Les stars du Mondial : Chapitre 2 : G.Chiellini

Après Essien la semaine dernière, retour en Europe avec le pays champion du monde en titre, l’Italie, et son défenseur central majeur : Giorgio Chiellini. Un bon bûcheron dans la tradition transalpine. Mais Grand Nez ce n’est pas que ça. C’est surtout un sacré joueur qui va le montrer en Afrique du Sud.

Pas mal de temps qu’il tourne déjà l’ami Giorgio. 57 matchs à Livourne de 2000 à 2004 en font un membre de la Squadra dès novembre 2004, quelques mois après avoir rejoint la Fio et la Serie A. Une performance logique puisque Chiellini accumule les sélections de jeunes. Alors latéral gauche, il faut une très belle saison à Florence pour ensuite être transféré à Turin où il pose ses valises depuis 2005.

Après une saison d’apprentissage, Chiellini a l’immense chance de voir la Juve descendre en Serie B suite au scandale Moggi. Deschamps le décale dans l’axe pour compenser la longue abscence d’Andrade. Il ne lui rendra plus sa place. Fort au duel, excellent de la tête, dur sur l’homme, c’est le défenseur italien typique. Il aime se faire mal et faire mal.

Frais après une saison sans trop de matchs

Très aimé des tifosi, Chiellini va profiter d’une autre blessure pour s’imposer en équipe nationale. Pour gagner du temps, c’est lui qui va se charger de blesser la concurrence. Lors de la préparation à l’Euro 2008, il cause le forfait de Fabio Cannavaro. Et comme le remplaçant est Materazzi et qu’il se fait bien entendu manger par les attaquants bataves lors de l’initial Hollande-Italie, Giorgio est lançé dans le grand bain contre la Roumanie puis la France.

De suite au-dessus du lot, le défenseur italien impressionne et va même tenir la dragée haute à Fernando Torres en quart de finale contre une Espagne qui pour la 1ère fois ne marque pas. Chiellini est installé.

Indispensable à Turin et en sélection, à 25 ans, le mondial arrive parfaitement après une saison 2009-10 pourrie par le niveau parfois affligeant de la Vieille Dame et de nombreuses blessures. 25 matchs en Serie A, 6 en coupe d’Europe, Chiellini a pu profiter de cette année de transition pour la Juve pour souffler un peu. Aucun doute il arrivera fort en Afrique du Sud.

Les italiens entrent traditionnellement très mal dans les compétitions. Le refus de Nesta responsabilise encore plus Giorgio qui va devoir compenser les difficultés de capitaine Cannavaro de plus en plus mal derrière à 36 balais. D’ailleurs Chiellini est le meilleur défenseur italien : Zambrotta est le fantôme du joueur formidable de 2006, Grosso est toujours aussi lent et Gamberini, Santon et Dossena sont trop tendres pour prétendre tenir la maison.

Si tu t’arranges bien Giorgio tu peux récupérer le brassard si tu en remets une à Cannavaro pendant la préparation.

La semaine prochaine : Rafik Saifi

Larbi Potter