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Sharleen Spiteri – The Movie Songbook

Publié le 18 mars 2010 par Misterclem

THE MOVIE SONGBOOK

Chanteuse et icône du groupe mythique TEXAS, Sharleen Spiteri construit aujourd’hui une carrière solo remarquée et pleine de surprises.

Après un 1er album solo « MELODY » au charme sixties rétro-pop, l’artiste flirt avec le cinéma pour nous livrer un recueil de ses musiques de film préférées… The Movie Soundbook est un véritable kaléidoscope musical passant de manière époustouflante de la pop à la country, en passant par la bossa-nova, le folk, le jazz et la ballade….

Derrière cet album se cache un « heureux hasard »…

Alors qu’elle était en tournée pour « Melody », Sharleen a été invitée à participer en tant que guest star au concert du 30ème anniversaire de La Fièvre du samedi soir sur la BBC où elle a repris If I Can’t Have You de Yvconne Elliman, puis à faire un duo sur une reprise du thème du Parrain. « C’est là que tout a commencé »…

Elle engage alors Phil Ramone à la production, connu pour ses collaborations avec diverses légendes hollywoodiennes, de Marilyn Monroe à Frank Sinatra, en passant par Liza Minnelli et Barbra Streisand. The Movie Songbook a été enregistré en 8 jours aux légendaires Capital Studios d’Hollywood avec l’aide des plus grands musiciens de studio.

Et le résultat est un fantastique recueil de musiques de film interprété par la voix inimitable de Sharleen ….

1.Xanadu(interprétée par Olivia Newton John dans Xanadu.)

2. If I Can’t Have You(interprétée par Yvonne Elliman dans La Fièvre du samedi soir)

3. God Bless The Child(interprétée par Diana Ross dans Lady Sings The Blues)

4. Between The Bars(interprétée par Elliot Smith dans Will Hunting)

5. The Sound Of Silence(interprétée par Simon & Garfunkel dans Le Lauréat)

6. What’s New Pussycat(interprété par Tom Jones dans Quoi de neuf, Pussycat ?)

7. The Windmills Of Your Mind(interprétée par Dusty Springfield dans L’Affaire Thomas Crown)

8. Take Me With U(interprétée par Prince dans Purple Rain)

9. Cat People(Putting Out Fire) (interprétée par David Bowie dans La Féline)

10. Many Rivers To Cross(interprétée par Jimmy Cliff pour Tout, tout de suite)

11. Oh, Pretty Woman(Interprétée par Roy Orbison, utilisée dans Pretty Woman)

12. This One’s From The Heart(interprétée par Tom Waits et Crystal Gayle dans Coup de coeur)

13. Take My Breath Away(interprétée par Berlin dans Top Gun)

SHARLEEN SPITERI

THE MOVIE SONGBOOK

« Voilà le pitch! C’est une chanteuse de Glasgow qui s’appelle Sharleen Spiteri. Elle est célèbre pour être la chanteuse d’un groupe de pop rock ayant vendu des millions d’album, Texas. Trois disques plusieurs fois disque de platine, 13 chansons ayant figuré dans le Top 10 britannique, vous voyez le genre. Elle sort alors un album solo, puis se met à en envisager un autre. Sauf que cette fois, elle ne pense pas qu’à la musique, mais au CINEMA ! Imaginez un peu : tout un album reprenant ses bandes originales de films  préférées, enregistré… à Tinsel Town, évidemment ! Et le meilleur, c’est le titre : Sharleen Spiteri – The Songbook (Le Recueil de chansons). »

… du moins, c’est comme ça qu’ils raconteraient cette histoire à Hollywood. Mais derrière le deuxième album solo de Sharleen Spiteri se cache une formidable histoire mêlant hasard, destin, et accomplissement d’un désir musical.

Cet album découle des petits plaisirs sixties rétro-pop de Melody, le premier album solo de Sharleen, qui s’est classé numéro 3, et la chanteuse assume son rôle et sa voix, très estimée depuis Texas. « Lorsque j’ai fait Melody », explique-t-elle, « j’étais à un point de ma vie où j’écrivais des chansons particulières, qui ne pouvaient pas convenir à Texas. Je savais que je n’écrivais pas un disque de Texas. Mais je n’ai jamais eu dans l’idée d’enchaîner sur un album de reprises. The Movie Songbook est simplement un heureux hasard. » Alors qu’elle était en tournée pour Melody, Sharleen a été invitée à participer en tant que guest star au concert du 30ème anniversaire de La Fièvre du samedi soir sur la BBC où elle a repris If I Can’t Have You de Yvconne Elliman, puis à faire un duo avec le chanteur italien Mauro Gioia pour une reprise du thème du Parrain. « C’est là que tout a commencé », explique Sharleen. Je me suis rendu compte que la boucle était bouclée: quand on a formé Texas, on a tiré notre nom d’un film, Paris, Texas. Et je me suis retrouvée là, des années plus tard, à chanter ces musiques de films. C’est là que je me suis dit que faire un album entier de musiques de films serait génial, et très amusant. »

Le casting et l’équipe sont l’arme secrète de tout grand film : il devait donc en aller de même pour The Movie Songbook. Armée d’une liste de souhaits de chansons/films impressionnante et éclectique – de Bowie à Berlin, du Lauréat à Will Hunting – Sharleen a dû trouver le bon producteur, celui capable de faire le « grand disque filmique » qu’elle voulait. Un seul pouvait être à la hauteur : le producteur Phil Ramone, qui a gagné 15 Grammy Awards et dont le CV est à lui seul le Walk Of Fame du Hollywood Boulevard : Marilyn Monroe, Frank Sinatra, Liza Minnelli, Barbra Streisand, Billy Joel et un impressionnant etcetera.

Pendant que Sharleen et Johnny McElhone, de Texas, répétaient et réarrangeaient la musique à Glasgow, Ramone réunissait son équipe de rêve à Los Angeles, en commençant par Al Schmitt, son bras droit, qui a battu tous les records en remportant 17 Grammy Awards, et ingénieur du son de Sam Cooke, Ray Charles et, plus récemment, Diana Krall. Tous deux engagèrent de prestigieux musiciens de studio, comme le guitariste Dean Parks (entendu sur le Beat It de Michael Jackson), les cuivres chevronnés (ayant travaillé avec Sinatra) Dan Higgins, Rusty Higgins et Gary Grant, le batteur d’Ella Fitzgerald et de Sinatra, Gregg Field, et les choristes Monica Mancini (la fille d’Henry) et Arnold McCuller, l’ancien acolyte de Luther Vandross.

Comme l’exigent de tels talents, lorsque vint le moment d’enregistrer, à la fin de l’été 2009, Ramone réserva les légendaires Capitol Studios à l’angle d’Hollywood Boulevard et de Vine Street, la Mecque où The Voice en personne enregistra ses plus belles chansons. « C’était irréel, » déclare Sharleen, le sourire aux lèvres. « J’ai eu spontanément l’idée de faire un disque de musiques de films et je me retrouve dans le studio de Sinatra, entourée de ses musiciens, du guitariste de Michael Jackson et du mec qui chante les harmonies pour Luther Vandross. En plus, Phil et Al étaient tout simplement phénoménaux. Travailler avec eux, toute la session d’enregistrement, c’était, littéralement, comme être dans un film. »

L’enregistrement a été « facile », pour reprendre les mots de Sharleen, bouclé en tout juste huit jours. « Phil et Al ont l’habitude de travailler avec ces musiciens. Pas besoin de répétitions, ni d’essais. Ces mecs sont extraordinaires. C’était du genre : premier jour, quelle chanson on fait ? Ça enregistre, on y va : la première prise, c’est la bonne. Cet album a demandé beaucoup de travail et de préparation mais, en ce qui concerne l’enregistrement, ça a probablement été le plus joyeux que j’aie jamais fait. »

La satisfaction de l’artiste est plus qu’évidente dans le montage final. Neuvième album studio de Sharleen en 21 ans de carrière, The Movie est son album le plus varié, véritable kaléidoscope musical passant de manière époustouflante de la pop à la country, via le disco, la bossa-nova, le folk, le rockabilly, le jazz et la ballade. Que ce soit dans le chant douloureux de God Bless The Child, ou l’orage introspectif de The Sound Of Silence, ces douze morceaux entraînent Sharleen et sa voix inimitable vers de nouveaux paysages pleins d’audace. « Faire cet album m’a appris que ma vraie voix se trouvait dans ce domaine et à ne pas avoir peur de l’utiliser », confie-t-elle. « Dans le passé, j’ai toujours eu tendance à aller vers la soul, mais cette expérience a été formidable, dans le sens où elle m’a emmenée sur des terrains sur lesquels je n’ose pas m’aventurer normalement. Cela m’a beaucoup appris sur les autres styles musicaux et sur les différentes façons de travailler. Je suis très excitée à l’idée de mettre tout ça à contribution avec Texas, quoi que nous fassions par la suite. The Movie Soundbook est arrivé par hasard, mais je suis très contente, et très fière, de l’avoir fait. »

Fondu au noir. Générique de fin. À quand la suite ?

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THE MOVIE SONGBOOK – SCENE PAR SCENE

1. Xanadu

Générique de The Movie, Sharleen glisse sur la vague disco roller glamour de ce tube britannique des années 80, chanté par Olivia Newton-John et Electric Light Orchestra pour la comédie musicale romantique et fantastique éponyme. « Cette chanson me rappelle mon enfance, que j’allais au Balloch Park avec mes copains et qu’on jouait à se pourchasser à vélo », se souvient Sharleen. « On adorait tous Olivia Newton-John depuis Grease. J’ai toujours voulu une paire de sabots comme elle, mais ma mère n’a jamais voulu: elle disait que c’était des chaussures pour prostituées! Mais ce qui est beau dans Xanadu, c’est la chanson et la musique de Jeff Lynne. À cette époque, j’aimais Blondie et The Jam, mais aussi ELO. Xanadu est une chanson géniale, tirée d’un film stupide, mais super. Ce film est super car, aujourd’hui, je le regarde avec ma fille : on est assises là, toutes les deux,  et on chante Xanadu. »

2. If I Can’t Have You

La boule à facettes de Sharleen n’a cessé de tourner pour ce classique du disco écrit par les Bee Gees et enregistré pour la première fois par Yvonne Elliman pour la bande sonore de La Fièvre du samedi soir. « Les Bee Gees m’ont demandé de chanter cette chanson en 2008 à la Roundhouse de Londres pour le concert du 30ème anniversaire de La fièvre du samedi soir », explique Sharleen. « Cette chanson a été l’un des catalyseurs de l’album entier. Comme avec Xanadu, quand je chante cette chanson, j’ai l’impression d’être en voiture et de passer la tête par la fenêtre, le visage au vent. Le film a eu un grand succès quand j’étais gamine et je me rappelle que, mes amies et moi, comme on était trop jeunes, on mettait des tonnes de maquillage pour avoir l’air plus âgées et pouvoir aller le voir au cinéma. Les Bee Gees font toujours partie de mes compositeurs préférés aujourd’hui. »

3. God Bless The Child

Changeant de rythme, Sharleen plonge avec facilité dans l’univers de l’immortelle Billie Holiday, à travers Diana Ross et le biopic de 1972, Lady Sings The Blues. « Billy Holiday m’a toujours été familière », déclare Sharleen. « J’ai toujours entendu sa musique à la maison, j’ai grandi en entendant sa voix. En plus, elle s’appelait Billie et j’ai toujours aimé les filles portant des noms de garçons. Quand j’ai vu pour la première fois le film de Diana Ross, j’ai été choquée par le destin tragique, effrayant, de Billie Holiday. Mais c’est précisément cette histoire que l’on entend dans sa musique. Ses chansons sont empreintes de vide, on y entend les désirs et les besoins qui n’ont pas été satisfaits dans sa vie. C’est la seule façon de chanter ce morceau. »

4. Between The Bars

La cinématographie de l’album s’assombrit avec cette balade hantée par Elliot Smith, le troubadour de Los Ageles au destin brisé, incluse dans la bande sonore du film de 1997, Will Hunting. « Comme beaucoup de gens, je ne connaissais pas Elliot Smith avant ce film », reconnaît Sharleen. « Quand j’enregistrais l’album, je restais chez un ami qui vit au coin du mur de West Sunset Boulevard qu’Eliot Smith a reproduit sur la pochette d’un de ses disques : à sa mort, ce mur est devenu un lieu de pèlerinage pour ses fans. Le jour où on a enregistré Between The Bars, en me rendant au studio, je suis allée voir le mur, pas pour entrer dans sa tête mais pour mieux le comprendre et lui rendre hommage. »

5. The Sound Of Silence

Sans doute la scène centrale de The Movie, Sharleen s’approprie le chef-d’oeuvre folk-pop de Simon & Garfunkel, entendu dans Le Lauréat en 1967, avec une gravité émotionnelle que vient renforcer une orchestration digne de l’original. « Je voulais faire une version pour tirer ma révérence à la chanson culte de ce film », déclare Sharleen. « Cette chanson convient si bien au Lauréat, c’est un classique du folk. Ça peut paraître étrange mais, à chaque fois que j’entends le début de cette chanson – ‘Hello darkness, my old friend’ – ça me rappelle la première que j’ai vu Bambi, enfant. La pluie tombe, tout est calme dans la forêt et, d’un coup, Bang ! Le chasseur tue la mère de Bambi, et il ne reste plus que la solitude. Pour moi, cette chanson parle de l’éveil à la réalité. Mon producteur, Phil Ramone, a travaillé sur de nombreux albums de Paul Simon : ça faisait donc une coïncidence de plus entre l’original et notre version. »

6. What’s New Pussycat

Cette chanson vient détendre l’atmosphère: Sharleen donne un tour nouveau et badin au thème carnavalesque de Bacharach et David extrait de la comédie de 1965 avec Peter Sellers. Sharleen efface le rugissement très masculin de Tom Jones pour lui préférer un ronronnement séducteur à la Eartha Kitt. « Je voulais faire figurer dans cet album une chanson reflétant l’esprit rigolo que peuvent avoir les musiques de film », confesse Sharleen. « Les gens considèrent que cette chanson est kitsch car on la dirait tout droit sortie d’une fête foraine. Mais elle ne résume pas du tout à ça! Sur le plan musical, elle est très précise et, pour un chanteur, c’est un challenge car on change sans arrêt d’octaves. C’est en cela que Burt Bacharach est brillant. Les paroles ont également un côté sinistre : c’est pour ça que je l’ai chantée à la Eartha Kitt. Séduisant, mais qui vous donne presque la chair de poule. »

7. The Windmills Of Your Mind

Saluant les vibes latines et sensuelles de la version de Dusty Springfield, Sharleen reprend le thème de L’Affaire Thomas Crown (1968), avec Steve McQueen, que chanta Noel Harrison (fils de Rex) et qui fit un tabac. « L’une des raisons pour laquelle je voulais faire cette chanson, c’est que j’ai toujours eu le béguin pour Steve McQueen, » s’exclame Sharleen avec enthousiasme. « Ce sourire coquin qu’il a ! Et dans ce film, il est si classe – je me suis acheté les mêmes lunettes de soleil que lui ! Quant à la chanson, elle m’attirait par la beauté de sa diction, particulièrement la diction de Dusty. Elle énonce chaque phrase si clairement. Chaque mot est clair comme de l’eau de roche : elle a une manière bien à elle de chanter, un mot simple comme « c-lock » par exemple. Je trouvais ça tellement sexy d’entendre chaque claquement de langue dans sa bouche. C’est une chanson que j’ai toujours aimée. »

8. Take Me With U

Ce choix sera familier de ceux qui se souviennent de la reprise qu’en faisait Sharleen en concert avec Texas. C’est une de ses chansons favorites, extraite de la bande originale de Purple Rain, avec Prince, sorti en 1984. « Nous nous sommes toujours vantés de faire de belles reprises », dit Sharleen. « Texas s’est attaqué à tout, de Human League aux Scissor Sisters. On a chanté Take Me With U vers 1999 : c’était sympa de revisiter cette chanson. Quand Purple Rain est sorti, Prince ne jouait pas dans la même catégorie que les autres : c’était un noir qui faisait de la musique de blancs. Tout ce qu’il faisait était tout simplement ahurissant. Purple Rain m’a donné envie de m’acheter une moto pour aller au bord d’un canal et avoir l’air sombre : j’étais folle de Prince à ce point-là à l’époque ! »

9. Cat People (Putting Out Fire)

L’intrigue s’épaissit alors que Sharleen s’attaque aux rythmes rockabilly du thème de La féline, chanté par David Bowie et Giorgio Moroder pour le remake érotico-horrifique de 1982 avec Nastassja Kinski (et entendu plus récemment dans Inglourious Basterds de Quentin Tarantino). « Quand j’étais ado, Bowie, c’était un truc de mecs », se souvient Sharleen. « Je l’ai toujours bien aimé, mais ce n’est que quand j’ai été un peu plus vieille que j’ai compris pourquoi les garçons disaient tous que c’était un génie. Pour Cat People, on a voulu faire quelque chose de différent. On a voulu emmener cette chanson plus loin, la faire sonner comme The Stray Cats, ce swing rockabilly typique des années 50. Tout à coup, ça a fait tilt. »

10. Many Rivers To Cross

Parfait véhicule pour la voix intrinsèquement soul de Sharleen, ce gospel jamaïcain de 1969 chanté par Jimmy Cliff était poignant sur la bande sonore de Tout, tout de suite, film brutal de 1972. « Ce film est tellement dur », admet Sharleen. « Le son optimiste de cette chanson et l’espoir que portent les paroles se juxtaposent parfaitement. C’est genre : « Putain, faut que j’me casse de là ! », c’est de ça dont parle le film. Beaucoup de gens ne connaissent pas ce film, mais aiment cette chanson car c’est l’une des meilleures de Jimmy Cliff. Il y a beaucoup de similitudes entre la soul et le reggae : souvent, l’un vous mène à l’autre. C’était vraiment un plaisir d’enregistrer cette chanson. »

11. Oh, Pretty Woman

Version intentionnellement coquine du grand succès de Roy Orbison datant de 1964, repris pour la comédie avec Richard Gere et Julia Roberts en 1990. Sharleen reprend la chanson d’Orbison avec un érotisme saphique délibéré, très ironique. « Depuis le début de Texas, j’ai toujours joué avec l’androgynie », déclare Sharleen avec un sourire malicieux. « Je suis comme ça. Il ne devrait y avoir aucune règle pour dire ce qu’un homme ou une femme peut, ou ne peut pas, chanter. Malheur à quiconque essaie de m’arrêter ! C’était super de m’amuser avec ça, de chanter ces mots et me sentir espiègle et vilaine. Mais c’était aussi super difficile ! Orbison a un sens du rythme incroyable. Et, oui, j’aime le film. C’est un grand conte de fée hollywoodien. Un de ces films que personne n’avoue aimer. Et pourtant, au fond … »

12. This One’s From The Heart

Alors que la fin du film est proche, nous disparaissons dans une brume nocturne jazzy écrite par Tom Waits. À l’origine, cette chanson est un duo avec Crystal Gayle extrait de la comédie musicale de 1982, Coup de cœur, de Francis Ford Coppola, mais Sharleen a suffisamment de soul en elle pour la maîtriser seule. « De toutes les chansons de l’album, c’est sans doute celle que les gens connaissent le moins », déclare Sharleen. « Mais je devais la faire. Au départ, je devais la chanter en duo : j’avais dans l’idée de trouver un acteur pouvant chanter pour qu’il fasse les parties de Tom Jones. Mais on a répété et ça fonctionnait bien en solo. Ce qu’il y a de génial dans le fait de faire une reprise de Tom Waits, c’est qu’il a une voix tellement inimitable qu’il est impossible de le copier : vous devez donc sortir la mélodie à votre façon. Même si elle sort d’un film des années 80, pour moi, cette chanson semble tout droit sortie d’une comédie musicale en noir et blanc. Ça prouve bien que Tom Waits est un grand compositeur classique. »

13. Take My Breath Away

Le coup de théâtre final. Troquant les avions de chasse contre les routes de campagne, Sharleen reprend le thème de Top Gun, qui a conquis le monde en 1986, et le démolit pour l’emmener sur la piste radicalement différente de Macadam Cowboy. « Comme nous sommes malins », s’esclaffe Sharleen. « Deux films en un ! On jouait ce morceau sur différents tons mais, peu importe ce qu’on essayait, je finissais toujours par chanter comme Berlin. Puis j’ai essayé de chanter une harmonie et l’idée nous est venue de la faire une octave en dessous pour l’emmener ailleurs. On a alors ajouté la guitare, petit clin d’œil à Everybody’s Talking de Macadam Cowboy. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais ça a fonctionné, comme par magie. Pour moi, cette chanson a ce truc du fondu en noir, du générique de fin. Ça semblait être la seule façon possible d’achever l’album. »


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