A la découverte de Grizzly Bear: Horn Of Plenty

Grizzly Bear est un nom que j'avais aperçu ici et là, sans jamais y avoir prêté beaucoup plus d'attention et ceci jusqu'à récemment. Je dois avouer que je ne suis pratiquement pas l'actualité rock, et pourtant c'est je pense le style musical où j'ai été le plus surprise. Si je ne suis pas cette actualité c'est parce que je n'ai pas souvent accroché à beaucoup de trucs mais ça ne m'empêche pas de jeter un coup d'oeil de temps à autre sur ce qui se fait.
Le plus souvent lorsque je veux découvrir un groupe ou un artiste, je commence par écouter leur/son premier album. L'histoire commence ici donc avec Horn Of Plenty, le premier opus des Grizzly Bear. Il date de 2004 tout de même donc je fais un petit peu de recherches pour me remettre dans le contexte et il se trouve que cet album n'est à la base même pas considéré comme tel par le groupe. Actuellement Grizzly Bear est composé de 4 membres: Edward Droste, Christopher Bear, Daniel Rossen et Chris Taylor mais au moment de l'élaboration de ce premier projet il n'y avait que Droste avec des collaborations de Christopher Bear et Chris Taylor, mais le groupe n'était pas formé puisqu'il n'avait pas vocation à perdurer. Avec tous ces réagencements je me dis que le groupe a du beaucoup évolué depuis… Oh..et Grizzly Bear c'est un groupe de rock indépendant venant de Brooklyn, et c'est ce que j'aime le plus dans le rock, les indés!
Je ne vais pas faire une chronique super détaillé de l'album mais il y a 6 ans je n'aurais certainement même pas pris la peine d'écouter un album de rock, j'ai heureusement évolué dans mes choix d'écoutes. Et je dois dire que Horn Of Plenty m'a vraiment beaucoup plus dans sa globalité, de la production, aux voix et ce du début à la fin.
L'album est très mélodique et le chant toujours présent, frôle souvent le murmure et on a l'impression de s'immerger lentement dans un rêve.
Edward Droste a écrit l'ensemble des 14 chansons présentes suite à une rupture difficile qu'il a voulu exorciser, une démarche ultra personnelle on peut alors dire et c'est ce que j'apprécie le plus du fait qu'il n'y aura aucune retenue, et pas de contrainte artistique. Il m'a donc fallu du temps pour pouvoir rentrer pleinement dans le (pré) concept Grizzly Bear, car les genres s'entremêlent entre post rock, psychédélique avec un soupçon de folk et d'électro.

Je me suis mise à penser aux Beatles et à Bob Dylan par moment sans jamais vraiment pouvoir dire le pourquoi du comment. En fait avec le recul je me dis que c'est tout de même bien expérimental comme délire, j'ai eu du mal à cerner Horn Of Plenty car c'est très divers. Le début d'un morceau peut partir d'une manière plutôt monotone pour par la suite mieux rebondir sur un air festif, comme si l'on venait de remporter une bataille… je pense au titre "Fix It" qui m'a vraiment bluffé via ses variations de rythmiques. Autre chose que j'aime sur cet album, c'est qu'il a aussi énormément de jeux de guitare, je m'intéresse de plus en plus à cet instrument et je dois dire que leur répertoire réussi à saisir les différentes branches qui me parlent le plus dans le rock.

J'ai ressenti l'esprit folk qui est toujours aussi séducteur sur "Don't Ask" et "A Good Place" pour finir avec des airs plus psychédéliques notamment sur "Eavesdopping".
Pour conclure je peux ainsi dire que je vais me lancer dans la découverte de leurs deux autres albums Yellow House et Veckatimest en espérant être que la surprise soit au rendez-vous !