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Evasion fiscale : ce que les banques suisses vont perdre

Publié le 20 mars 2010 par David Talerman

Evasion fiscale : ce que les banques suisses vont perdreUne étude récente de Kepler Capital Markets à Francfort a évalué les pertes des banques suisses dans les différentes affaires d'évasion fiscale dont le pays a été l'objet ces derniers mois, et notamment dans l'affaire des CD volés contenant le nom de contribuables allemands (Falciani a fait des petits en Allemagne...).

45 à 60 milliards devraient rentrer en Allemagne

Ces derniers auraient ainsi été près de 10 000 à se dénoncer spontanément au fisc allemand. L'étude estime que 45 à 60 milliards de francs suisses pourraient quitter les banques suisses au cours du premier trimestre de l'année 2010. L'UBS et le Crédit Suisse serait concernés à hauteur de 3 à 5 milliards de francs.

Au total, on estime que les clients allemands ont déposé entre 80 et 85 milliards de francs suisses dans les banques suisses, et qu'une grande partie de ce montant devrait quitter le territoire suisse.

Tout n'est pas perdu pour les banques suisses

Mais l'argent n'est pas complètement perdu : lors de l'amnistie fiscale italienne, UBS, Crédit Suisse et Julius Baer ont indiqué avoir récupéré environ 65% des sommes grâce aux filiales qu'ils avaient en Italie, les évadés fiscaux ayant simplement transféré leurs fond de Suisse dans la filiale italienne de leur établissement. Si ce scénario se répète, les banques UBS, Crédit Suisse et Julius Baer ne devraient y perdre "que" 20 milliards de francs suisses.

De l'avoeux même de certains professionnels du secteur : la fête est finie... Du moins celle-ci. Le secteur de la gestion de fortune en Suisse est probablement déjà en train de réfléchir à d'autres modèles, car il semble indéniable qu'il va falloir évoluer sur ce point, notamment pour toute l'activité offshore des particuliers.

Difficile pour les travailleurs étrangers qui veulent travailler dans les banques suisses

Les derniers feedback récupérés du terrain de la recherche d'emploi confirment une tendance qui s'est renforcée depuis l'affaire Falciani : pour un Français ou un étranger qui n'a jamais travaillé en Suisse et qui cherche un job dans une banque suisse en contact avec la clientèle, ce n'est vraiment pas facile en ce moment... Espérons que cela change dans les mois qui viennent.

source : Le Temps et Travailler-en-Suisse.ch

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