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L’UMP doit arrêter son déni de l’existence du Front National !

Publié le 22 mars 2010 par Alaindumait

Au sein de l’UMP de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer le principe même du parti unique de la droite. Et, depuis plusieurs mois, des anciens centristes ralliés à l’UMP, mais issus de l’UDF, comme Jean Arthuis ou Pierre Méhaignerie, s’efforcent de reconstituer une force politique alternative à l’UMP, au sein de la majorité présidentielle.

La lourde défaite du parti majoritaire aux élections régionales des 14 et 21 mars 2010 devrait favoriser cette entreprise.

Elle a pour elle la logique : puisque les élections en France se font avec des scrutins à deux tours, il convient de ratisser large au premier tour et de se réunir au deuxième. Et, comme le dit joliment Alain Madelin, quand on veut ratisser large avec un râteau à une seule dent, on se prend une pelle !»

L’argument contraire résulte des règles propres à la seule élection présidentielle qui, si elle a bien lieu au scrutin proportionnel, comporte aussi une clause qui fait que deux candidats seulement sont qualifiés pour le 2ème tour. Il faut donc éviter une trop grande dispersion des voix au premier tour. Sinon on risque de se retrouver dans le cas de figure de Lionel Jospin en 2002. Ou de Gaston Defferre en 1969.

En vérité, il faut surtout que concurrence et rivalité ne soient pas synonymes de guerre fratricide.

Pourtant, ce scénario de renaissance de l’UDF en 2010 n’a à peu près aucune chance de se produire. Car il oublie une seule petite chose : aujourd’hui comme en 2002 le deuxième parti de la droite s’appelle le Front National !

Si l’UMP voulait vraiment ratisser plus large il lui suffirait, simplement, de rompre avec cette funeste stratégie dite du front républicain, qui l’amène à préférer un candidat PS ou communiste à un candidat FN au deuxième tour de quelque élection que ce soit. Ce serait le minimum de l’entente à droite. Un peu comme du temps de la vieille SFIO, quand  ce parti reportait ses voix sur le candidat du parti communiste, par «discipline républicaine».C’était le minimum de l’entente à gauche.

Au moment où Jean-Marie Le Pen, après sa très bonne campagne en Provence Alpes-Cote d’Azur, s’apprête à passer la main à une autre génération, il est temps de mettre fin à un ostracisme sans fondement.  Dont on comprend bien l’intérêt pour la gauche, mais dont on ne voit pas la justification, ni par rapport à l’intérêt de la droite, ni par rapport au bon fonctionnement de notre démocratie, et donc du pays.

Qu’il le veuille ou non lui-même, le FN est un parti de droite. Ne pas l’admettre, pour la droite dite parlementaire, est une faute majeure. qui n’a que trop duré : depuis 27 ans.



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