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la cocarde nationale

Publié le 24 mars 2010 par Dubruel

Notre nationale cocarde

En 1358,

La populace en furie avait envahie les appartements du Dauphin, le futur Charles V, gouvernant en l’absence de son père jean le Bon, prisonnier des anglais.

Le Dauphin, épouvanté, vit tomber à ses pieds deux maréchaux. Tremblant de tous ses membres, il n’attendait plus rien de sa vie…lorsqu’Etienne Marcel eut l’idée géniale de le coiffer du chaperon bleu et rouge, les couleurs de Paris.

L’effet fut immédiat : la bouillonnante foule s’apaisa aussitôt…et se mit à acclamer follement le prince-citoyen qui se rangeait sous ses couleurs.

Et l’Histoire se recommence  quatre siècles et demi plus tard :

Dans l’espoir de ressaisir une popularité perdue, le 17 juillet 1789, Louis XVI se rend sans escorte à l’Hôtel de Ville de Paris où il est reçu par le maire Bailly qui lui offre les clés de la ville. Là, la milice bourgeoise ayant arboré la cocarde tricolore (La Fayette avait fait ajouter le blanc, en signe de réconciliation avec la royauté), le roi ajouta à son chapeau l’insigne de la dite cocarde. Il apparut au balcon en cet appareil. Une immense clameur retentit. La magie des couleurs avait agi une fois de plus. (plus pour très longtemps, c’est vrai !).

Au retour, tout le long de la route de Versailles, les gardes nationaux, qui le considéraient comme un ennemi quelques instants auparavant, ne cessèrent de s’égosiller en enthousiasthes « Vive le Roi ! »

En 1830,

De nouveau les Parisiens sont en révolte, rendus furieux par la famine.

Le duc d’Orléans vient d’accepter le titre de « lieutenant général du royaume ».

A cette nouvelle, la foule républicaine s’assemble houleuse.

Le prochain Louis-Philippe, fendant la foule hostile, gagne la place de Grève avec beaucoup de difficultés.

Soudain, voici la foule retournée brusquement par un nouveau coup de théâtre. La Fayette, encore bien placé ( !), embrasse le prince et lui met le drapeau tricolore dans les mains.

Et un grand cri d’enthousiasme s’élance illico vers le futur roi constitutionnel.

En 1848,

Nouvelle période troublée.

Lamartine et ses collègues du gouvernement provisoire se retirent à la mairie de Paris pour délibérer. Le grand poète impose le drapeau tricolore « qui a fait le tour du monde » contre le drapeau rouge «  qui n’a fait que le tour du Champ-de-Mars, trainé dans le sang du peuple. »


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