Magazine Journal intime

Deux semaines de stage

Par Kasey


     Voilà deux semaines que je suis en stage et je m’y plais bien. Dommage que je sois devenue méfiante après ma mésaventure en HIA, parce que je me donne un droit de réserve sur la suite des évênements.

     Arrivée vendredi à C., je débarquais dans un patelin totalement inconnu où devait me prendre le cadre qui si tôt arrivé me lance « dans vos autres stages, les cadres venaient vous chercher ? ». Gentilment ( je lui suis reconnaissante de son geste tout de même ), je dis que n’étant pas véhiculé et n’ayant pas de famille en Province, il m’est particulièrement difficile de me déplacer. Et que dans mes autres stages, le cadre avait toujours trouvé une solution. « oui, surement, dans l’optique de vous embaucher ». Naivement, je ne sais que répondre à une telle remarque. Je ne me suis jamais demandée cela. Pour moi, c’était un service rendu à un stagiaire en détresse. Mais quelque part les deux lieux de stage en question m’ont vraiment plus, et y travailler en tant qu’employée ne m’aurait pas déplue.

     Pendant le trajet, il m’expliquera ( me vendra ? ) le complexe de réeducation qui s’établit et sera amené dans les prochaines années à s’agrandir et à se forger une formidable réputation dont il jouit déjà ( comme j’ai pu le constater en parlant avec les patients ). Intriguée, je pose pas mal de questions…

     Cet homme me met mal à l’aise, trop de prestance, d’autorité… Il me rappelle un autre homme de mon école dans l’impression qu’il dégage. Et je n’aime pas cette sensation. Mais alors pas du tout… Toutefois, je suis surprise par ce nouveau cadre qui s’investit tellement dans son projet, que je n’ose poser la question « pratiquez vous encore ? ».

     Ayant en tête le cadre que j’ai admiré pendant l’un de mes stages, qui lui était cadre, kiné libéral et en hopital en même temps qu’il se battait pour qu’il y ait des études/recherches de faite au sein de la structure où il pratiquait. Il avait même fait de l’humanitaire.

     Alors c’est vrai, cet homme là, reste un modèle pour moi dans la kiné.

    
     Mais l’homme intimidant qui me conduit à travers les vallées désertiques et brunes m’impressionnent bien trop… Toute timide, je le suis ensuite avec mes bagages qu’il veut porter « faites attention c’est lourd » ( normal, y a tous mes cours et quantité de livres - Lacotte, Abrégés de réeducation, Bernadette De Gasquet, Robert Le Maigne -! Autant dire que les vêtements sont souvent le cadet de mes soucis en stage ! ou même en vacances ^^ ). Il me conduit entre deux baies vitrées et finalement un couloir où je dépose mes affaires. Refermant la porte, il m’indique que l’on va manger.

     Prise au dépourvu, mais docile je le suis.


     Là, je suis surprise, tout est que grandes baies vitrées : la lumière entre vivement dans le lieu. Je suis impressionnée aussi par la salle de kiné que j’appercois. Immense et avec tellement de matériels. De toute facon si dans le registre privé, je cache très bien mes émotions, en général, elles se voient comme un nez au milieu d’une figure, et là, c’est un grand sourire. Le cadre est idyllique. Certes, j’ai été désappointée qu’il ne s’y trouve aucune ville alentour, et donc aucune librairie ( oui, c’est vraiment, la seule chose qui me manque ! ainsi qu’un zoo ^^ ). Toutefois la jolie petite chapelle dehors me fait rêver à des paysages nocturnes où le mal chemine, ou tout simplement un cadre très romantique pour des rencontres en été. L’architecture est très « féminine » « ancienne » « mimi ». Et c’est un vrai plaisir de voir tous les jours ses charmantes petites cloches et ses vitraux.

    Arrivés dans le service de restauration, après m’avoir présentée, il m’enjoint à m’asseoir à telle table, allant s’asseoir à une autre. Intimidée, je sais vraiment pas quoi faire de mes quatres membres. Indécise, je m’asseois… Les stagiaires discutent entre eux… Le repas passe…

     Finalement, je retourne chercher mes affaires, le cadre me dit que quand j’aurai fini de m’installer dans le logement, je pourrais peut être enfiler une tenue et rejoindre l’équipe. Après tout j’ai rien à faire, et commencer le stage maintenant me plait.

     Ce qui est assez amusant, c’est d’être aussi timide et prudente, quand au milieu d’étrangers, de foules, je me sens parfaitement à l’aise. Etrangement, ca me rappelle, la fois, où vétu d’une robe noire beaucoup trop courte, je me cachais derrière mon copain du moment, parce que je ne voulais pas descendre dans une telle tenue rejoindre sa famille. Là, c’est la même impression, je donnerai n’importe quoi, pour qu’on me donne un ordre, une chose à faire, ou que le monsieur qui m’impressionne revienne et que je puisse me cacher derrière.

     Finalement, une gentille femme d’un âge accomplit ( ca se dit ? ou c’est vexant ? j’espère pas, elle est vraiment jolie ma kiné référente, et plutôt jeune, mais j’ose pas m’aventurer dans les âges^^ ) me dit « ca fait longtemps que j’ai pas eu de stagiaires, alors on verra lundi, mais tu seras surement ma stagiaire ». Je la suis pour le reste de la matinée… Le cadre fait une apparition pour enjoindre les deux stagiaires restant pour le week end de bien prendre soin de moi.


    L’une d’elle me dit qu’elle va faire des courses… N’ayant rien pour faire la cuisine dans l’appartement, je trouve l’idée d’un réconfort. Et je résiste même à me consoler avec des Haribos ! Finalement, ce petit stage aura du bon sur mes mauvaises habitudes.

    Faut dire y avait de quoi se réconforter.

    Les deux réveils prévus pour me réveiller le matin même s’étaient mis en grève… Et c’est en catastrophe que je me suis réveillée une heure et demi plus tard. Le temps de prendre la douche la plus courte de ma vie, de fermer mes bagages, je réveille ma mère qui m’accompagne à la gare. Et j’arrive finalement une demi heure avant le départ de mon train. Assise dans le wagon, j’amuse l’homme assis à deux sièges à me coiffer, mettre du déo… tous les petits détails que je n’ai pu faire le matin. Mais bon, à mon avis il en a vu d’autres, quand un père dépose une petite fille de 7 ans sur le siège à côté de moi.

     Finalement, Audrey se tourne vers moi, et me lance «  vous êtes belle madame ». avec un tel sérieux. J’hésite entre l’éclat de rires et réfreiner les rougeurs qui envahissent mes joues. Surtout que sa voix porte et que quelques têtes se sont retournées. N’étant pas de nature hypocrite, je ne peux malheureusement lui retourner le compliment, aussi je lui demande son prénom, et m’enquiert de son voyage, ses vacances… Elle parle beaucoup et je prends plaisir à l’écouter. Après tout, contrairement, à ce que ma famille pense, j’adore les enfants et je me débrouille plutôt bien avec eux. A s’échanger chewing gum, gateaux, et à bavarder, on dérange le wagon silencieux. Lui proposant un film, on va le regarder jusqu’à la fin du trajet. Arrivée à destination, ayant un peu de temps devant moi, je me pose la question « ca le fait de se brosser les dents dans les toilettes d’une gare ? ». Au bout d’une demi heure à peser le pour et le contre, j’y vais m’attendant à tout moment à une réflexion comme quoi ici c’est pas une salle de bain ou que sais je !

    Voilà, pourquoi c’est un peu stressée que je déboule dans ce stage, dans une région que je ne connais pas, mais qui me parait bien « déplaisante » car si désertique, et avec si peu de végétation pourtant. Peu à peu au fil des semaines, je vais l’aimer ce panorama, qui va se parer de neige… et en faire un endroit comme pour les cartes postales ventant les joies des Noels en famille. Idyllique paysage de poudreuses blanches qui descend, monte, et descend sans fin ! Une vraie carte postale !


    Le week end, je vais avec les deux stagiaires kinés de Strasbourg visiter la région… et ca va être vraiment agréable. Je regrette beaucoup qu’elles soient parties. J’aimais leur compagnie.

    La semaine qui suivra se verra plutôt routinière… Une routine agréable où peu à peu mon emploi du temps va se stabiliser. Ma kiné référente est compétente, attentive, et me conseille bien. Elle me laisse faire aussi beaucoup de choses, n’hésitant pas à me déléguer certaines taches après me les avoir expliquées. Même des choses pour lesquelles je n’aurai pas eu autant d’assurance (comme faire marcher un patient qui ne tient pas debout sans aide même technique ).

     Le matin, se réveiller à 7h est un vrai plaisir, quand sur Paris à 6h le réveil recoit mon poing rageur à envisager les deux heures de RER métro totalement déprimantes qui m’attendent jusqu’à l’IFMK. Alors que là, le soleil entre à flots par les fenêtres, et on se réveille gentilment, en ayant le temps de déjeuner, lire un peu, se préparer à son rythme. A 8H30, je suis en balnéothérapie. J’y prends plaisir, même si je m’efforce de rester sage alors que je meurs d’envie de nager, de faire des galipettes dans l’eau ou encore de plonger… Mais, non, je reste avec mes ptites patientes à faire les exercices à leur côté. Je les aime bien d’ailleurs. Je prends plaisir à voir la différence entre le sec et le mouillé sur leur performance. Et cette partie là de la journée, ne me donne pas l’impression de travailler vraiment. Et à 9h30 quand il faut acqueillir la première patiente je suis plus qu’enthousiaste. La matinée s’enchaine avec une PTG, une scoliose, une PTH. Repas le midi avec les stagiaires. Puis reprise une PTG, une PTH, un Guillain Barré. Et entre les patients, je vais voir ma kiné, je regarde, pose des questions et apprends… Comme j’ai des patients à charge, j’ai aussi parfois l’obligation d’appeler les autres partenaires de santé ( et là, on se rend compte que quand tout est bien régler, ergothérapeuthe, stapsiens, et kiné peuvent très bien s’entendre et être complémentaire et non lutteur ) et la timidité reprend le dessus. Ce que je peux hair les téléphones !!!
 

     Quelque part, le coin devrait me rassurer, y a pas de réseau là où je suis.


     Je capte quasimment pas… et quand je recois les SMS ils sont fragmentés comme un fichier écrasé… Bref, la joie de la Province !


     Le premier jour de stage, je tombe malade… méchamment. Et ca me rend furieuse, doublement, parce que j’ai horreur qu’on me voit dans cet état, et parce que je refuse de louper ma première journée de stage. Bien sur, c’est ce jour là, qu’un des kinés se met à tester sur moi son « kiné énergie » : sans savoir exactement de quoi il s’agit, j’ai un mouvement de recul et de la peur dans le ventre qui s’ajoute au malaise de mon état. Bref, il m’aurait touchée que ca aurait eu le même impact : une furieuse envie de mordre.

     Et le dernier jour de la première semaine, je montre les crocs vis-à-vis de désaccords avec le cadre, le froissant apparemment puisque si quelques uns sont plutôt surpris et ravis par mon intervention, d’autres me disent d’ «  être gentille » à l’avenir.

     Aussi, comme à l’école, j’en ai pris l’habitude avec les gens qui me donnent l’impression d’être moi-même ( une sensation assez jouissante, faut le dire ) : je fuis pour éviter cet état. Et finalement, le reste de la semaine suivante se passe sans heurt. Je reste polie, je n’ouvre pas ma gueule plus que nécessaire, je reste effacée en sa présence. On pourrait presque croire que j’ai appris la docilité.

     Ainsi même hier, quand il a fallu manger avec lui ( pur hasard ) je me suis très bien comportée. Et en fait, j’étais plutôt contente au final, car la discussion sur la kiné et le centre, m’a permis de comprendre combien il s’était investit et quelques autres choses qui ont forcé mon respect pour cette personne. Ca parait étrange, mais je sais que à ma MSP je risque d’être aggressive mais pour le moment là, je ressens juste du respect pour sa facon de présenter les améliorations qu’il a apportées. Son discours se tenait, était logique et me semblait vraiment satisfaisant…

^^ Enfin comme quoi, chez moi, insolence, aggressivité et respect peuvent se cotoyer librement !

     Les soirées sont agréables au centre : on peut très bien les passer seul, comme avec les stagiaires et les patients. Toutefois, si j’arrive à parler avec tous les patients ( et éprouve de la sympathie pour l’un d’eux dragueur et ex tolard ) et même à jouer avec eux ( babyfoot, ping pong, billard… ) en y prenant beaucoup de plaisir, avec les « valides » j’ai tout de même du mal à me lacher.

     D’ailleurs le pot de départ d’une patiente m’a rendue nostalgique et triste : c’est vrai que depuis que j’écoute les stagiaires avec moi, je me rends compte que je suis vraiment casanière, pas faute d’avoir des amis et de sortir pas mal. Simplement, je ne ressemble pas aux kinés étudiants ou nouveaux diplômés classiques. Je ne me bourre pas la gueule pour le plaisir, je ne suis pas capable de danser sans me préoccuper des regards dans une pièce avec les patients et emplie de lumières comme eux, je ne suis pas capable de faire la conne, alors que je le fais très facilement en famille ( je me donne assez facilement en spectacle au grand dam de cette dernière, qui jusqu’à présent n’a pas jugé bon de me rappeler que je ne suis plus une gamine ^^ mais une adulte de 22 ans ), je ne peux qu’écouter les autres parler de leur vie privée puisque j’en ai pas de mon côté et que de toute facon les gens me jugent très vite selon les apparences. D’ailleurs, c’est en me jugeant qu’un kiné m’a énervée. Il parlait à une patiente de sa vie privée, jugeant sa dernière petite amie pas assez mature, et lancait que lui avait vraiment progressé depuis un an, où la patiente le rejoignait. Et pour appuyer ses propos, «  tiens Kath par exemple, elle ne l’est pas encore ».

Non, mais de quoi je me mèle ?

    Tu me connais pas. Tu ne sais pas qui je suis, d’où je viens, ce que je fais… Les gens d’ici quand je serai partie ne sauront rien de ma vie privée et c’est tant mieux. Mais, je ne tiens pas à ce qu’on me catalogue dans la catégorie « immature » et « gamine » quand on ignore beaucoup de choses à mon sujet et quand pour cela on s’appuie sur ses propres valeurs ou considérations.

    
    Faut dire, ce kiné a des valeurs de vie assez « strange » : pour lui la vie est une non vie. Sans religion particulière, et ouvert à toutes les théories sur l’histoire de cette planète ( convictions que j’estime personnelles et ne regardant que lui, mais ne devant pas pour autant être endoctrinée aux autres ) et pratiques professionnelles ( énergie, apucuncture… ) il se complet dans l’idée que la maturité des êtres vivants se définit selon l’échelle qu’il a parcouru lui pour arriver à un état d’équilibre psychologique.

     Alors qu’à mes yeux, et même si aux siens c’est une utopie, j’ai construit mes propres valeurs à partir de mon vécu, de mes rencontres, de mes lectures. Ainsi que mes convictions, j’ai emprunté les chemins que j’ai choisi toujours consciente d'avoir plusieurs choix et aucun retour en arrière, je me suis construite moi-même une psychologie, une identité légale, un passé… La maturité je l’ai apprise à l’âge de 16 ans ! Et même si j’estime que cet épisode de ma vie ne regarde personne, je supporte difficilement que l’on remette en question cet état de fait.

     Et si j’ai appris quelque chose dans mes relations aux autres, c’est que je me conformais aisemment au jugement que les gens se font de moi sans chercher à le changer. Et que si on ne se donne pas la peine de voir au-delà, on gardera cette image fausse. Et que je suis unique en mon genre et plutôt fière en général de l’être. Et je refuse d’être un pantin qui serait blasé de la vie, ou qui attendrait sagement qu’un AVC l’emporte !

Enfin passons…


    Quoiqu’il en soit cette deuxième semaine de stage s’est relativement bien déroulée, et je ne cesse d’apprendre chaque jour davantage de choses. Ma kiné me permet en plus de développer mon imagination… Je suis sans cesse confronter à un questionnement permanent sur mes pratiques, mes convictions de kinés, et le patient avec qui je dois évoluer car il ne ressemble pas au suivant… Et plus j’avance dans ce métier, plus je prends conscience de la grande part mystérieuse ( d’après les études scientifiques elles n’est pas justifiée ) de la relation « vécu /maladie ». Beaucoup de mes patients au cours de ces trois dernières années avaient un vécu assez atroce et étrangement une maladie assez atroce aussi… Ou alors est ce la maladie qu’ils ont vécu qui les a enfermé dans leur histoire atroce ?
 

     Et le vendredi arriva une remarque d’une patiente inatendue « je ne veux pas retourner a vec A. ( la kiné ). Je veux rester avec vous ( la kiné remplacente) et Kath. Si ce n’est pas vous deux, alors je ne descendrais plus en kiné. ». Un chantage auquel on ne s’attendait pas et qui va demander beaucoup de diplomatie s’il est réel lundi… et que la seule solution comme me l’a dit la kiné est de dire que je veux suivre la patiente dans sa réeducation dans un cadre pédagogique ( ce qui effectivement me plairait^^ ).

     Toutefois, je ne peux parfois m’empêcher d’être flattée ou enthousiaste quand j’entends des patients dirent «  qu’ils sont bien content de me voir » ou « que je masse vraiment très bien » « mieux que tel kiné » ou « oh c’est notre petite coach ! » ^^

     Je suis heureuse quelque part.

    
    Et les derniers mois éprouvants depuis ce stage d’octobre me semblent bien loin. Même si les mots de l’HIA résonne encore dans ma tête « je ne te vois pas en kiné, tu n'es pas faite pour ce métier. Si tu ne changes pas... ».

Et bien faux !

     Ici, on me donne ma chance. Je me trompe parfois ( comme mettre une résistance sur une PTG – au moins maintenant je ne ferais plus l’erreur ), j’apprends encore, mais au moins je pratique. On me laisse faire des essais ( comme cet exercice que j’ai fait faire à une patiente pour trouver une solution aux compensations qu’elle a mise en place depuis des années avec sa maladie et qui est tombée sur mes genoux – heureusement que je la paradais et j’avais mis l’espalier par précaution devant ) et on me corrige ( pour que ce genre d’incident puisse être mieux gérer par exemple ).

    Alors, quand je fais un stage comme celui-ci, je ne peux que me dire que je fais le plus beau métier du monde. En deux semaines, j’ai cotoyé des patients qui parfois ne marchaient plus depuis des mois, et qui ont fait leurs premiers pas…

J’avais des paillettes plein les pupilles à les regarder.

Comme si c’était un bébé que je voyais accomplir ses premiers pas.

Le même émerveillement.

Rien que pour cela, et pour tout ce que les patients vous apportent comme « c’est grace à ma petite kiné » je suis vraiment à ma place dans ce métier. C’est celui là que je veux faire et rien d’autre.

     Toutes les paroles même blessantes comme celle avant mon départ d’une professeur déclamant : autrefois les élèves qui avaient une HH n’étaient jamais pris dans les écoles : des mains moites c’est un mauvais kiné.
 

     C’est faux ! Mes patientes, elles me disent que je masse bien, parfois allant jusqu’à réclamer moi plutôt qu’une autre. C’est vrai que ce ne sont que des fragments de l’humanité, qu’il y aura toujours des gens pour dire « ca c’est mal »… Mais ce que vous apporte les patients c’est parfois un vrai bonheur, ca vous donne la force d’affronter les gens, leurs remarques blessantes, qui parfois atteignent que trop facilement vos failles

Personne n’est parfait.

Je sais seulement que je veux être une bonne kiné et qu’il me reste encore beaucoup à faire avant que ce soit le cas. Et que j’ai encore que très peu de temps devant moi pour faire mes preuves.

Ouistiti


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