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Qui sont les vilains ?

Publié le 24 novembre 2007 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

Fin de la manif étudiante du 22 novembre a Lille
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Samedi 24 Novembre 2007
Qui sont les vilains ?
Comme beaucoup le savent déjà, la manifestation étudiante et lycéenne du 22 novembre s'est terminée par un petit choc frontal avec les amis des jeunes, messieurs les CRS. Selon l'excellente Voix du Nord (23/11/07, p.19) et son photographe, Christophe Lefebvre qui voit plus loin que le lynx, "les policiers ont dû intervenir, [...], au moment où s'achevait la manifestation des étudiants et lycéens (entre 3 et 5000 personnes, [...]). De nombreux objets ont volé vers les forces de l'ordre. Un manifestant a été interpellé pour jet de projectile."
A l'école Néogonzo, lorsque nous avons appris la nouvelle, relatée si rigoureusement par nos génies de confrères, nous nous sommes révoltés ! Pourquoi agresse-t-on les gentils policiers comme ça, sans raison ? C'est une honte ! Un fait qui nous a blessé au coeur !
En tant que journalistes de l'extrême, nous avons voulu en savoir plus : pourquoi les jeunes ont-ils attaqué la police comme des bêtes enragées ? Et là, ce fut la stupéfaction ! Après plusieurs heures d'enquête minutieuse (que nous faisons bien notre job, monsieur Lagardère !), nous nous sommes aperçus qu'il manquait un élément important dans le rapport de nos confrères.
Visionnons la vidéo :
Comme vous avez pu le constater, avant que les matraques ne s'abattent sur les crânes hirsutes des méchants anarchistes, il n'y a aucun lancer de projectile. Les étudiants avancent naïvement en clamant : "Etudiants non violents !", au plus près du cordon de CRS, et, d'un coup, bim bam boum ! Matraquage et joie de vivre !
Vous allez nous dire que La Voix du Nord ne peut pas mentir, que ce n'est pas possible... Et nous vous répondrons qu'ils n'ont pas menti, ils ont juste omis : il y a bien eu jets de projectiles mais seulement après le matraquage policier !
Cet oubli de la part du journaliste n'est qu'une erreur humaine et nous ne pouvons lui en tenir rigueur. Le métier est tellement dur ! Tellement fatiguant et dangereux ! Un jour, une journaliste d'I-TV, en visite à l'école Néogonzo, nous expliqua : "je préfère largement mourir en Irak que dans une manifestation de petits cons étudiants violents !"
Tout est dit. Il faut être brave et rempli de courage pour exercer le dur labeur de journaliste de nos jours. Nous aussi, monsieur Lagardère, nous voulons mourir en Irak !
Pat Riot
publié par Mugen, Jeanne, Jack de l'Error, Pat Riot, Esteban dans: LILLE 43000

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