Magazine Cinéma

STALKER - Andreï TARKOVSKI - 1979

Par Melmott


Stalker



Réalisé par Andreï Tarkovski
Avec Aleksandr Kajdanovsky, Anatoli Solonitsyn et Nikolai Grinko...
Année 1979
Durée 2h43

   L'histoire:
Stalker, sorte de guide, accompagne un physicien et un écrivain dans la "zone", vaste no man's land ou jadis est tombée une météorite. Ce territoire contient un secret: "la chambre des désirs" exauçant les vœux de ceux qui s'y rendent.

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Mon avis:
Stalker est, à l'instar de toute la filmographie de Tarkovski, une perle profonde et inoubliable. Encore une fois, Tarkovski utilise le thème de la science-fiction pour nous parler de la foi, de l'âme et de la mémoire. A travers un chemin parsemé d'embûches souvent prétexte à réflexions, nous allons apprendre à découvrir ce qui a amené nos protagonistes à se rendre dans ce lieux de tous les désirs et leurs envies les moins nobles. Le guide presque muet (une figure très soviétique de l'Idiot) va suivre ainsi les longues introspections de ces hommes seuls qui voient en ce lieu - auquel ils ne croient pas - un moyen de se comprendre eux-mêmes, de se révéler. Ces intellectuels cartésiens vont donc forcément avoir à se confronter à l'aspect mystique de cette quête, de cette chambre dont le Stalker, en être pur, semble être le gardien fidèle. Au final, se dégage l'aspect insupportable d'un lieu qui pourrait lire en nous et comprendre ce que ne pouvons/voulons pas voir et chacun devra faire face à ce qu'il est, à la réalité...

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D'une beauté visuelle incroyable et envoûtante, Tarkovski signe là son œuvre la plus forte à mon goût (bien que Le Miroir n'est pas loin de l'égaler émotionnellement) et nous laisse totalement subjugué à la fin de ce - certes - long périple. Je profite de l'occasion pour signaler que si les films de Tarkovski sont souvent difficiles à appréhender, ils sont pour la plupart très regardables si on se laisse faire. Pas besoin forcément de se prendre la tête mais se laisser porter (comme pour Inland Empire par exemple mais la comparaison s'arrête là). je déconseille toutefois Andreï Roublev dans un 1er temps ; mieux vaut démarrer par Stalker, le Miroir ou Solaris...

Pas de note bien-sûr, ce film est bien au dessus de ça...

Elouan







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