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Fatigué de bloguer pendant les grèves, et même après…

Publié le 22 novembre 2007 par Jean-Paul Chapon

Il y a quelques jours j’avais commencé une de ces notes amères et désabusées, que je finis par garder pour moi. Paris est sa banlieue a d’une certaine façon une personnalité qui prime sur celle de son auteur, la mienne en l’occurrence, et par respect pour les lecteurs les plus fidèles, j’évite de trop m’épancher en ligne. Dans cette note, je voulais remercier pour leur soutien les quelques journalistes que j’avais contactés dans l’espoir aussi vain que prétentieux de faire relayer l’initiative de soutien à Métrophérique à l’occasion de l’enquête publique sur le SDRIF.

Je sais, un blogue ce n’est rien qu’un blogue, surtout lorsqu’il n’est pas signé par un politique, un journaliste, ou quelqu’un qui a été adoubé par les médias et les politiques, et qui fait désormais partie de ce petit monde. Un blogue reste un blogue, même si on ne se gêne pas pour le lire, le visiter, le surveiller, s’en inspirer mais surtout pas le citer. Voir la mauvaise expérience de Paris est sa banlieue cet été avec Marianne. Alors les journalistes dans le meilleur des cas ignorent par un silence poli la demande, ou promettent, l’interview ou la petite brève pour la semaine prochaine, et les semaines s’enfilent les unes aux autres…

Il y a aussi ceux que l’on contacte, pour soutenir leurs projets, les uns répondent mais ne sont pas concernés, dommage, les autres qui sont concernés, ne répondent pas, tant pis. Ce n’est qu’un blogue. Et pourtant, ils viennent tous pour lire et surveiller, là encore, ou pour se passer telle note ou tel document tiré de Paris est sa banlieue, le simple blogue, comme celui ou celle qui à la Mairie de Paris cherchait hier sur Google « Martine explique Métrophérique à Huchon ». Ce n’est qu’un blogue et pourtant, on en cherche le contenu sur Google ;-)

Et puis il y a des matins où en ouvrant le journal, on voit un gros dossier sur un sujet, le sujet sur lequel on avait demandé à être tenu au courant par les contacts qu’on a tout de même réussi à tisser auprès de tels ou tels. Et là on réalise qu’on n’est vraiment qu’un blogue, et pas plus. Pas utile sans doute sur le sujet en question, donc pas la peine de se souvenir que les blogues et leurs auteurs existent aussi. Le papier glacé tiré à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires, c’est tout de même autre chose qu’un blogue, et son petit millier de lecteurs quotidien, qui plus est un blogueur râleur et plein d’états d’âmes.

Parfois des envies d’arrêter, comme ce matin. Une lassitude devant le travail à fournir, une lassitude devant le travail fourni en vain. Surtout qu’être blogueur, comme je l’ai souvent écrit, c’est en plus. En plus du boulot, en plus des transports, en plus de la grève en ce moment, de la marche à pied, de la cohue, des wagons bondés, du vélo parfois. En plus des autres engagements, de la vie associative, de la vie militante, de la vie politique, et de sa vie tout court.

Ce matin, je suis fatigué de mon blogue. Fatigué d’essayer de le faire avancer, fatigué de l’utiliser pour défendre certaines idées, fatigué de devoir le justifier, fatigué de devoir le vendre. Allons, ça passera. Une note est déjà prête, à laquelle je tiens car elle parle de ceux dont les médias ne parlent pas…

Jean-Paul Chapon


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