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une vie

Par Plouf

Que vivre dans un train et trainer sa valise,

Ou bien prendre son bain, sans changer de chemise

C'est l'air arrogant, criant dans la remise,

Que je connus ce con, sur un refrain de crise!

Un air décoiffé et sa moustache brune,

Un air baraqué de minaude rouquine,

J'ai grandi dans des sphères bien plus impénétrables,

Que ce sombre univers dont mes gènes se grattent!

Et d'être son enfant, comme à l'âge de pierre,

Ou tailler du silex, la bruyante atmosphère

D'un atelier gluant de gras et de gomine,

Un tissu de chiffons aux frises illuminées,

J'ai du parfaire l'art de me plaire au silence,

Sauf quand claque l'air un outil d'apparence,

Qui pourrait te trancher ou un marteau puissant,

Pour t'entendre dire qui tu n'es un serpent,

Savoir qu'à neuf ans dans ta prison sans chaines,

Tu vivras en vivant de tes années de traine,

Avant que ennuyé de leur dire bonsoir,

Tu épouses leur fille tout près de l'abreuvoir!

Et de ces épousailles, à dix huit ans semés,

Lui dire que la gloire, le plus exquis des mets

N'est pas de son savoir, et la belle éplorée,

Fête très très nigaude la victoire donnée!


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