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Revue de presse : consternation, illusion, conclusion

Par Christophe Le Vaillant @mceogroup

1) « Comment retenir les meilleurs »
Recruter de nouveaux talents n’est pas toujours chose facile. Les entreprises s’efforcent donc aujourd’hui de limiter les départs de leurs hauts potentiels.

Vous venez de lire le titre et l’accroche du supplément du Figaro « Réussir », du 19 novembre 2007.
Rien ne vous choque ? Rien ne vous surprend ? Et bien moi, je suis consterné !
Parlons d’abord de l’accroche et lisons-la en creux :
« Recruter de nouveaux talents est devenue chose facile. Les entreprises s’efforcent donc aujourd’hui de laisser partir leurs hauts potentiels… devenus trop chers au fil de l’âge, donc inutiles ! ». En gros, je viens de vous dévoiler l’invisible de l’accroche de la semaine ! Je trouve cela « énorme ! ». Et bien, nous vivons une époque formidable : tout passe !
Evoquons à présent le titre. Il est symptomatique de la perte de sens de notre époque. On ne parle que du « comment » ! Il ne viendrait à l’idée de personne de faire un titre, « coco », sur « Pourquoi retenir les meilleurs ». Non ! Non ! Non ! Ce qui compte, c’est le comment !
Et tout ça bien sûr, dans une période troublée, où le corps social se délite ; les espérances se cognent aux contingences de la réalité, plus personne ne sachant sur quoi il revendique précisément. Tout se mélange, augmentation de salaires, hausse du pouvoir d’achat, retraite par répartition, retraite complémentaire, etc.
Il nous faut retrouver de la lucidité : c’est parce que nous n’avons plus de repères, que le management dans les entreprises sont souvent aux mains des financiers, que les collaborateurs sont paumés. On ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments ; on ne facilite pas non le dialogue social en s’arc-boutant sur des idéologies marxistes, machiavéliques ou sormaniennes ! Les temps changent certes, mais les vieilles lunes ont encore de belles nuits devant elles ! Allez zou ! Nous les communicants en interne, aidons les dirigeants à redonner du sens au sens des actions ! Ils sont demandeurs, prisonniers de leurs chiffres, ils aspirent à retrouver une marge de manœuvre dans leurs relations avec leurs équipes. Alors, puisque la nature a horreur du vide…
2) Lisons le nouveau numéro de Courrier Cadres dans lequel vous trouverez un article (page 82) sur une étude TNS Sofres sur la valeur Travail dans quelques pays d’Europe en général, en France en particulier ! C’est épatant ! On y découvre que nous avons des approches différentes, quelle surprise ! Alors qu’en France le travail serait considéré comme une opportunité de nouer des contacts ; en Angleterre le travail c’est avant tout un gagne pain ! Nous serions de grands affectifs ! Ensuite, le reste de l’enquête est assez déprimant mais, reconnaissons le révélateur de la perception que nous avons de nous-mêmes souvent ! A défaut d’être des optimistes inquiets, nous sommes devenus avec le temps des pessimistes joyeux ! Nous avons la certitude que la situation de notre entreprise se dégrade et que l’équilibre rémunération/reconnaissance face à son investissement personnel est plutôt perdant. Voilà la réalité que nous reflétons. Je vous avais prévenu : nous sommes des affectifs !
3) Et pour finir, ce matin au réveil, cette enquête : 47% des français pensent qu’un jour, ils pourraient devenir Sans Domicile Fixe (L’Humanité/La Vie).
Cette information n’aurait aucun rapport avec les deux autres ?

Crédit photo : Logos (Stock exchange) 


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