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Test : Mario & Luigi : Voyage au centre de Bowser

Publié le 14 mars 2010 par Guls
Test : Mario & Luigi : Voyage au centre de Bowser
Les épisodes de la franchise Mario sur les consoles Nintendo sont généralement parmi les jeux les plus attendus et un succès à peu près assuré. Cependant, au-delà des titres résolument orientés plate-forme qui forment sans aucun doute leur cœur de la saga, ont également été développés des softs à la sauce jeu de rôle. Si elle est assurément moins connue, la série des Mario & Luigi n’en est pas moins d’excellente qualité, comme Zone Jeu vous le montre avec ce test du dernier né sur Nintendo DS, Voyage au centre de Bowser.
Une malencontreuse (mais tant attendue ?) alliance
L’un des grands attraits des Mario & Luigi est de permettre à la licence de présenter un monde certes similaire (nous nous trouvons toujours au Royaume Champignon) mais sous un angle novateur et humoristique. En effet, il ne s’agit pas de banalement sauver ici la Princesse Peach (quoi que), prisonnière pour la énième fois des griffes de Bowser. Dans cet épisode, le très traditionnel Némésis de Mario et Luigi se trouve lui-même roulé dans la farine par un esprit encore plus démoniaque : Gracowitz. Ce dernier cherche ainsi à conquérir le Royaume Champignon et apparaît bien parti pour, dès lors qu’il a déjà capturé le château de Peach, ainsi que celui de Bowser. Devant cette menace inédite, Bowser, Mario et Luigi vont être obligés de coopérer bien malgré eux…
En effet, Mario et Luigi, tout comme Peach et une poignée de Toads ont été aspirés dans le ventre de Bowser ! Bien qu’ils n’aient pas tout à fait les mêmes objectifs et bien que le roi des Koopas ne soit pas réellement conscient de ce qu’il se passe, ils vont désormais faire front commun contre Gracowitz. Concrètement, cela signifie premièrement que vous incarnerez tour à tour Mario et Luigi d’un côté, et Bowser d’un autre côté. Les développeurs ont intégré un certain nombre d’interactions, qui, si elles demeurent relativement basiques, n’en sont pas moins plaisantes et donnent un certain rythme à l’aventure. Les célèbres frères se promenant dans le corps de leur habituel adversaire pourront à titre d’exemple explorer de nouveaux endroits lorsque celui-ci se mettra à boire. Dans le sens inverse, il faudra parfois recourir aux deux plombiers (quelle est la profession de Luigi, d’ailleurs ?) pour stimuler les muscles de Bowser au moment opportun. Plus important toutefois de mon point de vue est l’instauration d’un autre regard sur la série, plein d’humour. C’est réellement un plaisir de se fondre dans la peau de Bowser, le voir amoureusement libérer ses fidèles serviteurs, lesquels ne sont d’ailleurs pas peu admiratifs de leur maître. Pour une fois, Bowser n’est pas simplement le méchant que l’on va humilier grâce à Mario mais plutôt une puissante créature des plus attachantes.
Test : Mario & Luigi : Voyage au centre de Bowser
Un gameplay riche et varié
Comme je l’expliquais en introduction, la série des Mario & Luigi s’inscrit dans la lignée de Super Mario RPG ou des Paper Mario et se présente avant tout comme un jeu de rôle. Pour autant, il est difficile de limiter Voyage au centre de Bowser à cet aspect, dès lors qu’il emprunte (comme ses prédécesseurs) également à la plateforme et revendique quelques spécificités.
Comme dans un certain nombre de titres du genre, les combats se déroulent au tour par tour. Vous avez le choix entre plusieurs actions : deux types d’attaque, les attaques spéciales, l’usage d’un objet ou la fuite grosso modo. A vous de deviner quelle attaque sera la plus efficace ou aura une chance de toucher ; un coup de marteau sur un ennemi volant sera par exemple esquivé, les flammes de Bowser feront des dégâts plus importants sur les ennemis végétaux. Notez cependant que vous ne serez pas passifs pour autant pendant les tours de votre adversaire. En effet, toutes les attaques peuvent être esquivées, voire contrées. Pour cela, il va falloir être des plus observateurs et capable de réagir au bon moment. Les ennemis disposent de plusieurs tours dans leur sac et il faut donc être constamment aux aguets pour sauter ou rester sans bouger quand il le faut. Le jeu est relativement équilibré dans la mesure où les attaques infligent généralement des dégâts relativement importants et sont parfois difficiles à esquiver, sans être pour autant impossibles à prévoir. Il ne faut donc pas vous attendre à une promenade de santé et vous risquez notamment de perdre à la première tentative contre un boss, le temps de bien comprendre son fonctionnement. En outre, pour s’assurer que vous ne vous ennuyiez jamais, sachez que les attaques spéciales vont également fort logiquement vous mettre à contribution puisqu’elles réclament coordination et attention. Pour couronner le tout, en quelques occasions, Bowser se transformera en géant, de quoi vous assurer des combats épiques !
Les autres composantes traditionnelles du jeu de rôle sont un peu plus effacées. Ainsi, vous n’avez que relativement peu d’influence sur l’évolution de vos personnages. Lorsque ceux-ci gagnent un niveau, vous avez simplement l’opportunité d’ajouter un bonus à l’une de ses statistiques. S’il est toujours plaisant d’avoir la possibilité de donner l’emphase sur l’attaque ou sur la défense par exemple, on regrettera que vous soyez fortement incités au final à suivre ce que vous dicte le jeu. En effet, l’allocation de points supplémentaires se déroule par l’intermédiaire d’une roulotte bien trop aléatoire pour pouvoir l’arrêter exactement quand vous voulez. Résultat des courses, entre donner potentiellement un bonus qui s’échelonne de 1 à 2 à une statistique ou profiter d’une présence importante de 4,5 ou 6 dans le cadre d’une autre statistique, le choix est vite fait. Au final, la solution est plutôt à chercher du côté de l’équipement. Les trois emplacements proposés pour des objets permettent de modifier assez considérablement vos héros et ce n’est clairement pas une dimension à négliger pour faciliter vos combats. Toutefois, il faut admettre que le nombre de pièces disponibles n’est pas pléthorique et que vous n’aurez parfois que peu d’hésitations sur ce qu’il convient ou non d’acheter. Il n’en demeure pas moins que cette petite dimension de personnalisation se révèle globalement bienvenue et agréable.
Entre deux combats, vous allez vous déplacer sur la carte du monde ou dans le corps de Bowser pour accomplir vos divers objectifs. Si le jeu en lui-même demeure très linéaire, dans la mesure où il vous fait suivre une séquence bien précise d’actions, vous allez tout de même être invités à l’exploration du Royaume Champignon. On notera aussi que les déplacements avec le Koopa d’exception, mais plus encore avec les frères, proposent une véritable dimension de plateforme. A vous les joies des sauts bien minutés et des diverses formes ou transformations possibles pour passer tel ou tel obstacle. Sans être du niveau des Mario plus classiques, cette composante du jeu est tout à fait convaincante.
Test : Mario & Luigi : Voyage au centre de Bowser
Une réussite à l’image de la franchise
Comme vous avez pu le constater, Mario & Luigi : Voyage au centre de Bowser est un titre indispensable sur Nintendo DS aux amateurs de ce mélange jeu de rôle/plateforme ou tout simplement aux aficionados de l’univers. On notera par ailleurs qu’il tire parfaitement parti des particularités de la console de par sa maîtrise du double-écran et son usage discret mais approprié du stylet et micro. Bien qu’il ne soit pas exempt de défauts (une phase un peu répétitive pour transformer Bowser en géant par exemple), il parvient à séduire le joueur sans aucune difficulté pendant les quelques vingt heures que durent l’aventure.
Images tirées de la galerie de jeuxvideo.com.

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