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WOLFMAN de Joe Johnston

Publié le 14 février 2010 par Celine_diane
WOLFMAN de Joe Johnston
Depuis l’exploration de la lycanthropie par Craven dans le raté Cursed, pas grand monde n’avait osé se frotter au mythe du loup-garou. C’est chose faite aujourd’hui avec ce Wolfman pas trop mal fichu qui offre une belle incursion, lyrique et d’une violence bestiale, dans une atmosphère gothique dont les codes sont respectés à la lettre. Les lieux d’abord : châteaux, prisons, landes sont les terrains de jeu du cinéaste, qui capte l’étrangeté et la menace comme personne, sublimant l’espace à chaque occasion. Les situations ensuite : la femme victime, poursuivie par la bête et les secrets du passé, la métamorphose, le glissement vers la folie, le religieux et les ténèbres. Les motifs du récit gothique servent l’imagerie noire et soignée de ce conte vénéneux où la part belle est faite aux soubresauts gore et brutaux, le sang coulant à flots sans hystérie mais avec une maîtrise parfaite de l’image. C’est là (et de loin) le point fort de Wolfman : une réussite visuelle incontestable, ballotée entre efficacité du spectacle et respect du genre. Hélas, le film trouve ses limites dans une intrigue un peu répétitive qui n’a pas grand-chose à rajouter aux questionnements inhérents au genre si ce n’est un pâle affrontement filial, le père et le fils ramenés (littéralement) à l’état de bêtes dans leur antagonisme.
WOLFMAN de Joe Johnston

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