Magazine Poésie

200310

Par Volodia

Les trains sont toujours à l'heure
si maintenant je pouvais
je signerais
inscrire en faux
la poésie
Kosovo
boîtes à rythme
et toutes les opérations du monde
d'un seul paraphe
parce que c'est fini et parce que peut-être j'en veux encore
et parce que peut-être je suis encore
cet enfant
mère maîtresse et sergents
avaient ont presque
pouvoir sur ce tumulte incessant de prises absurdes de positions [sottes et révocables à envi, à impulsions
à doutes
et alors quoi si ce n'est l'art c'est la mort
croyais-je au sortir de je ne sais plus quelle pièce
quand tu demandais dans le noir à moi ivre un avis
que je n'avais qu'à cet instant et nulle part autrement
c'était du va-et-vient il faut reconstruire
et c'était la vie
moi j'en voulais des qualifications à la 90ème et des surprises [inabordables comme des salopes prétentieuses
ou de celles qu'on ne pourra jamais définir
et qui viennent
ce sont des décisions
des questions de décisions
de quelques choses à la poudre ou à l'air semblables
sais-je encore écrire
ne le sais-je plus
suis-je du bord rouge
du bord noir
du gris-vert
de ces couleurs qu'il faut que je voie et touche et retrouve
et l'impression de ce trajet de tout ce vain qui pendant
4 mois et demi a été
mon quotidien
et qui selon l'observateur attentif aurait sa main
sur
complètement
pour combien de temps
jusque vers où
les camarades
déjà perdus


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