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Martin MALVY : le GRAND gagnant des régionales

Publié le 22 mars 2010 par Marius

Martin-MALVY.JPG Notre réélu atteint des sommets de popularité locale avec un score dépassant la barre de 70% en faveur de son équipe sur plusieurs départements. Regardons de plus près ce qui permet à ce candidat de monter sur la première marche du podium national avec, au final, 67.8% de voix.

Une gestion de campagne exemplaire.

Rien ni personne n’a été oublié. Chaque département à fait l’objet d’une étude attentive et la puissance du sortant, sa logistique, a fait la différence avec des déplacements permanents pour satisfaire aux désidératas des électeurs et de leurs représentants locaux. Détenir les manettes permet, en effet, de fournir sans délais des solutions aux urgences. Une période opportune pour promettre tout (et parfois son contraire mais sans en abuser...).

Un bilan sans (grosse) faille

Pour un candidat sortant le risque de la critique est fort et peut détruire la partie positive de son mandat (il y a en a toujours). La force du  redoublant triplant est de n’avoir pas de réels écueils dans ses mandatures antérieures…juste de l’expérience. Le personnage est carré, apaisé, parfait gestionnaire en « bon père de famille » des deniers publics (voir photo). Un atout en période où le Chef de l’état fourni une image à l’opposé de ce profil.

Une opposition locale rêvée.

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L’art de la guerre commence par une appréciation scrupuleuse des défauts de son rival. Dans le cas qui occupe CASSOULET’LAND cette tâche a été très largement réalisée par les membres et sympathisants de l’UMP. Rien n’aura été pardonné à la candidate à l’intérieur de son propre groupe.

Mes collatéraux TOULOUSOSCOPIE et son compère ROYALMENSONGE en ont fait un fond de commerce…Ainsi déstabilisée à l’intérieur d’un camp en recherche de cohérence, fragilisée par le mutisme des derniers leaders locaux la tâche de la tête de liste de la gauche était confortable (on ne tire pas sur une ambulance).

Une opposition nationale rêvée.

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Il n’est pas utile de revenir sur la politique du gouvernement ; les médias les plus conservateurs (Le Point/Europe 1/TF1) aux plus disciplinés (l’Express/RTL/A2) ont depuis plusieurs mois appuyés là où cela faisait mal. Le déni du petit nerveux et de ces obligés a favorisé le vote de refus pour les uns et l'abstention pour les autres.

A cela s'ajoute une coalition "large" de Ph BESSON à Ph de VILLIERS en passant par les CPNT et une stratégie de campagne mis en musique par les "conseillés de l'ombre" (une équipe constituée de grands cerveaux et peu habituée aux campagnes électorales).



Des colistiers opportunistes 

Aidé par deux têtes de liste crédibles et en mal de reconnaissance il était facile de constituer un « front de gauche » acceptable pour le second tour. La politique reste un sport où il importe de savoir manœuvrer avant l’entrée sur le terrain. Tout se dessine donc bien avant le premier tour au sein même des instances nationales ; cela s’appelle de la préparation.

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Le poulain de Mélenchon "l'autre gauche" a été exemplaire dans son rôle de « gauchiste révolté » ; un verbe haut, des incantations simples martelées sans répit à un auditoire issu des combats syndicaux aura permis  à ce candidat récemment parachuté sur la région de capter une partie des plus volatiles des électeurs de gauche et d’en permettre un transfert relatif (il y a forcément des pertes dans ce segment de sympathiques révoltés).





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Le candidat d’Europe Ecologie a de son côté rempli parfaitement les objectifs de son camp. Pour mémoire il s’agissait, d’apporter à la gauche, la boîte à idée et une expertise en matière de développement durable. Il y a longtemps que le PS préfère confier cette tâche à des pros hors de sa sphère. Cela semble lui avoir réussi, au-delà de son espérance, avec des fusions parfaitement maîtrisées. Ainsi préparée l'ingestion aura été réglée en 2 heures entre les 2 tours pour le plus grand bonheur du PS qui ainsi conforte bien au-delà du nécessaire sa position dans la région.

Pour finir, vous noterez que ce post ne comporte que le nom de la tête de liste, aujourd’hui président de région. Cela permettra au lecteur issu d’une dizaine autres régions (sans triangulaires) de profiter également, à quelques nuances près, de cette évocation de campagne.


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