont des succès indémodables. Pourtant, au début des années 90, il réalise Hook. Un bide monumental malgré un casting imposant qui entache sa carrière. Pour se remettre en selle avant de réaliser La Liste de Schindler qui lui tient particulièrement à coeur et qui fera de lui un cinéaste respecté par ses pairs, il va offrir sur grand écran un divertissement inédit. Et pour cause, son film mettra en scène des créatures encore jamais vues avec un tel réalisme au cinéma : des dinosaures.

En adaptant Jurassic Park de Michael Crichton, Spielberg signe le blockbuster qui marquera le début des années 90. Ce parc d’attraction rempli de dinosaures est un divertissement impeccablement calibré. Le réalisateur y retrouve la tension qui régnait dans Jaws dans deux séquences marqueront l’esprit des spectateurs : l’attaque de la voiture par le T-Rex et la partie de cache-cache des raptors dans la cuisine.

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L’histoire de Spielberg et Crichton n’est en elle-même pas nouvelle puisqu’il s’agit des créations qui échappent à leur créateur, mais le contexte et surtout les moyens investis sont inédits.

Et pour tant ces moyens n’iront pas dans le casting. Vu que les plus grandes stars du moment (Julia Roberts, Dustin Hoffman, Robin Williams) étaient dans son film précédent, Steven Spielberg ne peut pas en rameuter de nouvelle dans celui-ci. Il optera donc pour des comédiens moins connus mais pas moins doués. Sam Neill, Laura Dern et Richard Attenborough campent impeccablement leurs rôles et Jeff Goldblum sortira plus du lot avec quelques répliques pince-sans-rire bien senties. Pour l’anecdote, c’est aussi l’un des premiers rôles de Samuel L Jackson (oui, c’est lui l’informaticien dont on ne retrouvera que le bras). Mais si il n’y a pas de star au casting, c’est surtout car les véritables vedettes du film, ce sont les dinosaures.

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Car si Jurassic Park représente bien quelque chose, c’est l’arrivée au cinéma des images de synthèse à grande échelle. Jamais auparavant des créatures n’avaient été animées et intégrées de manière aussi réaliste avec des ordinateurs. Jouant habilement avec l’animatronique, les effets visuels font renaitre des dinosaures plus vrais que nature. C’est une véritable révolution pour le cinéma. A partir de cet instant, tous les réalisateurs imaginent ce qu’ils pourraient raconter. C’est à partir de ce moment que Kubrick pensera à A.I., que George Lucas planchera à nouveau sur Star Wars ou que James Cameron commencera à imaginer Avatar. Sans l’incroyable avancée technologique d’ILM (justifiée tout de même par une histoire qui en vaut le coup), on peut imaginer que nous n’en serions peut-être pas où nous en sommes aujourd’hui.

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Et comme à chaque révolution technique (cela a encore été prouvé cette année avec Avatar), le public a été au rendez-vous. Ce fut un raz-de-marée dans les salles. Il faut dire que la production avait habilement su créer une « dinomania»  pendant cette période, préparant ainsi le public à voir les dinosaures sur grand écran. L’accueil critique accueilli le film de manière assez neutre mais saluant l’avancée des effets spéciaux. Au final, Jurassic Park sera tout de même numéro 1 du box-office, battant tous les records et devançant au niveau international E.T. du même Spielberg. Il faudra attendre Titanic pour faire mieux.

Après ce coup de maître sur le box-office et la nouvelle manière de faire un blockbuster, suivront de nombreux produits dérivés et 2 suites forcément moins réussies. Mais en regardant aujourd’hui à nouveau ce premier volet de Jurassic Park, on se rend bien compte de l’avancée qu’il représente, surtout quand les effets spéciaux n’ont pas tant vieillis et servent toujours l’histoire qui fonctionne à merveille. Avec du recul, plus de 15 ans après, sans Jurassic Park et Spielberg, bon nombre de films n’auraient pas vu le jour. C’est donc forcément culte.


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