Des Brèves bien longues...

Troisième mouture des "Brèves de Comptoir", de Jean-Marie Gourio, mises en scènes par Jean-Michel Ribes au Rond-Point.

Que dire ?

D'abord que l'on frôle l'indigestion. Parce que deux heures de brèves nous empêchent d'en entendre ne serait-ce que la moitié. On décroche vite et souvent. Malgré la volonté de Ribes de recréer des conversations ou des situations, le spectateur a du mal à trouver un lien et un liant dans tout cela (et pour cause !). Le comptoir a beau changer de place régulièrement et les comédiens (tous excellents par ailleurs) de costume, ça tourne court... On préférait d'ailleurs les modules court  réalisés, toujours par Ribes, avec Jean Carmet, pour  "Palace" il y a 20 ans.

Ensuite qu'à trop vouloir se pâmer devant "le génie de l'absurde, le bon sens, l'inspiration, la philosophie" des amateurs de ballons de rouge à dix heures du matin et la "perspicacité des petites gens, de la France d'en bas", il y a, peut-être, selon moi quelque chose de légèrement malsain et condescendant.

Enfin que le spectacle fonctionne, on ne peut le nier (la salle rit beaucoup, j'ai moi-même souri souvent) mais qu'une fois que Robert (spectateur) a dit à Monique (sa femme) : "Oh elle est bien bonne celle-là, faut que je la retienne", il ne lui restera pas grand-chose de ce spectacle.

Et en bon Robert que je suis, au lendemain de cette représentation, il ne me reste en mémoire pas une de ces brèves... Ah si, une ! la voici :

"Comme je dis souvent à ma femme : Ta Gueule !"

Voilà voilà...

Quant au propos...

Alors c'est propret (joli décor), c'est sympathique, mais si vous n'avez pas le temps d'aller au Rond-Point ces jours-ci, ce n'est pas bien grave.

Ci-dessous une vidéo différente de celle mise en ligne il y a deux jours, avec une interview de Ribes en plateau à la fin :

 
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